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Au coin de la cheminée
Je tombe ?… (2e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 07 - 11 - 2007

Résumé de la 1re partie n Une famille pauvre occupe le rez-de-chaussée d'une maison abandonnée. La nuit, un événement étrange se produit : le corps d'un jeune homme - dont les membres sont tombés du 1er étage - est reconstitué par la mère de famille. Soudain des femmes pénètrent...
Elles ont soulevé le drap, les unes après les autres. Elles ont pleuré. La femme a pleuré avec elles :
«Pauvre jeune homme ! Je pleure pour toi, disait-elle, et aussi pour moi dont le sort est si malheureux...»
Les pleureuses ont labouré leurs visages avec leurs ongles. La femme a fait comme elles. Elles ont exhalé leurs plaintes. La femme a joint ses gémissements aux leurs.
Au lever du jour, les pleureuses ont dit à la femme :
«Maintenant, nous partons. On te laisse notre mort. Il est à toi. Tu es chez toi ici. Soulève le drap quand il fera jour.» Au matin, la femme souleva donc le drap et ne vit plus qu'un monceau de louis d'or ayant la forme du corps du jeune homme.
Tout heureuse, elle sortit, alla chercher des provisions pour ses petits, des vêtements aussi. Elle leur prépara un repas splendide. L'après-midi, elle retourna acheter quelques meubles, sûre de rester dans cette maison puisqu'elle avait la confiance des rouhania (fantômes).
Mais son mari resta trois jours sans se présenter. Outre qu'il était très peureux, il avait profité de ce qu'il était débarrassé de la famille pour dépenser tout son argent à passer du bon temps. Le troisième jour, il se décida quand même à rejoindre les siens. Il fut stupéfait de la transformation des lieux. Sa femme le questionna sur son absence :
«Je n'ai trouvé, dit-il, qu'un travail très éloigné. Me voici seulement de retour. Mais d'où vient tout ceci ? Qui a porté ces belles choses ? Des voisins ?
— Non. Cette maison est une maison compatissante (dar hanina).»
Et la femme montra au mari sa provision d'or.
Le mari, heureux d'une pareille aubaine, passa donc la soirée en famille. Mais, sur le coup de minuit, on frappa à la porte :
«Qui est là ?
— Djoudjou.»
Et par la porte s'engouffra le cortège de femmes au bandeau noir et au grand voile blanc, chacune armée d'un gros bâton. Elles dirent à l'homme :
«Où es-tu allé pendant ces trois jours ?
— Chercher du travail au loin.
— C'est faux ! Tu as travaillé au village. Tu as gagné de l'argent. Tu l'as dépensé pour tes plaisirs, en égoïste. Tu as abandonné ta femme et tes enfants ! Donne ton dos... Bang !... Ça t'apprendra à abandonner les tiens !...»
A chacune de ces assertions, les femmes en blanc passaient devant l'homme, l'une après l'autre, en lui assénant un grand coup de matraque :
«Dorénavant, nous te surveillerons. Nous te suivrons partout où tu iras : à la ville, à la mer, à la montagne... C'est ta femme qui a tout fait ici. Elle a nettoyé, blanchi, arrangé le jardin. C'est bien, nous aimons la propreté. Elle a honoré nos morts, elle a pleuré avec nous...
«Quant à toi, ô femme, c'est toi qui désormais commanderas à ton mari et à tes enfants ! Tu es notre sœur ! La maison est à toi. Nous sommes prêtes à t'aider si tu nous appelles. Mais à partir d'aujourd'hui, quant à nous, nous te laisserons en paix.»
Elles l'embrassèrent à tour de rôle. Puis, à pas lents, drapées dans leurs voiles blancs, elles disparurent par l'embrasure de la porte.


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