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Ecole algérienne de miniature
Une révolution dans les arts musulmans
Publié dans Info Soir le 01 - 12 - 2007

Fait n L'on ne retient de l'art de la miniature que trois grandes écoles : l'école persane, celle de l'Inde mongole ou l'école ottomane.
Le point commun entre ces trois écoles, c'est qu'elles ont une origine commune : l'Orient. S'agissant du Maghreb – et notamment l'Algérie –, il se trouve que la miniature en tant qu'art élaboré, canonisé et pratiqué avec autant de passion, d'imagination que de sensibilité, de justesse et de poésie était, jusqu'à la fin du XIXe siècle, presque inexistant. On le trouvait cependant, d'une façon exceptionnelle, dans quelques productions comme les manuscrits ; ceux-ci étaient décorés ou illustrés d'une façon sommaire, voire très modeste.
Il fallait alors attendre Ali Racim pour que la miniature en tant qu'exercice artistique à part entière apparaisse. Il faut savoir que Ali Racim, le père de Mohamed et de Omar, est considéré comme le fondateur de l'école algérienne de la miniature.
D'autres artistes, voire disciples, à l'instar de Kechkoul, de Hamimoumna, de Bendebbagh ou de Ranem, ont suivi et adhéré à ce mouvement artistique, reconnu par les plus grands et prestigieux musées du monde.
L'école algérienne de la miniature est née – contrairement aux écoles persane, ottomane, celle de l'Inde mongole – au siècle de la modernité, s'inspirant ainsi de la peinture occidentale. «C'est avec l'école ottomane qu'il faut néanmoins comparer l'école algérienne», a déclaré Ali El-Hadj Tahar, critique d'art, ajoutant : «De l'ottomane, la miniature algérienne a hérité le goût de l'observation, le dessin réaliste, l'usage de contours nets pour encadrer figures et objets, ainsi qu'une thématique inspirée de l'histoire récente et du quotidien. Si les Turcs ont introduit des couleurs audacieuses, dont le rouge, la palette algérienne, elle, est proche de la réalité et s'adapte à un dessin «classique», et ce, au sens occidental du terme.» Autre caractéristique, voire spécificité de l'art de la miniature algérienne, c'est que «le dessin est obligatoirement traité en trois dimensions, pas deux comme l'était encore la peinture ottomane même si la perspective y était parfois intégrée et que celle-ci regorgeait de détails iconographiques authentiques», a-t-il expliqué.
Et de souligner : «L'école algérienne a donc opéré une révolution dans les arts musulmans qui, depuis la décadence de l'école ottomane au XVIIe siècle, étaient prisonniers de certaines limitations imposées par les «interdits» ou les préjugés religieux qui les frappaient.» Le critique a, en outre, relevé, à propos des deux autres écoles, que «contrairement à la persane et à la mongole, la miniature algérienne ne recourt ni aux ombres ni à la couleur noire, ni à une surdécoration des éléments architecturaux ni à cette thématique pleine de lyrisme qui décrit des sites et des paysages sans lien avec la réalité. On n'y retrouve ni ces personnages aux figures rondes et aux yeux bridés de l'esthétique seldjoukide et mongole, ni ces décors naturels presque surréalistes en vigueur chez les Persans et hérités de l'art mongol.» Ainsi, les artistes algériens de la première génération ont su, dans l'exaltation de leur inspiration, révolutionner l'art de la miniature en l'inscrivant d'emblée dans un état d'esprit moderne et beaucoup plus créatif.
l L'exposition qui se tient au musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie, permet au public de découvrir, aux côtés de l'école persane, ottomane ou de l'école de l'Inde mongole, la beauté de l'art algérien joliment imaginé – et avec énormément de poésie – par autant d'artistes, notamment ceux de la première génération. L'exposition comprend des œuvres de style classique comme celles de Ali Racim, et de ses deux enfants Omar et Mohamed, de Mohamed Kachkoul, de M'hamed Haminoumna, de Abderrahmane Sahouli, de Mostefa Bendebagh, de Mohamed Ranem et de Mohamed Temmam. S'ajoutent à la collection de ces maîtres des tableaux d'artistes de la deuxième génération, à savoir leurs élèves dont la majorité est issue de l'Ecole nationale des Beaux-Arts d'Alger. Parmi ces noms, qui ont fait évoluer la miniature, l'enluminure et la calligraphie tout en leur gardant leur authenticité, il est à citer Mustapha Benkahla, qui dirige également la Société nationale des Beaux-Arts d'Alger, Mustapha Adjaout, Tahar Mokdani, Ali Kerbouche, Ali Mechta, Bentounès, Moussa Kachkache, Boubekeur Sahraoui et El Hachemi Ameur. La dernière génération, comprenant de jeunes talents tels que Nesrine Meziani, Badia Maïdat, Cherrih Djazia, Mustapha Belaribi et Meriem Abrichia, respectivement lauréats du 1er et 2e prix du concours international de la miniature, édition 2006, ont aussi pris part à cette rencontre.


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