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Le Pr Abdelkrim Tidjiza * à InfoSoir
«La société algérienne accepte ses malades mentaux»
Publié dans Info Soir le 03 - 03 - 2008

Infosoir : Que pensez-vous de l'étude suisse qui révèle que 3 à 7 % des Algériens ont besoin d'une assistance psychiatrique. Et qu'il y a 150 000 schizophrènes en Algérie ?
ll Le Pr A. Tidjiza : C'est l'étude mentionnée par le professeur Sartorius ? C'est une étude sérieuse effectuée sur la base de recoupements. Et le professeur Sartorius est de notoriété mondiale. Cela dit, le chiffre de 150 000 et en dessous de la réalité, il y a des formes latentes de la schizophrénie. C'est-à-dire, des formes évolutives qui découlent vers le caractère morbide de la maladie et qui ne sont pas encore décelées.
Quelles sont les causes de la schizophrénie ?
ll La schizophrénie est la maladie la plus désocialisante, le malade n'est plus en mesure de s'assurer socialement. Quant aux causes de la maladie, elles sont multifactorielles. Elles peuvent être héréditaires, des modifications biochimiques au niveau cérébral occasionnant des troubles dans le traitement de l'information. Elles peuvent être psychodynamiques : les grandes peurs ou les expériences angoissantes primaires vécues dans l'enfance. Ou socioculturelles : la néo-industrialisation et la néo-urbanisation opérées dans une transition rapide précipitent l'individu déjà fragilisé dans la schizophrénie.
Qu'en est-il de la prise en charge de ces malades en Algérie ?
ll On fait ce qu'on peut. Avant 1997, quand l'Algérie était en cessation de payement de ses dettes et que le baril de pétrole se négociait à 9 dollars, c'était la galère. Les hôpitaux manquaient de tout, il y avait une pénurie générale concernant les traitements et les matériels de soins. Maintenant, avec le prix du pétrole qui avoisine les 100 dollars, ça va mieux. Mais il persiste encore quelques problèmes. En particulier celui du salaire des professionnels de la santé. Pour être bref, pour ce qui est des équipements, c'est bon, mais il reste beaucoup à faire. En matière de mesures sociales de réhabilitation, on est loin du compte.
Comment sont les rapports de l'Algérien avec ses malades mentaux ? Y a-t-il une appréhension de l'hôpital psychiatrique ?
ll La société algérienne est très permissive vis-à-vis des malades mentaux en comparaison des pays occidentaux. Ici, les malades mentaux sont acceptés. Pour ce qui est du rapport avec les centres de soins, les malades aiment l'hôpital. Ils s'y sentent en sécurité et y trouvent de la chaleur, de la qualité thérapeutique et de la sécurité alimentaire. Dans nos services, ils mangent de la viande chaque jour. D'ailleurs, nous trouvons des difficultés à accueillir tout le monde.
Quel est le rôle de la famille dans le processus thérapeutique ?
ll L'entourage familial du patient est d'une importance primordiale. Particulièrement dans le cas de la schizophrénie. Le projet thérapeutique est l'affaire de la famille, d'autant plus que le patient dans ces cas-là est anosogostique : il n'a pas conscience de sa maladie.
Quelquefois même, il considère le médecin comme un persécuteur, là, les parents doivent prendre le relais du médecin pour assurer la sécurité et la chaleur nécessaires à leur malade.
* Professeur de psychiatrie et de psychologie médicale à la faculté de médecine d'Alger, Chef de service à l'hôpital psychiatrique universitaire Drid-Hocine de Kouba,


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