Résumé de la 4e partie n Sihem est soucieuse. Elle explique à son fiancé qu'elle voudrait que son père, menacé par les groupes armés, s'exile. A quelques jours de là, Sihem se retrouve seule avec son père. Ils ne travaillent pas tous les deux et la mère, Samia, est allée faire les courses, Karim est à l'université. Comme d'habitude, le professeur est à son bureau et prépare son livre. Sihem corrige des copies d'élèves. De temps à autre, elle se lève et jette un coup d'œil par la fenêtre pour voir si sa mère arrive. Elle surveille aussi les alentours, car depuis que son père a reçu des lettres de menace, elle est inquiète, tout mouvement dans la rue lui paraissant suspect. Elle s'apprête à rejoindre sa place quand elle remarque, dans la cité, de jeunes inconnus. Ils sont trois et semblent surveiller quelque chose. Elle retourne s'asseoir et se remet au travail. Quelques instants après, elle retourne à la fenêtre : les jeunes sont là, mais l'un d'eux a disparu. — C'est bizarre, se dit-elle. Elle va retrouver son père. — Papa… — Oui, dit le professeur sans lever les yeux de ses feuilles. — Il y a des jeunes dans le quartier. — Et alors ? Ce ne sont pas les jeunes qui manquent, dans la cité… — Ce sont des inconnus… Le professeur lève les yeux. — Et cela t'inquiète, je suppose ? — Oui… — Il y a beaucoup de jeunes qui traînent, par ici… tu ne connais forcément pas tout le monde ! — ils sont étranges ! Tu ne veux pas venir les voir ? — Bon, je finis ma phrase et je viens ! Il met un bon quart d'heure pour se mettre à la fenêtre. — Alors, où sont tes garçons à la mine patibulaire ? — Il n'en reste plus qu'un seul, les autres ont disparu ! Le professeur sourit. — Il s'agit, sans doute, de trafiquants de drogue ! — Moi, je ne suis pas rassurée… — Il n'y a pas de quoi s'inquiéter ! — je préfère appeler la police ! — Tu es folle ? Tu vas t'attirer des ennuis ! Ces garçons pourraient savoir qui les a dénoncés et chercheraient à se venger ! — Aujourd'hui, tu ne sortiras pas ! — Je dois passer à la banque, je suis à court de liquidités. — Tu feras un chèque à maman, elle ira le toucher ! Le professeur sourit. — Bon, bon, je ne sortirai pas, mais n'allez pas croire, ta mère et toi, que vous allez me retenir prisonnier ! (à suivre...)