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La citoyenneté en marche
Publié dans Info Soir le 10 - 02 - 2009

Archaïsme n Il y a quelques années, les clivages entre tribus «Chorfa» (1) et «Zertif» (2) étaient tels que dans le sud oranais, par exemple, il était impensable, voire invraisemblable que les deux communautés s'allient l'une à l'autre.
Les mariages entre eux étaient illicites et quasiment interdits. Et cela a duré pendant très longtemps. Les Ouled Sidi Khaled, pour illustration, ne pouvaient en aucun cas prendre pour épouse une femme des Ouled Sidi Benyagoub et vice versa comme si les uns étaient issus d'une caste supérieure et les autres d'une caste d'intouchables. Ce type d'union était considéré comme une très grave mésalliance et un coup porté à l'honneur de la tribu. Aujourd'hui, les choses ont évolué et ces tabous, même s'ils persistent dans quelques poches, ont presque totalement disparu du paysage.
Dans ces régions rongées par les superstitions les plus insolites, il était même recommandé, quelle que soit la tribu de naissance, d'éviter de s'unir avec des familles qui travaillaient le fer chauffé et, par extension, les forgerons. Pourquoi cette corporation et pas une autre ? Nul ne le sait et du reste nous n'avons jamais eu de réponse claire. Avec le temps, les choses, bien sûr, ont changé. L'école, puis le lycée et enfin l'université ont fini par former tous les réflexes en donnant la priorité aux compétences et non aux naissances. D'énormes tabous sont tombés sur les hautes plaines depuis au moins ces trente dernières années. D'autant que les «djemaâ» qui avaient un avis sur tout et le «kbir el-Djemaâ» ont disparu eux aussi.
Les tribus se sont mêlées, entremêlées et se sont fondues dans le même creuset de la citoyenneté. Aux yeux des nouvelles générations, il n'y a ni «chérif» ni «zertif», tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs, et la seule différence entre un individu et un autre est la somme de ses qualités intrinsèques.
Aujourd'hui, dans ces mêmes régions et grâce à une nette ouverture sur le monde due en grande partie à la télévision et au brassage tous azimuts des populations, tous les mariages sont bénis et autorisés entre «arouchs», entre tribus et entre douars différents, entre pauvres et riches, entre citoyens du Nord et du Sud et même entre gens de couleur différente, de race différente, de confession différente et de nationalité différente.
L'Algérien a compris avec le temps et souvent à ses dépens que ce qui pouvait assurer le bonheur de son fils ou de sa fille ce n'était pas tant l'origine «chérif» ou «zertif» de son conjoint mais bien plus l'attachement qu'éprouvait l'un pour l'autre dussent-ils venir du Triangle des Bermudes.
Alors qu'il était caché aux parents, souvent traqué par eux, le mariage d'amour est aujourd'hui largement accepté dans les familles. Le prétendant n'a plus la tribu pour chaperon et le douar pour témoin mais ses seules qualités lui ouvrent désormais toutes les portes et, bien sûr, tous les cœurs.
(1) «chérif» : d'une naissance noble supérieure
(2) «zertif» : d'origine quelconque et d'extraction très modeste.
Rahma n Il faut croire que la tolérance des Algériens est sans limites. Avec le temps, ils ont appris à pardonner et à faire preuve d'une incroyable mansuétude. Malgré les torrents de sang qui ont coulé dans leur pays, les milliers de morts innocents gratuitement fauchés par un terrorisme aveugle et sourd, les dizaines de blessés et d'orphelins abandonnés sur le bas-côté de la vie, la majeure partie des Algériens, si elle n'a pas oublié, a pardonné à la secte des assassins. Y a-t-il meilleure preuve de tolérance que cette rahma-là ?


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