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Schizophrénie meurtrière (2e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 20 - 01 - 2004

Résumé de la 1re partie Ali n?arrive à résister aux voix qui résonnent dans sa tête l?appelant au meurtre, que grâce aux médicaments qu?il ingurgite.
Ali B., tout à coup saisi de panique, s?accroche au bras de son frère aîné venu assister à l?épreuve. «Reste!», lui dit-il, les traits déformés par l?angoisse, «reste !, des hommes veulent me tuer !»
L?instant d?après, Ali B. a repris ses esprits. Et toute sa famille, émue aux larmes, le regarde recevoir le précieux diplôme qui scelle son retour à la vie.
Presque 6 ans ont passé, nous sommes en 2003 Akila vit sous le même toit que son époux Ali B. Mieux, elle se prépare pour le recevoir chaque soir après son retour au cabinet où il est engagé comme collaborateur. Elle pense avoir triomphé. A tort malheureusement, car la maladie mentale est toujours là, tapie au fond de son cerveau. Et elle refait surface brutalement dans le courant de cette année. Quand le père de Ali B. meurt, emporté par une maladie chronique, Akila, atterrée, assiste à la dégradation progressive de l?état mental de son époux.
D?abord plongé dans une profonde dépression le jeune homme devient ensuite nerveux, ombrageux. Il refuse de prendre ses médicaments par peur d?être empoisonné. Il reste de longs moments prostré sous sa douche, mais les crises sont toujours suivies d?un retour progressif à la vie normale.
Akila ne perd pas espoir. Même si Ali B. refuse désormais de se rendre chez les toubibs, qu?il considère comme ses ennemis.
Mercredi 18 avril ce matin, dès son réveil, Akila a compris que Ali était à nouveau en plein délire. Recroquevillé sur lui-même, il fixe le mur en marmonnant des mots incompréhensibles.
Cette fois, cela semble très grave et Akila ne se résigne pas à le laisser seul. Elle appelle ses frères et téléphone à la mère de Ali B. «Conduisez-le à l?hôpital, lui conseillent-ils. Et le plus vite possible.» L?hôpital ? Non, trop traumatisant. Akila ne veut pas que Ali y retourne. Il va bien finir par retrouver ses esprits comme de coutume. Il suffit d?attendre? Mais avec les heures qui passent, au contraire, l?état de Ali se dégrade. Son immobilité a fait place à une agitation intense. Il marche de long en large.
Le visage décomposé par une sorte de rage inquiétante. Des tics agitent ses lèvres. Ses mains tremblent, puis, d?un coup il tombe sur le sol, ses mains, enserrant sa tête, il se met à gémir comme un enfant terrifié. Akila va-t-elle, enfin, se résigner à les laisser le conduire à l?hôpital ? Non. Elle s?approche de Ali B., se penche sur lui, lui murmure des mots tendres, passe doucement sa main sous sa tête? Mais d?un coup il se redresse et se jette sur elle avec sauvagerie ! Certain, dans sa démence, d?avoir, en face de lui, l?un de «ceux» qui le poursuivent depuis près de 10 ans.
En fin d?après-midi, la mère de Ali B. arrive à l?appartement c?est la gendarmerie qui l?accueille tout de suite une vision d?horreur, le corps sans vie de Akila est étendu sur le tapis. Le torse et le cou de la jeune femme sont couverts de sang. De sa main inerte la malheureuse cache son ventre.
Comme si elle voulait protéger l?enfant à naître de la folie meurtrière de son père.
Quelques heures plus tard Ali est interpellé alors qu?il erre dans les alentours, le jeune homme marche de long en large, le visage hagard, les mains et les vêtements rouges de sang de sa victime.
Repéré par ses propres frères qui n?ont pas pu faire grand-chose pour sauver leur belle-s?ur, il fait d?abord mine de vouloir se battre avec eux, avant de se laisser finalement arrêter sans résistance par une patrouille de gendarmerie.
Ali B. est aujourd?hui emprisonné poursuivi pour meurtre. Mais il ne sera probablement jamais jugé. Dans sa cellule capitonnée de l?hospice où il a été admis, il fixe sans doute, le mur, prostré, toujours harcelé par ces voix intérieures, ces voix stridentes vengeresses qui ne cesseront jamais de le hanter même après l?exécution de Akila.


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