Exemple n Voyez les Français que nous connaissons bien, ils sont connus pour leur chauvinisme outrancier. Nous avons tous des défauts et, bien sûr, ils sont différents d'un individu à l'autre. Il n'y a absolument aucune honte à les identifier parce qu'ils font partie de notre patrimoine, de notre singularité. On prétend, par exemple, que telle nation pêche par tel défaut et qu'une autre par tel autre. Mais aucune, et c'est normal, n'est à l'abri parce qu'il n'y a pas de nation parfaite. Prenons l'exemple des Français qui sont un peu nos «voisins» et que nous connaissons bien. Ils sont connus pour leur chauvinisme outrancier qu'ils appellent eux-mêmes «cocorico». Et des «cocoricos» il y en a tous les jours et à toutes les sauces. Que Laure Manaudou batte en piscine son propre record et c'est toute la presse de l'Hexagone qui chante à travers ses colonnes les louanges «d'une Française surdouée». Et lorsque la jeune fille rafle une médaille d'or dans une quelconque arène sportive internationale, ce sont à la télé des interviews en duplex et en direct, on fait réagir l'homme de la rue, les voisins, les fans, la Fédération française de natation, les partis, les hommes politiques. Quelle que soit la discipline et quel que soit le trophée moissonné par l'athlète français, le pays tout entier vibre de bonheur. C'est un délice national. A chaque fois qu'ils traitent des attentats du Word Trade Center, c'est toujours par «le Français Moussaoui» par-ci, le français Moussaoui par-là. Une équipe de TF1 a même accompagné à Washington la mère de l'inculpé pour le procès préliminaire. Indépendamment de ce «cocorico» qui leur pend au nez, les Français sont réputés pour être de fieffés râleurs. Rien n'est trop beau à leurs yeux, surtout quand cela vient d'ailleurs. En vacances en Egypte, ils trouvent que les rues du Caire sont sales et crasseuses, que l'hôtel cinq étoiles qui les héberge n'est pas confortable et qu'il ne mérite pas ses étoiles, que l'eau n'est pas assez chaude, qu'il y a trop de bruit et que la cuisine est trop épicée. Dans la conscience populaire, tout ce qui n'est pas français est plutôt suspect et a forcément des défauts. Cela ne les empêche pas d'avoir, par ailleurs, des qualités bien propres à leur environnement. Les Français, par exemple, ont un sens inné de la fête et surtout de l'histoire au point que, dans certains de leurs villages nés au pied de châteaux construits au Moyen âge, ils recréent chaque année, avec costumes d'époque pointus à un ourlet près, des scènes et des traditions médiévales qu'ils font revivre. Enfin, les Français restent, qu'on le veuille ou non, de fins gourmets dans la mesure où ils sont actuellement les champions de la haute gastronomie mondiale. Un podium qui peut changer de titulaire car dans ce domaine, comme dans bien d'autres, rien n'est jamais acquis définitivement. Comme peut changer le podium de leader de la parfumerie mondiÒale.