Le 1er producteur privé de médicaments en Algérie affiche de nouveau ses intentions sur le marché local. Le Groupe Sanofi vient de le démontrer par la pose, jeudi dernier, de la première pierre d'un nouveau site industriel au sein du pôle pharmaceutique et biotechnologique de la nouvelle ville de Sidi-Abdellah (ouest d'Alger). Un événement qualifié «d'exceptionnel» par le directeur général de Sanofi, Christopher A. Viehbacher. «Puisqu'il consacre notre engagement depuis plus de vingt ans en Algérie», a tenu à confier ce dernier présent à la cérémonie à laquelle ont pris part également Amara Benyounès et Abdelmalek Boudiaf, respectivement ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement et ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Viehbacher a aussi indiqué dans sa prise de parole que le nouveau site industriel de Sanofi Algérie représente un investissement de près de 70 millions d'euros soit l'équivalent de 6,6 milliards de dinars. «Ce sera le plus important complexe de production de médicaments de Sanofi en Afrique et au Moyen-Orient», a lancé le DG. En ce qui concerne la fiche technique du futur site industriel, le DG de Sanofi fera savoir qu'il sera construit sur une superficie de 6,6 hectares. Sa mise en exploitation est estimée pour trois ans. Elle produira 250 types de médicaments en formes sèches et liquides pour une capacité de production de 100 millions d'unités par an, qui seront distribuées à partir d'un centre érigé à l'intérieur même du nouveau site. Une production qui selon Viehbacher correspond à environ 80% des volumes distribués par Sanofi Algérie. Quant aux postes d'emplois qualifiés que va créer l'usine, le DG a annoncé un nombre de 133 tout en rappelant au passage que ces nouvelles recrues viendront s'ajouter aux 800 employés que compte actuellement Sanofi Algérie. De son côté Abdelmalek Boudiaf a salué cette initiative qui, selon lui, va contribuer à la promotion des investissements dans l'industrie pharmaceutique et à la création d'emplois. Ce dernier a aussi mis l'accent sur l'intérêt de ce nouveau site puisqu'il va, selon lui, «permettre de rendre disponible et accessible de nombreux médicaments». Le ministre a enfin lancé : «Ce nouveau site va répondre à la nécessité de rendre les médicaments essentiels disponibles et accessibles aux malades». Benyounès a pour sa part salué l'engagement des laboratoires Sanofi qui contribuent à réduire la facture des importations de médicaments. Une facture qui s'est élevée selon le ministre de l'Industrie à 2,2 milliards de dollars en 2012. «Avec l'entrée en production de la nouvelle usine, Sanofi va contribuer de façon significative à la réduction des importations», a jugé le ministre de l'Industrie. Comme il a tenu à souligné en fin d'intervention qu'«il est devenu nécessaire d'encourager les investissements dans l'industrie pharmaceutique au vu de l'importance stratégique de ce secteur». Notons que le DG de Sanofi s'est félicité des résultats réalisés par ses laboratoires et du nombre de 800 postes d'emploi créés en Algérie outre la disponibilité des médicaments sur le marché algérien. Les laboratoires Sanofi «n'ont ménagé aucun effort» pour la concrétisation de ce projet dans le cadre de la promotion de la production locale et, partant, de l'exportation à partir de l'Algérie, a-t-il ajouté. M. Viehbacher a tenu à saluer la nouvelle vision des autorités algériennes concernant l'industrie pharmaceutique, une vision basée sur le partenariat et le transfert des connaissances à même de contribuer au développement de l'économie nationale précisant que le chiffre d'affaires des laboratoires Sanofi réalisé en Algérie représentait 25% de leur chiffre d'affaires en Afrique. Le premier investissement des laboratoires Sanofi en Algérie remonte à 1999, année de création d'une société conjointe avec le Groupe Saidal, d'un capital social de 426 200 000 DA, détenue à 70% par Sanofi et à 30% par Saidal. Rappelons et comme l'a annoncé le Dr Elias Zerhouni, président monde, recherche et développement de Sanofi et présent à la cérémonie, qu'un prix Sanofi Algérie de la recherche en santé a été créé. Ce prix récompensera un chercheur algérien, médecin, pharmacien ou biologiste ayant réalisé et conclu des travaux de recherche biomédicale en Algérie et dont les résultats ont une application potentielle en physiopathologie, diagnostic ou thérapeutique. Les travaux sélectionnés doivent correspondre à la session universitaire qui s'étale du 1er au 31 décembre 2013. Notons enfin que le montant du prix a été fixé à 2 millions de dinars. Z. A.