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Le Mali entre aspirations et incertitudes
Des législatives sans grand enthousiasme
Publié dans La Tribune le 25 - 11 - 2013

Le premier tour des élections législatives au Mali a eu lieu dimanche dernier sans incident majeur, mais avec un faible taux de participation assez remarqué. Un manque d'engouement qui en dit long sur la situation encore compliquée dans ce pays du Sahel. La faible participation dans ces dernières législatives indique le peu d'enthousiasme des 6,5 millions d'électeurs maliens pour ce type de scrutin qui met en concurrence des personnalités peu connues et à la crédibilité discutable. La crise, toujours en cours, notamment dans la zone Nord, suscite inlassablement l'inquiétude. Le scrutin était placé sous haute surveillance militaire par crainte d'attentats des djihadistes qui continuent de sévir dans l'immensité du nord. Dans les districts du Nord comme Gao, Tombouctou et Kidal, la sécurité était assurée par les forces armées maliennes, la Mission de stabilisation de l'ONU au Mali (Minusma), et l'armée française de l'opération Serval. Une présence sécuritaire qui renseigne sur la situation dans ces airs désertiques. Dans la région de Kidal, l'un des fiefs de la rébellion touarègue, l'opération n'a également guère suscité d'enthousiasme. Kidal, la «capitale» Touareg, échappe encore au contrôle de Bamako. Aucun des chefs politiques maliens n'a osé venir y mener campagne, contrairement à la présidentielle où une valse de visiteurs de luxe avait été perceptible dans ces régions. Même à Bamako, la capitale, la participation a été nettement inférieure aux 50% observés lors de la présidentielle d'août, remportée par Ibrahim Boubakar Keita. Ce dernier s'est rendu aux urnes, où il a fait part de sa «joie» de pouvoir voter, ajoutant que les législatives prouvent que «le Mali est debout et avance». Son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM), visait la majorité des 147 sièges de l'Assemblée nationale. Le principal opposant à la présidentielle, Soumaïla Cissé, originaire de la région de Tombouctou, s'installait déjà hâtivement comme chef de l'opposition parlementaire. Des incidents ont eu lieu dans plusieurs districts du nord. Dans la région de Tombouctou, une urne a été volée par des hommes armés dans un bureau de vote. A Kidal, des indépendantistes touareg ont protesté contre la tenue du scrutin, brisant des vitres de voiture, et à l'est de Gao, des manifestations d'habitants touareg ont empêché le déroulement du vote en s'emparant du matériel électoral. Ainsi dix mois après l'intervention militaire de la France, en janvier, la situation demeure instable au Mali. Les groupes de djihadistes continuent de mener des attaques sporadiques, en particulier dans les régions désertiques du nord du pays. En septembre une dizaine de soldats, maliens et tchadiens, ainsi que des civils, ont été tués. La veille, des roquettes, sans doute tirées par des groupes djihadistes, étaient tombées dans la périphérie de Gao.
Déception des Maliens
Comment expliquer le manque d'entrain de l'électeur malien ? Pour le quotidien malien Le Républicain le peu d'engouement est imputable à une déception des Maliens qui ont voté, à la présidentielle, pour un homme à poigne, IBK, mais dont les actes se révèlent plus compromettants que ceux de ses prédécesseurs. Le Nord, notamment Kidal, échappe toujours à la souveraineté du Mali, le poids notoire de certains militaires est notable et la justice se révèle à double vitesse. Une situation qui ne semble pas émouvoir le premier magistrat du pays qui lors de la campagne pour les présidentielles promettait de mettre de l'ordre s'il était élu. Après trois premiers mois sous la gouvernance de la nouvelle présidence, les populations semblent éprouver une certaine déception. Un spleen populaire qui a eu raison de l'enthousiasme d'avant. En effet, entre les élections présidentielles et celles législatives, «aucun miracle ne s'est produit dans la vie des Maliens. Bien au contraire, on peut avoir l'impression que sur le plan sécuritaire, les choses se gâtent davantage», estiment des observateurs maliens. La faiblesse du taux de participation à ces législatives peut aussi s'expliquer par le choix du scrutin de listes, un peu trop compliqué pour l'entendement de l'électeur. Il y a aussi les survivances des séquelles de la fameuse «démocratie consensuelle» en vigueur sous le régime ATT, chose qui avait fini par installer la résignation et le fatalisme au sein du peuple malien. Longtemps agréé par l'Occident, cet unanimisme, faute de garde-fous, a conduit à une corruption généralisée et à l'effondrement du minimum démocratique. Ainsi avec ces législatives, les Maliens semblent exprimer une antipathie envers le parlementarisme républicain qui n'apporte rien à la vie de la cité. Les élections législatives qui s'inscrivaient dans le nécessaire processus du retour à l'ordre constitutionnel au Mali, ne semblent rien apporter de nouveau dans l'objectif du redressement. Le pays était rentré dans une phase d'instabilité sérieuse après un coup d'état militaire en mars 2012 marquant le début d'une période trouble. Une situation extrême qui avait permis aux rebelles touareg de prendre le contrôle du nord du pays. Puis, désordre aidant, le terrain est passé aux mains de groupes islamistes armés liés notamment à Aqmi. Le Mali bascule toujours entre aspirations et incertitudes.
M. B.


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