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Les scandales financiers, du pain béni pour une justice indépendante
Pour unpouvoir soucieux de contribuer àl'édification d'un état dedroit
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2013

De toutes les institutions de l'Etat, la Justice est indéniablement la plus importante, car censée établir les règles de tous les rapports au sein de l'Etat et de la société, tout en en garantissant le bon fonctionnement et le respect. C'est d'ailleurs un «Pouvoir» à part entière -donc présumé indépendant, d'où son symbole-, un ministère régalien dont le premier responsable a le titre de «garde des Sceaux de l'Etat». Un pouvoir judiciaire performant, indépendant, juste et transparent ne peut que renforcer, voire entrainer et hisser vers le haut, les autres pouvoirs et contre-pouvoirs. Quand la Justice va, tout suit, dans le bon sens comme dans le mauvais.
L'Algérie a connu le mauvais avec «une justice aux ordres qui parviennent d'en haut». Ça a donné un Etat en lévitation, coupé des réalités, des soucis et des attentes de la société qui, se voyant livrée à elle-même, «inventera» ses propres règles. Dès lors, la voie s'est ouverte pour les passe-droits et la corruption qui se sont généralisés, tapissant le terrain pour l'impunité, le favoritisme, la cooptation, le népotisme, le clientélisme... et tous ces fléaux qui minent l'Etat et le pays. En 1999, le chef de l'Etat, premier magistrat, décide de tout mettre à plat et d'enclencher un processus de réforme de la justice, qui est inscrit parmi ses priorités comme pierre angulaire de l'édification d'un Etat de droit. Une Commission nationale de réforme de la justice est installée avec pour mission d'établir un diagnostic précis de la situation dans le secteur et de proposer les mesures nécessaires qui permettraient l'établissement d'un système judiciaire fort et efficace qui, à terme, rétabliront les liens rompus entre le citoyen et les institutions de son pays. Quand la Justice gagne la confiance des citoyens, toutes les institutions de l'Etat en profitent.
Ainsi, un projet de réforme de la justice est intégré au programme du Gouvernement et des chantiers seront lancés. Les objectifs tracés sont autant amitieux que prometteurs, s'ils sont atteints. L'Etat projette de «garantir l'indépendance de la justice à travers la responsabilisation du juge d'une part et sa subordination exclusive à la loi, d'autre part» ; de «concilier l'efficacité de la justice avec le respect et la protection des droits de l'Homme» ; de contribuer «à la consolidation et à la protection de l'économie nationale» en faisant «respecter les règles de compétition économique [...] et combattre les nouvelles formes de délinquance économique qui pourraient naître de l'ouverture de l'économie nationale». Des réalisations et des avancées seront enregistrées. Mais on continue toujours de parler de justice à deux vitesses, d'une justice pour les riches et les puissants, et d'une autre pour le simple citoyen. On parle encore de «lampistes» qui payent tandis que les véritables coupables sont mis à l'abri. Les grosses affaires s'enchaînent sans qu'on assiste à leur dénouement, avec condamnation de tous les responsables, quels que soient leur rang, leur statut et leur fonction. Sonatrach I n'a pas livré tous ses secrets qu'on se paye un deuxième épisode avec Sonatrach II, qui suit le même chemin. L'autoroute Est-Ouest, Bcia, Union Bank et d'autres affaires de moindre envergure, relativement, sont dans toutes les mémoires, mais pas dans les comptes-rendus judiciaires.Aujourd'hui, l'affaire Khalifa revient sur les devants de la scène, et avec elle un infinitésimal espoir que la justice ira jusqu'au bout de son œuvre. Mais cette affaire, aussi importante soit-elle, ne devra pas devenir l'arbre qui cache la forêt. Au contraire, il s'agira d'en faire la locomotive qui entraînera toutes les autres affaires de scandales financiers et crimes économiques pour qu'enfin les citoyens puissent commencer à faire confiance à leur justice.
H. G.


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