Décès du journaliste Ali Draa: Le ministre de la Communication présente ses condoléances    La Direction générale de la communication à la Présidence de la République présente ses condoléances suite au décès du journaliste Ali Draa    Le journaliste Ali Draa n'est plus    AG de "Shelter Afrique" à Alger: appel à l'utilisation des matériaux de construction locaux et à la diversification des solutions de financement    Vers un nouveau contrat social au Maghreb ?    Quelles sont les raisons et les impacts de la baisse des réserves de change de l'Algérie de 2010 à juin 2025 ?    Vivez une nouvelle ère de l'IA avec l'Intelligence Affectueuse de LG    Le roi du Maroc participe à la profanation de la mosquée Al Aqsa    L'Algérie accueille la première édition    Arrivée d'enfants de la communauté nationale à l'étranger    «Une mémoire impérissable et un peuple invincible»    « Fier d'entonner, encore une fois, l'hymne national algérien ici en France... »    Les enjeux et les perspectives de la 5G en Algérie évoqués lors d'une journée de formation dédiée aux médias    Mouloudji préside une cérémonie à l'occasion de la Journée nationale de l'enfant    Sahara occidental: le parti populaire espagnol réaffirme son soutien au respect du droit international    Université d'Alger 3 : 14 nouvelles spécialités à double compétence ou à double diplôme    Formation et enseignement professionnels : l'approche par compétences adoptée pleinement à la prochaine rentrée    Cérémonie à Alger à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de l'enfant    Génocide à Ghaza : importante manifestation à Bruxelles pour exiger la suspension de l'accord UE-entité sioniste    Lancement de la branche locale du projet "Clim-Gov2" pour renforcer l'adaptation climatique    Handball / Mondial 2025 (U19 - garçons - préparation) : défaite de l'Algérie face à l'Egypte (17-36)    Décès du comédien Madani Namoun    L'ONDA et l'OMPI examinent les moyens de renforcer la coopération dans le domaine de la propriété intellectuelle en Algérie    Natation/Mondial: Melih, Syoud et Sahnoune présents à Singapour    Foot / CAN-2024 féminine (décalée à 2025): l'Algérie affronte Ghana en quart de finale    Ghaza: appel à un cessez-le feu immédiat ouvrant la voie à une solution politique    Début de l'activité annuelle des « bains de sable » à Foggaret-Ezzoua    Sur la voie de la fidélité    Les Algériennes en quarts de finale, plus qu'une qualification    Un chef d'oeuvre architectural unique    L'Algérie accueille les Jeux scolaires africains du 26 juillet au 5 août 2025    M. Attaf reçoit son homologue belge    La date des préinscriptions des nouveaux bacheliers annoncée    Trump entre le messianisme, le business, le pillage de la Palestine et le massacre des Palestiniens    Sortie de promotions de l'Académie militaire de Cherchell    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les faux c...
au fil des jours
Publié dans La Tribune le 21 - 01 - 2014

Dans la revue de presse matinale, on trouve évidemment de bonnes et de mauvaises nouvelles. Dans la seconde catégorie, il y en a, parfois, qui sont carrément infectes au point de vous gâter le reste de la journée. L'information, rapportée hier dans ces colonnes, relative au «trafic» de notes au département de biologie de l'Université Badji-Mokhtar d'Annaba, donne franchement envie de gerber. Plus de 200 étudiants auraient ainsi «réussi» à majorer leurs résultats pédagogiques, moyennant des dessous-de-table et des interventions malsaines, pour accéder à des niveaux supérieurs de formation. «Cette pratique est courante, en dehors du fait que des notes ont été achetées. Il y a aussi des notes de complaisance [...] La corruption et le népotisme ont gangrené cette institution qui, en principe, doit être à l'abri de ces pratiques», témoigne un étudiant. Bien sûr, une fois le pot aux roses publiquement découvert, l'administration avait promptement réagi en prenant de sévères sanctions disciplinaires à l'encontre des étudiants concernés. Cet empressement reste cependant insuffisant si l'on ne démasque pas les véritables auteurs de ce massacre. Le personnel administratif ou pédagogique impliqué doit aussi rendre des comptes et payer au prix fort l'incommensurable préjudice moral causé à l'établissement. Il s'agit d'un délit de la plus extrême gravité qu'on ne peut indéfiniment étouffer par de petites mesures internes. Les autorités judiciaires ne peuvent rester éternellement insensibles face à ce fléau dont les incidences sont autrement plus dangereuses que la contrefaçon industrielle ou l'impression de faux billets de banque. Délivrer un faux diplôme est un crime. En plus des sanctions éthiques de leurs pairs, les coupables devraient être poursuivis au pénal pour de tels dépassements qui tendent, preuve supplémentaire, à se généraliser à travers tout le territoire national. A Oran, il y a de cela deux ans, une falsification de relevés de notes du baccalauréat avait permis à quelques étudiants, tous rejetons de notabilités locales, de s'inscrire en médecine et pharmacie. Le scandale a été vite contenu intra-muros. L'année suivante, toujours dans la même wilaya, une sordide affaire de faux bacheliers éclate au grand jour, mettant en cause plus de 200 personnes. Devant l'immobilisme de la justice et des autorités compétentes, à la dernière session du baccalauréat, des milliers de candidats, à l'est comme à l'ouest du pays, ont ouvertement recouru au copiage et à la triche en menaçant physiquement leurs encadreurs. Ce phénomène, en plus de saper profondément la crédibilité de tout le système de formation, menace, désormais, l'ordre public. L'Office national des examens et concours (Onec) et le ministère de l'Education nationale (MEN) se sont également démenés pour annuler les résultats des lycéens incriminés, mais sans plus. Oui, il reste encore à faire une investigation sérieuse sur les soubassements réels et les causes profondes de cette descente aux enfers. On ne refait pas le monde : un tricheur, c'est dans l'ordre naturel des choses, doit être sévèrement puni. C'est une question fondamentale qui n'admet aucune négociation. La morale exige aussi que les chefs des établissements concernés et les enseignants assument des responsabilités à ce sujet. Le mal touche aussi de plein fouet le secteur de la recherche scientifique où le plagiat et le «copier-coller» se sont dramatiquement banalisés. Récemment, la presse spécialisée en France avait «démasqué» quatre pseudo docteurs algériens qui auraient traduit des «mémoires» d'homologues iraniens et turcs pour s'offrir, sans peine aucune, le statut qui est aujourd'hui le leur. Le Dr Ahmed Rouadjia, professeur d'université (Msila), dans un article explicite sur la question, a répertorié plus d'une dizaine d'autres cas similaires, soulevés par la presse étrangère ou par les auteurs «pompés», eux-mêmes. Parmi les plaignants on trouve, cette fois, des chercheurs égyptiens, français et belges, entre autres. «Alors que les compétences internes sont marginalisées ou poussées à leur corps défendant à l'exil devant le triomphe croissant de titulaires de diplômes douteux, de doctorats bâclés, suite aux complaisances et au favoritisme, celles de l'extérieur sont regardées sinon avec méfiance, du moins avec indifférence», écrit-il à ce propos. Le problème est en effet très dangereux et exige impérativement des solutions efficaces. Pour reprendre les propos d'une politicienne de chez-nous, les universités algériennes ressemblent, de plus en plus, à de vulgaires imprimantes de diplômes. Les universitaires algériens -les vrais, bien sûrs- et la tutelle doivent œuvrer dès à présent pour stopper au plus vite cette terrible mascarade. Les autres institutions de l'Etat, la justice en premier, n'ont pas le droit, non plus, de rester insensibles face à cette monstrueuse catastrophe.
K. A.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.