Une gifle en Coupe mercredi dernier, et une autre samedi face à Almeria. L'Athlético semble sonné avant la réception de l'ennemi juré. Un duel fratricide? Pas vraiment puisque la troupe à Carlo Ancelotti a déjà mis un pied et 9 orteils en finale. Le détenteur du titre semble hors course pour préserver son bien. Depuis le début de l'année 2014, le meilleur club du 20e siècle et sur son petit nuage. Quasiment intouchable, le Real Madrid cartonne. Avec ou sans Cristiano Ronaldo, la Maison Blanche se dresse devant les adversaires qui se heurtent à une «attaque mitraillette» (25 buts marqués toutes compétitions confondues depuis le début de 2014) et une défense qui n'a jamais été aussi hermétique (3 buts encaissés en 2014). Le club le plus titré en Espagne, battu par cette même équipe en Liga (aller) et surtout en finale de cette compétition l'an dernier, a pris sa revanche ou presque. Reste donc à composter un ticket déjà imprimé. En revanche, les protégés de Diego Simeone y croient toujours. À trop y penser même. L'obsession était telle qu'ils sont complètement passés à côté de leur match en championnat ce week-end en s'inclinant, à la surprise générale, sur la pelouse d'Almeria (2-0). Une défaite aussi amère qu'inattendue face au promu. Le traquenard parfait, dans une rencontre qu'ils n'auraient jamais pensé perdre. Une désillusion étroitement liée à celle de son portier d'un soir, Daniel Aranzubia, appelé à remplacer au pied levé le Belge Thibaut Courtois dans les cages. Le coach avait trop fait tourner afin de garder les forces vives pour le choc de ce soir. En parallèle, le Real, sans CR7 suspendu pour trois matchs en championnat, a pris le meilleur sur Villareal (4-2). A Vicente Calderón, les «Los Blancos» pourront compter sur leur buteur portugais qui voudra certainement inscrire ce but qui achèverait les derniers espoirs de l'adversaire du soir, lui qui n'a pas marqué depuis 214 minutes (son dernier but remonte à la 21e journée de Liga face à FC Grenada ndlr). Une attente assez longue pour celui qui tourne à plus d'un but/match (233 buts en 227 apparitions) depuis qu'il a rejoint le club de la capitale espagnole. Son coéquipier Karim Benzema, qui n'a jamais fait trembler les filets de Courtois en 12 confrontations, essayera aussi de chasser la guigne d'autant plus qu'il a le vent en poupe ces derniers temps. «Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué», un adage vérifié plusieurs fois dans le football. On ne peut être à l'abri d'un «comeback» ou d'une mauvaise entame de match. Ça peut aller très vite et les joueurs de l'Athlético n'ont plus rien à perdre. Ce qui est certain, c'est que Madrid aura un représentant en finale tout comme le pays Basque puisque l'autre billet se jouera entre le FC Barcelone et la Real Sociedad (demain à 22h00). Là aussi, les «Blaugranas» partent favoris nantis du succès 2 buts à 0 à l'aller. En cas de qualification, le Barça, club le plus titré en la matière (26 coupes), et le Real (18 sacres) animeraient, respectivement, leur 36e et 39e finale depuis la création du tournoi (1902). La 7e entre les deux clubs mythiques. Les années défilent et le prestige demeure intact. La finale est prévue pour le 19 avril prochain à... Santiago Bernabeu. M. T.
