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L'impératif de recourir à d'autres formes de financement
Le crédit bancaire reste l'unique source de financement des projets
Publié dans La Tribune le 09 - 03 - 2014

Les institutions financière et bancaire nationales ont connu, depuis 1990, des
évolutions considérables, à la mesure des progrès qu'a connue l'économie nationale dans son ensemble. En effet, le paysage bancaire s'est élargi et le système de financement s'est, quant à lui, considérablement diversifié. Une évolution qui a permis à nos établissements bancaires de disposer de ressources financières sans précédent.
Toutefois, en dépit des évolutions considérables enregistrées dans le secteur bancaire, il n'en demeure pas moins que beaucoup reste à faire notamment en matière de conditions de financement des activités économiques nationales, du fonctionnement de notre marché financier ou encore de la relation reliant l'entreprise à la banque. Il est utile de signaler, à ce titre, que les chefs d'entreprise ne cessent de dénoncer la difficulté et parfois l'inexistence d'accès au financement. Ces entrepreneurs soulèvent, entre autres, la question des garanties demandées lors d'une opération de demande de crédit. Ils trouvent, extrêmement exagéré de demander des garanties qui dans des cas atteignent 170% du coût du projet. Selon le professeur Youcef Benabdellah, l'absence d'un système bancaire concurrentiel, a fait de l'accès aux financements une des contraintes les plus ardues qui entravent aujourd'hui, l'investissement. De l'avis de ce professeur, les banques algériennes publiques dont les actifs sont détenus à 100% par l'Etat, et dont la mission est de financer les investissements publics et privés pour relancer la croissance économique, peinent à atteindre leur pleine efficacité.
D'où sa proposition de discriminer positivement l'investissement productif pour accompagner l'investisseur.
Pour Nassim Kerdjoudj, DG de Net Skills, le crédit bancaire reste l'unique source de financement des projets d'entreprise, alors qu'il existe d'autres formes de financement plus adaptées, à l'image du financement via le marché boursier. Toutefois, le marché boursier, est aujourd'hui, peu développé. Il ne compte que six entreprises cotées à savoir El Aurassi, Alliances Assurances, Saidal et NCA Rouiba sous formes de titres de capital (Actions) et Sonelgaz et Dahli sous forme de titres de créances.
Et depuis la création de la Bourse d'Alger, sa capitalisation est restée à un niveau faible estimé à 16 milliards de dinars, en juillet 2013, soit 0,1% du PIB.
Redynamiser le marché financier
Pour promouvoir le financement de l'économie via un système financier plus performant et en adéquation avec les standards internationaux, le gouvernement a engagé un programme de réformes visant la réorganisation et la dynamisation du marché financier. Le programme appelé «Appui à la réforme du marché financier», a été signé en 2011 entre le ministère des Finances, le ministère des Affaires étrangères et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et y associant tous les acteurs du marché financier. Ce programme devrait permettre à l'Algérie d'atteindre une capitalisation boursière de 40 milliards (mds) de dollars, avec 150 sociétés cotées en Bourse et un taux de rotation annuel de 10%, soit 4 mds de dollars.
Ce montant de capitalisation boursière devrait correspondre à la taille réelle de l'économie algérienne, dont le financement est supporté actuellement par les banques, le budget de l'Etat ainsi que par le recours aux avoirs du Fonds de régulation des recettes, alimenté par les recettes supplémentaires de pétrole. Il est proposé, dans le cadre de ce projet, de retenir comme objectif dans cinq ans le quart de cette capitalisation boursière, soit 10 mds de dollars, ce qui représente environ 5% du PIB de l'Algérie.
Pour atteindre cet objectif à moyen terme, il est nécessaire d'introduire 38 sociétés en Bourse avec le montant d'un milliard de dollars négocié par an, précisent les responsables de la Cosob (Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse). La réforme recommande ainsi un objectif d'introduire une dizaine de sociétés par an pour un volume d'opérations de l'ordre de 500 millions de dollars.
Et pour permettre aux petites et moyennes entreprises (PME) de disposer d'un financement à long terme sur l'épargne nationale et sur l'investissement institutionnel, il a été procédé, en 2012, à l'ouverture et à l'adaptation du Règlement général de la Bourse d'Alger. Ainsi, un nouveau règlement a été publié au Journal officiel n°41 du 15-07-2012 autorisant aux banques, aux établissements financiers ainsi qu'aux bureaux conseils à présenter directement à l'autorité de marché des notices d'information de leurs PME pour leur permettre de lever des fonds «longs» sur le marché financier.
Ce règlement Cosob n°12-01 du 12 janvier 2012 modifie et complète le règlement correspondant n°97-03 du 16 novembre 1997, tout en restant conforme à loi en vigueur de la Bourse des valeurs mobilières n° 93-10 du 23 mai 1993.
Il réalise donc une ouverture et une adaptation importante pour prendre en charge les besoins nouveaux, variés et larges de financement des PME et de l'économie par le marché financier. En effet, il a été retenu d' une part d'ouvrir un compartiment dédié aux PME à la Bourse d'Alger et d'un marché de Bloc aux OAT (Trésor) et, d'autre part, d'actualiser les conditions d'accès au compartiment principal des grandes entreprises et au compartiment des titres de créances.
Mais du fait que certaines sociétés privées sont réticentes à l'ouverture de leur capital et à la transparence et du fait que les sociétés de capital investissement sont dans une phase de création, il est ainsi nécessaire, selon les experts financiers, de réunir les meilleures conditions de mise en œuvre et de succès de cette opération d'ouverture de la Bourse d'Alger aux PME. Il est donc important, selon ces experts, d'informer et mobiliser l'ensemble des acteurs concernés afin de prendre les dispositions réglementaires et les mesures d'organisation appropriées. Il serait également très utile de mettre en place un fonds de couverture des frais d'introduction en Bourse des PME et de prévoir des incitations fiscales à l'introduction en Bourse des PME.
Il convient aussi de procéder à une première identification de PME mises à niveau et éligibles à la Bourse d'une part et d'autre part d'impliquer un réseau de consultance au niveau du territoire national destiné à jouer le rôle de promoteur en Bourse.
B. A.


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