À propos du niveau de production dans de nombreux secteurs d'activités ils estiment qu'il est encore faible et «pourtant on pourrait faire mieux», juge le candidat du front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd. Ce dernier déplore que de nombreuses entreprises continuent d'attendre que l'on accorde des crédits au moment où elles ont prouvé qu'elles détiennent un potentiel de croissance. Ce même candidat se dit outré par le fait que jusqu'ici les décideurs tracent des objectifs à atteindre alors qu'ils ne sont nullement compatibles entre eux et qui plus est sont fort peu intéressants sur le plan économique à moyen et long termes. Abdelaziz Belaïd n'a pas cessé de ressasser dans chacun de ses meetings que l'agriculture et le tourisme sont les deux priorités de son programme économique. Il a en effet expliqué que dans son programme de campagne il souhaite l'expansion des terres agricoles et des exploitations et également développer l'industrie de transformation des produits agricoles. Sur le volet du tourisme, Belaïd Abdelaziz a promis la création de centres touristiques «grand gisement de création de postes d'emploi et où les jeunes pourront séjourner à des prix abordables», a lancé le plus jeune candidat à la présidentielle de 2014. Quant à Moussa Touati, et comme c'est devenu une habitude chez ce candidat qui en est à sa seconde participation à l'élection présidentielle, il engage, chaque fois, d'emblée un discours critique sur la situation socioéconomique actuelle du pays, imputant «la gestion catastrophique, aux tenants du pouvoir qui se proposent, encore, à un nouveau mandat». Pour ce dernier la relance pérenne de l'économie exige que les moyens choisis pour réaliser les objectifs escomptés soient convenablement adaptés aux capacités réelles du pays. Citant, entre autres, le rôle des banques qui, selon Moussa Touati, sont le véritable levier de notre économie. En ce qui concerne le programme économique du candidat Ali Fawzi Rebaïne, il est surtout axé autour du besoin de réforme du cadre législatif du secteur de l'économie nationale. Pour le président du parti Ahd 54, la révision du cadre législatif doit toucher, notamment, le système bancaire ainsi que la Cour des comptes qui nécessite, a-t-il dit, une réhabilitation pour «surveiller et contrôler les différents crédits octroyés par les banques aux particuliers et aux entreprises ainsi que les différents contrats signés par l'Algérie». Il a estimé que ses propositions ont pour but de réaliser un «développement réel», surtout après avoir constaté, a-t-il expliqué, que l'investissement productif national reste «faible», se heurtant aux «multiples tracasseries administratives et surtout bancaires». Notons aussi qu'à chacun des meetings qu'il a tenus jusqu'à présent, le candidat Rebaïne promet qu'il veillera à mettre en œuvre une série de mesures «pour protéger les deniers publics, assurer une réelle promotion du développement économique, en protégeant la production nationale et en réactivant le secteur de l'agriculture, pour garantir notre sécurité alimentaire». En résumé les trois candidats en lice à l'élection présidentielle d'avril 2014 n'ont annoncé au bout de huit jours de campagne électorale aucune idée nouvelle qui pourrait relancer de manière efficiente et pérenne la machine économique du pays, ne faisant que l'inventaire des carences selon eux liées à l'incompétence des décideurs. Ils sont allés jusqu'à dire «dans notre pays on ne fait que décourager les investisseurs nationaux. Et pourtant les porteurs de projets sont nombreux et méritent une meilleure prise en charge». C'est ce qu'ils pensent mettre en application si toutefois l'un d'eux est élu Président. C'est pour dire enfin, et à travers leur discours de campagne, que ces trois postulants au poste de président de la République prônent beaucoup de changements dans la manière de gérer notre économie, mais restent évasifs dans les formules qu'ils vont mettre pour ce faire. Une carence qu'ils devraient combler dans leurs prochains meetings. Nous le saurons d'ici la fin de campagne qui doit s'achever le 13 avril prochain. Z. A.