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Gaz de schiste : ni panacée, ni fatalité
Transition énergétique et modèle de développement
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2014

M. Abdelmalek Sellal a surtout parlé du gaz de schiste en l'évoquant comme La solution unique, La panacée. Bref, comme une fatalité ou un recours exclusif qui exclut des solutions de rechange. Telles les énergies solaires thermiques et photovoltaïques, la géothermie, le nucléaire, la biomasse ou encore l'hydroélectricité. Des solutions de rechange qui auraient, à terme, réduit la part des énergies fossiles dans le mix énergétique.
Et l'on remarque ainsi l'existence de deux sons de cloche au sein du gouvernement où le ministre de l'Energie a développé de son côté une vision légèrement différente. M. Youcef Yousfi, lui, parle en effet de développer «toutes les solutions» notamment les énergies renouvelables et le nucléaire civil dans un mix énergétique où le gaz de schiste constituerait tout de même l'essentiel. Dans l'esprit du ministre, les énergies non fossiles et le nucléaire ne semblent pas constituer des solutions alternatives, mais des éléments de complément ou d'appoint. Mais, dans les deux cas de figure, les deux responsables estiment inéluctable et vitale, l'exploitation, à terme, du gaz de schiste. Si Youcef Yousfi ne considère pas le gaz de schiste comme une solution exclusive, Abdelmalek Sellal estime pour sa part que le gaz de roche-mère serait la solution unique, du moins essentielle, lorsque notre pays ne serait plus en mesure d'exporter le moindre fût d'hydrocarbures. Et il s'est même montré catégorique, péremptoire, catastrophiste même, en fixant une échéance précise, à moyen terme : 2030 ! «Avec nos réserves de 12 milliards de barils de pétrole et de 4 000 milliards de mètres cubes de gaz, l'Algérie ne pourrait couvrir que ses propres besoins», a-t-il affirmé.
Dans sa façon de dire les choses, le Premier ministre, qui était apparu il n'y a pas si longtemps que ça moins pessimiste et sans certitudes aussi blindées, semble, en la circonstance, rendre les oracles. De son point de vue, notre modèle de consommation, c'est-à-dire notre propension au consumérisme, ferait en sorte que les réserves d'hydrocarbures exploitables seraient alors exclusivement dédiées à notre consommation interne.
Et, sans préjuger d'éventuelles découvertes de nouveaux gisements de pétrole et de gaz, le Premier ministre se fait Cassandre en présentant comme inéluctable et exclusive la solution du gaz de schiste à l'horizon 2030 ! Comme si, à cette date, toute possibilité de découvrir de nouveaux gisements d'hydrocarbures était absolument exclue !
Or, s'il ne faut pas rejeter catégoriquement la solution du gaz de schiste en donnant du temps au temps et en faisant confiance au progrès et aux promesses de la recherche scientifique, il ne faut pas pour autant la présenter comme l'alpha et l'oméga du développement. Donc, le remède exclusif contre tous les maux de notre modèle de développement et de consommation fondé essentiellement sur l'exploitation et l'exportation des énergies épuisables. Encore moins d'en faire la clé de voûte de notre souveraineté énergétique et de notre indépendance financière. Comme s'y sont employés Abdelmalek Sellal et Youcef Yousfi. De ce point de vue, la solution du schiste s'apparente à l'alternative du diable !
Le gaz de schiste, en dépit des inconvénients évidents de la fracturation hydraulique, dont le coût économique et les conséquences écologiques, seraient une solution d'avenir, mais pas la seule, à ne guère négliger ou rejeter. Sous prétexte qu'il n'y a pas, à ce jour, des solutions de substitution fiables à la fracturation hydraulique. Sauf à faire preuve d'intégrisme implacable de la pensée et à désespérer définitivement du progrès scientifique, il faut donner toute leur chance aux techniques d'extraction alternatives qui seraient peut-être moins coûteuses à l'avenir. Par exemple, le remplacement de l'eau par le propane, la stimulation par arc électrique ou chauffage de la roche. Ou encore la fracturation exothermique non hydraulique ou fracturation sèche qui n'utilise ni eau, ni explosifs, ni acides, ni solvants, mais de l'hélium chaud. Sans oublier la technique de fracturation au fluoropropane.
L'idéal serait donc de soumettre la question de l'exploitation à terme du gaz de schiste à un débat où les experts de tout bord auraient leur mot à dire et seraient entendus et écoutés. De faire la part belle à la recherche scientifique en restant à l'écoute attentive de l'évolution des techniques d'exploitation alternatives. De définir un mix énergétique adapté où la part des hydrocarbures s'amoindrirait pour laisser de la place à des énergies renouvelables ou moins polluantes comme le nucléaire. Et, notamment, de développer l'hydroélectricité. Surtout, de développer un modèle de consommation d'où l'on bannirait les habitudes énergétivores comme celles, fâcheuses, d'importer sans normes précises et sans restriction, des climatiseurs bouffeurs insatiables de kilowatts !
Explorer toutes les possibilités, en privilégiant les énergies renouvelables dans le mix énergétique, tout en se préparant, à plus long terme, en s'en donnant les moyens, à la transition énergétique. Mais ça, c'est un tout autre programme. Et à chaque jour de consommation énergétique, suffit sa facture de gaz !
N. K.


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