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Le chaâbi, une référence identitaire des habitants d'Alger
Selon l'anthropologue et sociologue Adel Issam
Publié dans La Tribune le 15 - 07 - 2014

Dans le cadre du volet pédagogique de la 9e édition du Festival national culturel de la musique chaâbi, l'anthropologue et chercheur en sociologie, Adel Issam a présenté au cercle Frantz-Fanon de Riad El Feth, une conférence intitulée «La musique chaâbi et sa relation avec les peuples de la région». Le conférencier a d'abord souligné que son intervention est une synthèse de sa thèse, fruit de trois ans de recherches, qu'il avait soutenue en 2010 à
l'université de Bouzaréah.
L'anthropologue a ainsi expliqué d'emblée que «la musique populaire est le terme qui désigne un certain type de musiques par opposition à la fois à la musique savante et aux musiques traditionnelles, ce qui n'est pas du tout le cas pour la musique chaâbi». Il précise à propos de cette dernière que «la seule particularité du chaâbi, est sa démarcation identitaire de la musique arabo-andalouse venue d'Andalousie». Ainsi, le chaâbi utilise certains moyens
techniques, utilisés dans la musique andalouse. Adel Issam souligne à ce propos que «nous retrouvons les mêmes modes et les mêmes techniques de jeu que la nouba». Le professeur d'université tient toutefois à mettre en exergue le fait que «la musique chaâbi est le nom d'un genre musical et pas seulement un qualificatif d'un type de musique contrairement à ce qu'on peut penser en prononçant son nom ‘‘châabi-populaire''». «La musique chaâbi est une musique singulière, pas seulement dans sa sonorité et ses airs, mais plutôt dans sa conception et sa création, ses conditions sociales, culturelles et politiques, son importance dans la vie des gens, dans leur existence, et dans leur façon d'être. Cette musique ce n'est pas seulement un ensemble de sons et de notes complexes, c'est aussi un décryptage des rapports sociaux du contexte algérois», ajoutera-t-il.
L'anthropologue citera à titre de référence le travail entrepris par la chercheuse Bouzar Kasbadji qui estime que la musique sanâa existait déjà avant la musique châabi. Elle souligne aussi que c'est grâce à des personnalités comme Edmond-Nathan, Yafil ou encore Safir Boudali que la musique algéroise chaâbi existe aujourd'hui.
Par ailleurs, le chercheur estime qu'il existe quelques pistes intéressantes concernant l'origine de la musique chaâbi et sa filiation à la musique
andalouse. Il estime à ce propos que «la musique andalouse sanâa donne naissance, après quelques siècles, à un nouveau genre musical dérivé d'elle, mais avec une identité collective plus affirmée : le chaâbi». Ainsi, c'est tout naturellement qu'au fil du temps que le chaâbi séduit un nombre de plus en plus grand de mélomanes appréciant la musique «aroubi» et la poésie populaire. Le chaâbi va peu à peu sortir des cercles fermés et s'étendre aux cafés de la Casbah et du port d'Alger, qui sont devenus les véritables écoles de ce genre musical. Créé dans les venelles de la Casbah d'Alger, le chaâbi résonnera dans les airs de l'antique citadelle, des terrasses aux patios, en passant par les dédales des ruelles et des placettes.
Adel Issam soulignera au final que «le processus de façonnage de ce genre musical adapté à la culture endogène, à la cité, la Casbah, donne une image culturelle strictement algéroise de la société qui vit dans Alger et dans la Casbah. Ainsi, le processus de création socioculturelle de la musique chaâbi répond à des critères identitaires et devient lui même une référence identitaire. Et par conséquence tout ce que représente le chaâbi est une sorte de pièce d'identité des gens d'Alger».
S. B.


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