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Birmanie : les 60 000 électeurs qui n'ont pas voté la nouvelle Constitution
Les contours sans limites de la dictature et les limites politiques de l'humanitaire
Publié dans La Tribune le 13 - 05 - 2008

Ce ne sont pas 1 000, 10 000, mais plus de 20 000 victimes, officiellement reconnues, auxquelles devraient s'ajouter 42 000 disparus. Les sources occidentales évoquent, quant à elles, 100 000 morts, une semaine après le passage du terrible cyclone Nargis. Selon un responsable militaire local, on compte, en effet, 80 000 morts rien que dans la ville de Labutta, à l'embouchure du delta de l'Irrawaddy, dans le sud-ouest du pays, toujours en partie inondé. Et ce n'est pas tout : 1,5 million de Birmans sont sans abri, privés de nourriture et d'eau, soumis aux risques inhérents à pareille catastrophe : propagation de virus, microbes, en un mot des épidémies… Les Nations unies estiment que sur plus d'1,5 million de sinistrés, seuls 500 000 ont pu bénéficier d'une aide.
Une crise humanitaire et économique majeure
Un autre élément est à prendre en considération. Ainsi que le souligne Mira Kamdar, le cyclone aura des répercussions directes sur, en premier lieu, les pays voisins, Bangladesh et Sri Lanka, dépendants du riz birman, mais également sur le marché mondial. Car les deux plus grandes régions birmanes productrices de riz ont été ravagées. Au moment où la pénurie et l'inflation frappent le monde et surtout les populations les plus pauvres de la planète, cette nouvelle catastrophe naturelle risque fort d'aggraver les tensions.
Où sont les secours ? Les équipes de l'ONU sont sur place. L'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance), le Programme alimentaire mondial (PAM) et quelques organisations humanitaires, comme World Vision ou Save the Children et Médecins sans frontières (MSF), ont commencé à distribuer les premières aides. Mais l'ampleur des ravages est telle qu'aucune organisation ne pourra jamais y faire face. Que pèse le budget de l'Unicef ou de MSF ? Pas grand-chose, et ce, depuis toujours. A leur propre faiblesse s'ajoutent les difficultés posées par les autorités du Myanmar qui contrôlent strictement le déplacement des organisations et n'accordent «des visas qu'au compte-gouttes».
Le premier avion de l'ONU, un appareil du Programme alimentaire mondial (PAM), n'a atterri à Rangoun, la plus grande ville du pays, que 5 jours après la catastrophe. L'aide arrive doucement de Thaïlande, de Chine, d'Inde. Elle n'arrive quasiment pas d'Occident. La Grèce a déclaré avoir reçu le feu vert pour l'envoi d'un avion de l'armée de l'air, mais les Etats-Unis se sont vu refuser l'autorisation d'atterrir. Pourquoi les autorités du Myanmar sont-elles si peu coopératives avec ceux qui proposent leur aide ? La Birmanie ne veut pas d'équipes de secours, pas de journalistes et encore moins de soldats de pays étrangers. Seule l'aide matérielle et financière est autorisée sur le territoire birman. Le Pentagone a annoncé que ses avions et ses soldats étaient prêts à décoller de Thaïlande.
Avant même le passage de Nargis, la Birmanie était en proie à une urgence humanitaire latente pouvant dégénérer en une crise majeure, révèle un rapport onusien confidentiel rédigé par Charles Petrie, qui a été, pendant plus de 4 ans, le plus haut responsable de l'ONU en Birmanie. Expulsé en décembre 2007, il affirme que les projets sécuritaires du régime, sur lesquels nous reviendrons plus tard, ont entraîné des déplacements forcés de populations. Selon le rapport, la quête du successeur au régime actuel renforce les attitudes isolationnistes dures. Quant aux politiques socio-économiques, elles sont dépassées et illusoires.
Les raisons du refus birman d'accepter l'aide étrangère sont multiples, certaines se rapportent à ce qui se cache derrière les actions humanitaires. D'autres relèvent de la nature du régime birman et des tensions politiques qui règnent dans ce pays depuis plusieurs mois. Commençons par les premières.
Ambiguïté de l'intervention humanitaro-politique
La Tribune a déjà eu l'occasion de s'arrêter sur les ambiguïtés des actions humanitaires et de leurs prolongements connus sous le nom de «droit-devoir d'ingérence». S'agissant de la présente catastrophe, la France a tenté d'évoquer cette obligation pour contraindre le pays à ouvrir ses frontières, mais le Conseil de sécurité n'a pas suivi. Huit des 15 pays membres -la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Indonésie, le Vietnam, le Costa Rica, la Libye et le Panama- se sont prononcés contre l'implication de l'institution de l'ONU, chargée de maintenir la paix et la sécurité, dans la gestion d'une catastrophe.
Rappelons que l'action humanitaire n'a jamais été essentiellement neutre. A sa création en 1863, la Croix-Rouge était déjà marquée de l'empreinte de l'Europe chrétienne «patrie de la Raison et de la lumière des civilisations», et pourtant coloniale. Prenons un autre exemple, celui de MSF née dans le sillage de la guerre du Biafra. Ce conflit est considéré comme le début de la deuxième phase de l'humanitaire moderne, marquée par une certaine confusion entre le militaire et, l'humanitaire. Les médecins français agissant pour la Croix-Rouge ou les organisations internationales avaient décidé de rompre le principe sacré de neutralité et, avec lui, le silence en dénonçant ce qu'ils ont appelé un génocide. Les médecins sont donc devenus «les relais d'une propagande, d'un marketing politique de la sécession biafraise». Constat d'autant plus justifié que l'analyse historique a, a posteriori, montré qu'il s'agissait d'une guerre totale, mais pas d'un génocide. Un peu plus tard, la famine frappe l'Ethiopie en 1984 et 1985. L'intervention humanitaire internationale a débouché sur le déplacement forcé des victimes qu'ils venaient aider. «200 000 personnes sont mortes au cours de ces déplacements.» De plus, l'aide humanitaire a été détournée par le gouvernement éthiopien pour mener à bien sa politique d'homogénéisation démographique dans laquelle les réfugiés ont été emmenés de force dans les régions du Sud. Seule Médecins sans frontières refusera de cautionner les agissements du gouvernement et sera expulsée.
Est-il bien utile de rappeler comment l'intervention humanitaire en Somalie s'est terminée ? Après avoir filmé le débarquement quasi cinématographique du débarquement des soldats et des sacs de riz, «Restore Hope» s'est achevée sur des horreurs, des massacres et un échec total. Résultat, l'intervention humanitaire a été totalement discréditée, et la Somalie s'est retrouvée plus abandonnée que jamais. Même les frappes aériennes effectuées par les forces américaines contre des cibles supposées liées à Al Qaïda. Prenons à présent un exemple beaucoup plus récent, la catastrophe qui a frappé le sud-est asiatique en décembre 2005. Souvenons-nous qu'à l'époque, le président américain annonçait la création d'une «coalition internationale pour coordonner les secours et les efforts de reconstruction». Une coordination et une exécution qui nécessitaient l'implication importante de l'armée américaine, ce qui s'est effectivement produit.
Les ennemis du régime
Considérer que les non-dits de l'humanitaire sont seuls en cause dans les hésitations birmanes à autoriser l'aide internationale serait pure manipulation. Au moment où le nombre de victimes ne cesse d'augmenter, le régime en place se préoccupait encore du référendum constitutionnel tenu samedi 10 mai et se félicitait de la «participation massive». Une nouvelle Constitution qui, selon l'opposition, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), pérennisera la mainmise des militaires sur le pouvoir. Montrant quelles sont ses priorités, le régime n'a reporté le vote au 24 mai que dans 47 municipalités les plus touchées. L'armée est au pouvoir depuis 1962 en Birmanie. La Constitution proposée interdira définitivement l'élection à la tête du pays de Mme Aung San Suu Kyi, légalement élue lors des dernières élections de 1995. Elle maintiendrait au pouvoir les militaires, même si un gouvernement civil prenait officiellement leur place, dans le cadre de ce qu'elle appelle «la démocratie disciplinée». Disciplinée essentiellement par le général Than Shwe. A l'instar de tous les régimes autoritaires, le régime birman s'emploie à se protéger contre toutes sortes d'ennemis ou d'adversaires. Le premier cercle d'adversaires se trouve au sein même du pouvoir, constitué de clans aux intérêts tantôt convergents, tantôt divergents.
Un exemple bien connu concerne les tensions qui existaient entre les généraux Than Shwe et Maung Aye, d'un côté, et leur principal rival, le chef des services de renseignements, le général Khin Nyunt. Les deux clans étaient en désaccord profond sur les grandes orientations politiques du pays, allant des relations avec l'opposition aux minorités ethniques, en passant par les relations avec les principaux voisins. Peu après l'élimination du général Khin Nyunt, en octobre 2004, Than Shwe chargeait le général Thura Shwe Mann, numéro trois du régime, de superviser et d'accélérer les travaux du transfert du ministère de la Guerre.
Le deuxième cercle concerne l'opposition. La répression de la contestation tibétaine a fortement médiatisé la dictature birmane et accru les pressions exercées sur le régime militaire. Face aux risques posés par l'opposition, Than Shwe a considérablement renforcé son propre contrôle du pouvoir. Ainsi a-t-il créé un nouveau commandement régional (Naypyidaw Régional Command) en plus des douze commandements déjà
existants. Il est supervisé par un cinquième Special Bureau of Operation dirigé par Myint Swe, neveu du général Than Shwe. Le soulèvement populaire de 1988 a été réprimé dans le sang et a fait 3 000 victimes.
Outre ces considérations relatives à la sécurité du régime, existent des motivations toujours liées au régime, mais, cette fois, aux intérêts économiques. Ainsi trois des plus importantes entreprises engagées dans l'immense chantier sont-elles liées au pouvoir du général Than Shwe, et impliquées dans des activités illicites, affirment André et Louis Boucaud. La société Htoo Trading Company appartient au marchand d'armes Tay Za, un proche associé de Than Shwe. La société Asia World Co, de l'ex-baron de l'opium Lo Hsing Han, ainsi qu'Olympic Construction Co, de M. U Aik Htun, sont toutes deux soupçonnées de blanchir l'argent de la drogue, d'autant que la banque Asia Wealth Bank, appartenant au conglomérat Olympic, a été fermée en avril 2005, sur ordre du général Maung Aye, à la suite d'accusations américaines de blanchiment.
Le troisième cercle est international. L'invasion de l'Irak a, semble-t-il, plus traumatisé le régime birman que le reste des régimes arabes. Le transfert de la capitale de Rangoon à Pyinmana, à 390 kilomètres au Nord, a même été précipité en novembre 2005 par cette intervention.
Baptisée Naypyidaw, littéralement «cité royale», la nouvelle capitale est située au milieu des collines couvertes de jungle. Une région qui serait donc très difficile de prendre et où les troupes américaines ont de très mauvais souvenirs (Vietnam). Comme l'expliquent André et Louis Boucaud, ce transfert obéit à trois préoccupations : revenir à la légitimité liée à la tradition royale et effacer l'héritage colonial ; éviter le blocage du pays par un soulèvement populaire comparable à celui de 1988 ; et se protéger contre une agression américaine en s'éloignant des côtes.
Le rempart chinois
La Chine comme d'autres membres non permanents du Conseil de sécurité s'est opposée à l'adoption d'une résolution obligeant le Myanmar à s'ouvrir au secours international. Pékin considère le sud-est asiatique comme une zone d'influence qu'elle refuse de voir s'ouvrir à d'autres influences que la sienne. Parmi les canaux utilisés pour maintenir ce monopole, le commerce des armes. Des armes vitales pour un régime militaire. En plus des armes légères, des munitions et des pièces de rechange, la Chine livre du matériel militaire basique, essentiellement des véhicules militaires, dont la société Dong Feng propose toute une gamme. Un rapport d'Amnesty international relève que l'entreprise exporte sous la marque Dongfeng Aeolus.
Les camions militaires de série EQ2081/2100 sont particulièrement appréciés des forces armées chinoises. Relevons que les modèles EQ2082E6D et EQ2001E6D sont équipés de moteurs diesel fabriqués par l'entreprise américaine Cummins. En 2002, Cummins a déclaré «avoir conclu un accord de partenariat en 1995 avec Dongfeng International Ltd, dans le but de créer en Chine une entreprise conjointe, la Dongfeng Cummins Engine Co. Ltd., chargée de produire nos moteurs de type C. Cette entreprise conjointe produit des moteurs pour le deuxième constructeur de camions de Chine». Plus récemment, en octobre 2005, Cummins a décidé d'investir 300 millions de dollars supplémentaires sur le marché chinois d'ici à 2010.
Depuis 1988, poursuit la même source, la Chine fournit l'armée du Myanmar en équipements militaires lourds, notamment en chars d'assaut, en véhicules blindés de transport de troupes et en pièces d'artillerie (obusiers, armes antichars et antiaériennes, etc.). Elle lui a livré, entre 1988 et 1995, environ un millier de véhicules, dont des camions Aeolus 6,5 tonnes, des camions Jiefang 5 tonnes, des camionnettes Lan Jian 2 tonnes, des camionnettes Kungi 2 tonnes, et quelque 300 autres engins tout-terrain. Depuis les années 1990, avec la signature d'un contrat de vente d'armes d'une valeur d'un milliard de dollars, la Chine est désormais le premier partenaire commercial du Myanmar. Les autorités birmanes ont ainsi pu acquérir du matériel militaire d'importance et obtenir une formation de nombreux officiers birmans en Chine.
D'autres éléments entrent en ligne de compte. Pékin exerce une influence importante dans le domaine des bases d'interception de communications. En octobre 1989, le général Than Shwe avait mené une délégation en Chine pour négocier un accord-cadre sur l'échange de renseignements entre les deux régimes. L'objectif principal commun était la surveillance de l'Inde. Le contrat de 1,5 milliard de dollars prévoyait la mise à l'eau de six patrouilleurs de la classe Hainan, équipés de matériel de guerre électronique (EW- Electronic Warfare). Plus tard, d'autres accords ont suivi avec la mise en place de bases d'interception de signaux (Sigint) et de communications (Comint), sur les côtes de l'île Coco, et sur les îles Ramree, Hainggyi et Zadetkyi Kyun (St Matthew's), sans oublier la station de la base navale de Monkey Point, à Rangoon. Il s'agit de stations dirigées vers l'Inde, la Thaïlande, le Bangladesh, et le trafic maritime, dont les navires de la flotte américaine, écrit Roger Faligo. Le journaliste ajoute que des milliers de conseillers de l'Armée populaire de libération chinoise (APL) ont épaulé les Birmans dans ce domaine, y compris dans la mise en place d'unités mobiles Sigint pour combattre les mouvements de guérilla des minorités Wa, Chan, Karen, etc. Revers du tsunami : une base détruite sur l'île Coco. Les Chinois ont dû gérer les luttes de clans en évitant que les généraux, partisans d'un rapprochement avec l'Inde (le général Maung Aye), ne prennent le dessus. Ils ont assuré le maintien des relatons privilégiées en se rapprochant du général Thura Shwe Mann, chef d'état-major interarmes et numéro 3. En 2006, Pékin aurait obtenu des garanties de non-remise de la coopération en matière de renseignements et d'espionnage technologique, sous le contrôle du chef du renseignement et patron de la région militaire de Rangoon, le général Myint Shwe.
Rappelons que, depuis plus de dix ans, le régime est frappé par des sanctions américaines et européennes, renforcées après la répression, en septembre 2007, du mouvement de protestation des moines bouddhistes. Mais rappelons aussi que les compagnies occidentales exploitent les gisements d'un gaz de plus en plus précieux… L'hypocrisie des démocraties…
L. A. H.


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