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Succès militaire favorisé par l'Algérie
Sept des huit chefs de l'attaque contre Tiguentourine «neutralisés», s
Publié dans La Tribune le 26 - 10 - 2014

Le général d'armée Pierre de Villiers a en effet indiqué sur Europe 1 que les commanditaires de l'assaut et de la prise d'otages consécutive ont été tués. «Sur les huit chefs, nous avons neutralisé sept d'entre eux. Il n'en reste plus qu'un et nous l'aurons», a-t-il déclaré vendredi. À la question «quand vous dites ‘‘neutralisés'' ils n'existent plus?», le CEM français a répondu «exactement». En toute hypothèse, le chef terroriste restant serait Mokhtar Belmokhtar, dont le groupe est toujours actif au Sahel contre les forces françaises et celles de l'ONU.
Dans cette interview radiophonique, la première depuis sa prise de fonction, le CEM français n'a, à aucun moment, précisé si les sept chefs terroristes en question ont été tués. Même quand le journaliste lui a demandé de préciser le terme «neutralisés», il n'a pas dit qu'ils ont été physiquement éliminés, mais juste affirmé qu'ils «n'existent plus». Formulation assez suggestive, mais suffisamment imprécise. Rien n'empêche donc de penser que les sept terroristes ne seraient pas morts, mais détenus par l'armée française. Le fait même d'affirmer, de manière catégorique et un peu péremptoire qu'«il n'en reste plus qu'un et que nous l'aurons», laisse croire que ces compagnons de
Belmokhtar auraient fourni des renseignements qui incitent le général de Villiers à affirmer aujourd'hui que les troupes françaises captureraient ou tueraient, de manière sûre, le célèbre terroriste.
Le chef d'état-major n'a pas d'autre part précisé la date, les circonstances et le lieu de «neutralisation» des sept terroristes. On ignore donc s'ils ont été capturés ou tués au Nord-Mali, en Algérie ou en Libye voisines. Le général de
Villiers n'a pas non plus livré la moindre indication sur leur identité. Autant de zones d'ombre qui suscitent des questions sur la forme et le fond de la révélation de la liquidation de ces proches de
Belmokhtar. Qui plus est, révélation faite, fait inédit, par le CEM des armées françaises qui n'ont pourtant pas l'habitude de communiquer sur leurs opérations secrètes contre les GAT, les groupes armés terroristes en zones de tension sécuritaire permanente comme le nord du Mali.
La forme et le fond étant, par définition, indissociables, on pourrait alors penser que prenant prétexte d'une opération militaire réussie, précisément la «neutralisation» de sept chefs terroristes, le CEM français aurait donc procédé à une opération de communication en bonne et due forme. On est d'autant plus enclins à le penser que le général d'armée de Villiers en a profité pour être exceptionnellement dithyrambique à l'endroit de ses troupes. Selon ses propres dires, la France a des «soldats exceptionnels» et une «armée efficace» malgré le dégraissage continu de ses ressources humaines, les réductions de ses moyens techniques et les coupes toujours plus claires dans ses budgets.
Par ailleurs, la performance militaire évoquée par le général de Villiers n'aurait pas été possible sans une étroite coopération en matière de renseignement, en amont, avec l'Algérie en premier lieu et avec les Etats-Unis qualifiés de «remarquables coéquipiers au Mali». Sans oublier les Espagnols, les Allemands et les Britanniques présents au Mali dans le cadre des Nations unies. La coopération active avec l'Algérie est d'autant plus nécessaire pour la France que la base satellite française la plus avancée en zone de confrontation avec les GAT se trouve à Tessalit, région toute proche de la frontière avec le territoire algérien.
Sans la bonne volonté et l'aide multiforme de l'Algérie, l'opération Serval n'aurait pas été un «succès» tel qu'estimé par les responsables militaires et politiques français. Le passage par l'espace aérien algérien, la fourniture de carburants et de renseignements par les Algériens, ont contribué à la réussite opérationnelle de Serval. Autre exemple de coopération et de coordination, le 5 mai 2014, Algériens et Français auraient pris en tenaille un important groupe terroriste qui a perdu alors, du fait de l'ANP, douze hommes à Taoundert, près de Tin Zaouatine en Algérie. Ce groupe venait de l'Adrar des Ifoghas, massif montagneux qui fut longtemps un sanctuaire pour Aqmi et où se déroulèrent les plus sanglants combats de l'opération Serval menés par l'armée française et ses alliés tchadiens au Mali en 2012-2013. Bien sûr, les communiqués publiés par les états-majors algériens et français n'en ont soufflé mot.
Il est tout aussi utile de rappeler que la frontière terrestre avec le Mali est soigneusement bouclée par l'armée algérienne qui y envoie des renforts conséquents. Le trafic de carburant d'origine algérienne qui permettait aux pick-up des terroristes de sillonner le Mali et le reste du Sahel sur des milliers de kilomètres s'est interrompu. Et la Sonatrach livre de l'essence et du kérosène aux unités françaises rendues très loin de leurs bases-arrières.
Certes, l'Algérie ne participe pas par ailleurs au «G5 du Sahel», une alliance diplomatico-militaire entre la France et quatre Etats sahéliens : Mali, Niger, Burkina Faso, et Tchad, rejoints ensuite par la Mauritanie. Elle n'est pas non plus présente au sein d'un commandement militaire unique de la «bande sahélo-saharienne (BSS)», qui va de l'Atlantique à la mer Rouge et qui est installé au Tchad. Une conception régionalisée du contreterrorisme à laquelle l'Algérie participe indirectement et à distance comme le montre l'exemple de l'opération antiterroriste de Tin Zaouatine de mai 2014.
Rien de ce qui se passe au Mali n'est étranger à l'Algérie. Cet intérêt stratégique remonte même à avant l'indépendance du pays. À partir de 1960, les dirigeants du FLN s'inquiètent alors de la faiblesse de leur implantation au Sahara qui pourrait leur être défavorable au moment du futur référendum d'autodétermination du peuple algérien qui se profile, conformément à l'accord du général De Gaulle en juin 1960. En 1961, en visite à Tunis où siège le Gpra, le président malien, Modibo Keita, accepte d'accueillir des combattants algériens sur son sol, grâce notamment au lobbying du moudjahid Frantz Fanon.
Des moudjahidine s'installeront entre autres à Tessalit où se trouve aujourd'hui la base avancée française, et enrôleront des tribus Touaregs. Cette «wilaya des sables», prolongement malien des Wilaya V et VI a vu passer dans ses rangs des personnalités qui joueront un rôle politique de premier plan après 1962. Parmi eux, en particulier, un certain Abdelkader El Mali, alias Abdelaziz Bouteflika, Mohamed Cherif Messadia, futur chef du FLN dans les années 1980, ou Ahmed Draïa, le créateur de la Sûreté nationale (Dgsn).
N. K.


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