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M. Laksaci :La fragilité de l'économie algérienne se pose avec acuité
En raison de sa dépendance aux hydrocarbures
Publié dans La Tribune le 16 - 12 - 2014

Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a mis en avant les effets de la persistance de la baisse des cours du pétrole sur la capacité financière de l'Algérie à résister aux chocs sur la balance des paiements extérieurs. «Les réserves de change actuelles permettent à l'Algérie de faire face aux chocs sur la balance des paiements extérieurs à court terme, mais cette capacité à résister aux chocs se dissipera vite si les cours du pétrole restaient à des niveaux bas pendant longtemps», a précisé M. Laksaci, qui présentait un rapport sur les tendances financières et économiques du pays devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN).
Dans sa note de conjoncture du premier semestre 2014, la BA avançait que sur le marché international de l'énergie, le prix du baril de Brent a enregistré une tendance haussière au second trimestre 2014, passant de 104 dollars/baril début avril à 115 dollars/baril fin juin. Par contre, au cours du premier trimestre 2014, le prix du baril de Brent s'était inscrit à la baisse, passant de 111,4 dollars début janvier à 107 dollars fin mars, évolution marquée plus par des facteurs temporaires en situation de dépréciation du dollar face à l'euro.
«Dans cette conjoncture, le prix moyen mensuel du pétrole algérien a évolué dans la fourchette de 108,35 à 113 dollars/baril au cours du premier semestre 2014, progressant légèrement en moyenne semestrielle à 109,92 dollars contre 108,55 dollars/baril au premier semestre 2013. Les prix des hydrocarbures ont atteint 110,27 dollars/baril au second trimestre 2014», estime la même source. Cependant, la bonne tenue des prix du baril s'est accompagnée d'une baisse des exportations d'hydrocarbures qui se sont établies à 31,83 milliards de dollars au cours du premier semestre 2014 (-1,37 % par rapport à la même période en 2013). «La ventilation des exportations d'hydrocarbures indique que la baisse des exportations d'hydrocarbures gazeux (-1,34 milliard de dollars) au premier semestre 2014 n'a été compensée que partiellement par l'augmentation des exportations d'hydrocarbures liquides (+0,90 milliard de dollars)», est-il précisé.
La baisse en rythme semestriel des exportations d'hydrocarbures s'explique par la diminution des quantités exportées. La hausse des exportations d'hydrocarbures liquides, au premier semestre 2014 par rapport à la même période de l'année passée, s'est accompagnée d'une baisse des exportations d'hydrocarbures gazeux. Ceci a entraîné une faible contraction des recettes d'exportations d'hydrocarbures conjuguée à des exportations hors hydrocarbures en hausse appréciable. Parallèlement, les importations de biens ont poursuivi leur progression à 29,83 milliards de dollars au premier semestre 2014.
La hausse des importations de biens conjuguée au recul des exportations en la matière a induit une contraction de l'excédent commercial de la balance des paiements. Ce dernier est passé de 3,667 milliards de dollars au premier semestre 2013 à 2,756 milliards de dollars au premier semestre 2014. En outre, le déficit du poste «services hors revenus des facteurs» s'est aggravé de 851 millions de dollars, passant de 3,2 milliards de dollars au premier semestre de 2013 à 4,1 milliards de dollars au premier semestre 2014. Ce creusement du déficit intervient suite à la hausse des importations des services techniques et de ceux liés au bâtiment et travaux publics, qui ont progressé, respectivement, de 297 et de 444 millions de dollars. Le déficit du poste «revenus des facteurs» s'est, lui aussi, creusé de 273 millions de dollars entre le premier semestre de 2013 et le premier semestre 2014, sous l'effet du recul des recettes en la matière dans un contexte de niveau historiquement bas des taux d'intérêt au niveau de la zone euro et aux Etats-Unis. Les sorties de ressources au titre des revenus de facteurs se sont, quant à elles, stabilisées à 4 milliards de dollars en rythme semestriel. Par ailleurs, les transferts nets se sont légèrement améliorés, passant de 1,4 milliard de dollars au premier semestre 2013 à 1,5 milliard de dollars au premier semestre 2014.
En conséquence, le déficit du compte courant de la balance des paiements s'est aggravé au cours du premier semestre de l'année en cours, notamment au second trimestre. En effet, ce déficit est passé de 350 millions de dollars au premier semestre 2013 à 2,3 milliards de dollars au premier semestre de 2014, sous l'effet de la contraction de l'excédent du solde commercial et du creusement des déficits des postes services et revenus.
L'excédent appréciable du compte capital, 0,976 milliard de dollars contre 1,235 milliard de dollars au premier semestre 2013, en situation de stabilisation du flux au titre des investissements directs étrangers nets à 0,75 milliard de dollars, n'a pu que partiellement compenser le déficit du compte courant, de sorte que la balance des paiements extérieurs globale a dégagé un déficit de 1,32 milliard de dollars au premier semestre 2014. En conséquence, les réserves officielles de change se sont contractées à 193,269 milliards de dollars à fin juin 2014, après une progression au second semestre 2013 à 194 milliards de dollars en fin de période. Corrélativement à l'effet de valorisation, l'encours des réserves de change (or non compris) a progressé à 194,961 milliards de dollars à fin mars 2014, pour ensuite se contracter au second trimestre 2014.
Malgré cette tendance défavorable, le niveau des réserves de change reste adéquat pour permettre à l'Algérie de faire face à une persistance du choc sur la balance des paiements extérieurs pour le reste de l'année ou au-delà, d'autant que l'encours historiquement bas de la dette extérieure (3,719 milliards de dollars à fin juin 2014 contre 3,396 milliards de dollars à fin décembre 2013) concourt à la position financière extérieure nette.
«Certes l'Algérie a préservé sa stabilité monétaire et financière en dépit des faibles performances de sa balance des paiements extérieurs et de la persistance du déficit budgétaire, mais il n'en reste pas moins que la question de la fragilité de l'économie algérienne à l'égard des hydrocarbures et donc des prix du pétrole se pose avec acuité», a souligné M. Laksaci.
La production d'hydrocarbures piétine depuis 2006 malgré les efforts d'investissement de ces dernières années, a-t-il dit, ajoutant que l'économie nationale pâtissait de cette situation.
La situation monétaire fait ressortir la contraction des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) à 4 773,51 milliards de dinars à fin juin 2014 contre 5 238,80 milliards de dinars à fin 2013.
A. E.


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