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Le football algérien s'éloigne constamment du professionnalisme
Mauvaise gestion, argent douteux et chantage caractérisé
Publié dans La Tribune le 22 - 03 - 2015

Le président du Parme FC, le célèbre club italien de football, vient d'être arrêté pour blanchiment d'argent. Giampietro Manenti et vingt-et-un autres complices, pris la main dans le sac, ont été mis sous les verrous et risquent de lourdes peines de prison. La formation de la région d'Emilie-Romagne, incapable de rembourser ses dettes s'élevant à 100 millions d'euros, n'arrivait plus à honorer les salaires de ses joueurs et employés depuis plusieurs mois déjà. À moins de trouver un sauveur de dernière minute, la justice pourrait prononcer, dans les jours qui viennent, la mise en liquidation de l'équipe.
En Italie, on ne badine pas avec le professionnalisme, l'éthique et la transparence. Si les autorités algériennes décident aujourd'hui de faire de même, 80% des clubs dits professionnels de football seront immédiatement liquidés. Les 32 sociétaires des deux ligues 1 et 2 drainent beaucoup d'argent douteux. Le budget annuel de certaines Sspa frôle les 100 milliards de centimes. Les formations dites petites ou moyennes dépensent 40 à 60 milliards de centimes à chaque exercice. Et, comble de l'ironie, tous les clubs sont déclarés quasiment en faillite à la mi-saison ! D'où vient tout cet argent? Comment a-t-on fait pour le dilapider de la sorte ? Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. En plus des subventions publiques, des droits TV et des sponsors, il y a nécessairement d'autres sources de financement opaques pour justifier de tels montages financiers. Au su et au vu de tous, les présidents des clubs algériens se moquent éperdument de la transparence financière. Ils ne respectent aucune règle dans ce registre, y compris celles qu'ils ont eux-mêmes élaboré comme le plafonnement des salaires des joueurs. Pis, ils se sont constitués en «groupe de pression» pour réclamer toujours plus de faveurs et de caprices (facilités au niveau de la Cnas, plus de subventions publiques, le report du passage à l'autonomie financière, le non-paiement des impôts...). A défaut de quoi, ils menacent de tout saboter. Un véritable chantage qui ne dit pas son nom. Les formations reprises en main par des groupes industriels publics ne se distinguent en rien des autres qui demeurent figées dans l'ère de l'amateurisme le plus arriéré. Tout se paye en cash et les dessous de table sont monnaie courante. Illustration : Un club comme le MC Alger est devenu un gouffre financier pour la Sonatrach. Avec un budget digne d'un grand club professionnel, le doyen occupe paradoxalement les dernières marches du classement. Selon des informations rapportées par les médias nationaux, l'actuelle direction du MCA octroyait même des primes aux équipes adverses qui affrontent ses concurrents pour la maintien en Ligue1 ! A-t-on le droit de disposer ainsi des derniers publics ? «C'est l'affaire Sonatrach 3», ironise un confrère, visiblement bien inspiré. En principe une enquête doit être diligentée dans ce sens et des sanctions exemplaires doivent être prononcées si une telle aberration s'avérait vraie. Engouffrés dans la précarité malgré les grosses ressources mobilisées, nos clubs sont manifestement très mal gérés. Au bord de la faillite, ils continuent paradoxalement de dilapider de grosses fortunes en gros salaires, dessous de table et autres dépenses de prestige (primes de matchs substantielles, stages à l'étranger, engagement d'entraîneurs de renom, entretien de groupes de supporters «ultras»...). En vérité, ils ne déclarent pas tous leurs revenus et vivent en parasites sur le dos de la collectivité. L'argent de l'Etat et des sponsors est, pour ainsi dire, jeté par la fenêtre.
La délinquance a gagné les comités de supporters et la violence émaille
désormais toutes les rencontres.
La formation et les petites catégories sont quasiment abandonnées à leur sort. Les présidents des clubs, hérités de l'époque de l'amateurisme, persistent dans les mêmes méthodes inefficaces où l'argent sale, la corruption et les basses manœuvres sont monnaie courante.
La tutelle à travers le ministère des Sports et les instances sportives (FAF, LFP) doivent absolument réagir. L'argent des clubs doit profiter exclusivement au football. Il y a aussi urgence à enquêter sur la provenance de l'argent et son utilisation. Le payement des impôts et des dettes contractées devrait prévaloir. Un grand travail d'assainissement reste en effet à faire. Il s'agit de sauvegarder les intérêts du contribuable en agissant dans le sens de promouvoir et de développer le sport-roi en Algérie.
L'exemple de Parme FC devrait inspirer nos responsables. Il est temps, si ce n'est déjà trop tard, de sauver ce qui peut l'être. Pour le dire ainsi, on doit déclarer la guerre à la «mafia du foot» qui, de saison en saison, prend de l'ampleur et devient presque incontrôlable. Cela ne saurait attendre encore.
K. A.


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