Ainsi, prenant le prétexte d'un colloque sur le développement des structures des bureaux de wilayas de cette formation politique, organisé hier à Alger, le président du MSP, Abderrezak Mokri, a affirmé que le parti préparait de manière «sérieuse et responsable» sa participation à la conférence de l'opposition politique prévue le 6 juin prochain. Cette rencontre devra examiner et débattre des «moyens susceptibles de renforcer les rangs, de consolider la solidarité dans le cadre de la prospective de l'avenir et d'assumer pleinement les responsabilités au seul service de la patrie», indiquera le président du MSP. À ce titre, il appellera les militants du parti à «intensifier l'action de sensibilisation au sein de la société et à faire preuve de vigilance et de crédibilité». M. Mokri ne manquera pas de souligner la nécessité de travailler à «la coordination des efforts et la coopération avec tous les acteurs de l'opposition», en vue de parvenir à la constitution d'un front uni sur la base d'un minima politique. A propos de la coopération politique entre son mouvement et le Front de libération nationale (FLN), M. Mokri dira que ce parti comptait un nombre important de militants nationalistes «avec qui nous avons besoin de travailler pour renforcer et préserver l'unité du pays», malgré l'émergence récemment de nouveaux éléments indésirables sur la scène politique, ajoutera-t-il, sans pour autant nommer «ces indésirables». Concernant l'action sur le terrain, le président du MSP dira que son parti travaillait à son retour sur la scène en tant qu'acteur au rôle déterminant. Le MSP prépare à ce titre «un projet de renaissance pour ancrer sa présence politique et conforter sa crédibilité dans la prise de décisions tout en assumant ses responsabilités à l'égard de la société», indique M. Mokri. A quelques nuances près, c'est le même discours que développera le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra. Lors d'une rencontre régionale organique de son parti, hier à Aïn Témouchent, M. Menasra appellera toute la classe politique à «s'unir et à dialoguer pour un changement consensuel» qui devra profiter au pays et au peuple, d'abord et avant tout. Aussi, invitera-t-il tous les partis «à se mettre d'accord avant qu'il ne soit trop tard». Tout le monde est d'accord sur la nécessité du minima politique, mais chaque parti en à sa propre définition, ce qui rend le consensus difficile. M. Menasra insistera par ailleurs sur le «rôle de l'Etat dans le renforcement de la démocratie dans le pays en encourageant la présence d'une opposition forte», appelant les militants de son parti, notamment les jeunes et les femmes, à «s'impliquer dans le processus du changement sur le terrain». Pour sa part, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a, elle, gardé le cap en continuant à enfourcher son cheval de bataille contre les mesures d'austérité que compte prendre le gouvernement. «La véritable austérité doit être appliquée en mettant fin à la dilapidation des deniers publics», a-t-elle affirmé, vendredi dernier, lors des travaux des secrétariats de bureaux des wilayas du Sud. Mme Hanoune demandera également au gouvernement de ne pas reporter la mise en œuvre des programmes du Président, notamment ceux concernant les wilayas du Sud, soulignant l'importance d'accorder aux nouvelles circonscriptions administratives «des prérogatives effectives et de leur consacrer des enveloppes financières». R. C./APS
