Le trafic ferroviaire a repris totalement hier à travers l'ensemble du territoire national après neuf jours de grève des conducteurs de train. Selon le directeur général de la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf), Yacine Bendjaballah, le mouvement de protestation enclenché par les conducteurs de trains le 8 mai dernier, à travers les différentes gares d'Alger, de Constantine et d'Oran a pris fin en vertu d'un accord conclu avec les travailleurs. Le trafic ferroviaire a repris totalement hier à travers l'ensemble du territoire national après neuf jours de grève des conducteurs de train. Selon le directeur général de la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf), Yacine Bendjaballah, le mouvement de protestation enclenché par les conducteurs de trains le 8 mai dernier, à travers les différentes gares d'Alger, de Constantine et d'Oran a pris fin en vertu d'un accord conclu avec les travailleurs. La reprise intervient après la réunion tenue, lundi dernier, entre la direction générale de la Sntf et la Fédération nationale des cheminots (FNC) avec les représentants des grévistes. Il a été convenu d'une «reprise immédiate du travail». Le DG a souligné à ce propos, que la rencontre s'est soldée par une décision portant retour au protocole d'accord qui comptait cinq points précédemment soumis à la direction générale de la Sntf. Par ailleurs, le protocole d'accord Sntf/FNC porte sur la plateforme de revendications en date du 12 avril 2016 et qui concerne le repositionnement des mécaniciens selon le niveau d'études exigé. M. Bendjaballah a précisé d'autre part avoir rassuré les conducteurs de trains que cette opération allait être confiée à un bureau d'études externe et que le délai de réalisation de cette étude sera déterminée en fonction des propositions du partenaire retenu qui sera communiqué à la FNC dans un délai n'excédant pas 15 jours. Il a indiqué, à ce titre que l'examen englobera la situation professionnelle de toutes les catégories des travailleurs de la Sntf représentés par 36 sections et ne se cantonnera pas seulement à celle des conducteurs pour éviter toute complication pouvant générer une autre grève à l'avenir. Dès la reprise de la circulation des trains, les citoyens ont rejoint les gares. Malgré, les retards qui ont marqué cette reprise, les usagers ont montré leur contentement et leur soulagement après une semaine difficile, selon leurs dires. «Enfin ils ont décidé de reprendre. Certes, on est en colère, mais on n'a pas le choix. Ce moyen de transport arrange la plupart des citoyens, notamment les travailleurs et les étudiants. Les conducteurs avaient un problème avec la direction cependant c'est le citoyen qui a tout subit, comme toujours», a relevé un usager du trafic ferroviaire. La Sntf a également subit des conséquences. Elle a enregistré un manque à gagner de près de 100 millions de dinars durant les 9 jours de grève, a indiqué M. Bendjaballah. «Les désagréments occasionnés par cette grève pour les citoyens et pour la société restent la plus grande perte causée par ce mouvement de protestation», ajoutera-t-il. Rappelons que l'entreprise a assuré un service minimum pour ses usagers dès le quatrième jour de grève afin de permettre aux citoyens habitant dans des zones qui ne sont pas bien desservies en matière de transport de régler leurs affaires. Pour rappel, la justice avait jugé illégale la grève des conducteurs de trains et la Fédération nationale des travailleurs du secteur avait rejeté ce mouvement de protestation affirmant que les grévistes n'avaient pas avisé la fédération, seule partie habilitée à entreprendre une telle démarche au nom des travailleurs. Les travailleurs en grève réclamaient une augmentation de la prime de travail posté, l'indemnisation des heures travaillées durant les week-ends et les jours fériés, l'augmentation de la prime de travail de nuit et le repositionnement. C. C.