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Les entreprises se bousculent pour emprunter à taux zéro
En s'accommodant des effets de la politique de la BCE
Publié dans La Tribune le 20 - 09 - 2016

Gagner de l'argent en s'endettant. C'est ce que font ces derniers temps un certain nombre de grandes entreprises qui profitent de l'environnement de taux d'intérêt ultra-bas pour se refinancer à moindre coût. Après les Etats, c'est donc au tour des grands groupes du CAC 40 ou équivalent de profiter de cette aubaine : on les paie pour qu'ils empruntent ! Pourtant, selon le code civil, il est interdit de prêter à des taux négatifs.
Gagner de l'argent en s'endettant. C'est ce que font ces derniers temps un certain nombre de grandes entreprises qui profitent de l'environnement de taux d'intérêt ultra-bas pour se refinancer à moindre coût. Après les Etats, c'est donc au tour des grands groupes du CAC 40 ou équivalent de profiter de cette aubaine : on les paie pour qu'ils empruntent ! Pourtant, selon le code civil, il est interdit de prêter à des taux négatifs.
Ce mercredi, Saint-Gobain a réussi le placement d'une émission obligataire à 3 ans et demi d'un montant d'un milliard d'euros avec un coupon annuel de 0% (les porteurs ne toucheront aucun intérêt ni par an, ni au terme de l'emprunt, sachant qu'on ne peut techniquement faire de coupon négatif). Le 6 septembre, le géant de la pharmacie Sanofi a emprunté 3 milliards d'euros dont une tranche d'un milliard à 2020 à un taux de rendement négatif de 0,05%. Le lendemain, l'Allemand Henkel a placé 2,2 milliards d'euros d'obligations dont 500 millions à deux ans «à coupon 0% et taux de rendement négatif de 0,05% par an». Pourquoi les investisseurs sont-ils prêts à accepter de ne pas être rémunérés ?
Quand l'argent qui dort ne rapporte plus mais coûte
Laurent Gonon, responsable de la gestion monétaire et obligataire chez BFT IM (filiale du groupe Amundi), décrypte :
«Il y a énormément d'émetteurs depuis septembre qui placent d'assez gros emprunts, de taille benchmark, c'est-à-dire de plus de 500 millions à 1 milliard d'euros. Et la demande est en général deux à trois fois plus élevée que l'émission. Il y a un effet de rattrapage, après l'été qui a été très calme sur le marché primaire, sans «stress» particulier».
Pas de violente secousse financière. En revanche, des milliards d'euros déversés par la BCE qui a mis en œuvre à partir de juin son programme de rachat d'actifs dans le cadre de sa politique d'assouplissement quantitatif (QE), environ 7 milliards par mois, plus que les 3 à 5 milliards anticipés.
«Dans notre monde, il n'y a plus d'actif de repli, sans risque, pour un investisseur institutionnel. On perd de l'argent sur les placements monétaires, à environ -0,40% par an. Si on trouve un émetteur, comme l'Allemagne, pour lequel il y a une très grande probabilité de retrouver son argent, on est prêt à payer une petite prime pour le lui confier.»
Idem s'il s'agit d'une entreprise ayant une très bonne notation de crédit simple ou double A.
Même l'alternative qui consisterait à tout laisser dormir au coffre-fort est plus coûteuse. Les banques se font taxer de 0,4% sur leur excédent de réserves. Une ponction sur les dépôts qui ne s'applique pas encore aux particuliers, même si le tabou a été brisé en Allemagne. Il peut donc être moins coûteux de prêter à un taux très légèrement négatif, ou un taux de rendement très faible (0,12 à l'émission de Saint-Gobain). Les investisseurs ont changé de raisonnement :
«Le zéro n'est plus la référence. C'est l'Eonia (Euro OverNight Index Average, le taux interbancaire au jour le jour, ndlr), le coût d'emprunt de l'argent, qui est la référence à battre. Or ces émissions obligataires présentent encore un spread (écart) positif : 17 points de base pour Sanofi, 30 points de base pour Saint-Gobain. Et les investisseurs spéculent sur une baisse des taux de rendement encore plus bas, du fait du programme de la BCE».
Ils s'attendent à un prolongement au moins jusqu'en septembre 2017 de la politique accommodante de la Banque centrale européenne, ce qu'elle pourrait annoncer en fin d'année. En attendant, les émissions obligataires des entreprises, même très peu rémunératrices, ont de beaux jours devant elles. On recense déjà 37 émissions corporate libellées en euros de plus de 100 millions depuis début septembre.
«Actuellement, 14% du marché total du crédit (corporate) se trouve en taux négatifs. Ce ne sont pas forcément des emprunts avec un coupon zéro ou qui avaient un taux zéro à l'émission mais c'est leur valorisation actuelle. C'est un niveau record. Sur les titres d'Etat, c'est pire - au total, 45% du marché obligataire en euro est un rendement négatif. D'où le report sur les obligations corporate. C'était d'ailleurs le but de la BCE, pour relancer l'économie et l'investissement productif. Il est vrai que, pour l'instant, cela ne s'est pas traduit par un rebond de l'investissement mais par un nettoyage de bilan et du refinancement.»
D. C


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