Invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio nationale, Rachedi Menadi, le directeur de la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique au ministère de l'Energie, a fait part, hier, des difficultés d'investir dans le domaine des énergies renouvelables, non sans assurer que l'Algérie est déjà dans la transition énergétique. Invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio nationale, Rachedi Menadi, le directeur de la promotion des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique au ministère de l'Energie, a fait part, hier, des difficultés d'investir dans le domaine des énergies renouvelables, non sans assurer que l'Algérie est déjà dans la transition énergétique. Confortant les déclarations de spécialistes du domaine et des politiques, l'invité a souligné la nécessité d'engager l'investissement dans le domaine, mais ajoutera que cela ne peut se faire sans le partenariat et pour de grands projets de centrales photovoltaïques. «La plupart des experts sont unanimes à dire que nous sommes déjà dans la transition énergétique. Nous travaillons de façon à réduire notre consommation des produits énergétiques», a-t-il dit. C'est d'autant plus nécessaire vu «les dommages causés aux hydrocarbures, l'épuisement des ressources fossiles». L'intervenant rappellera le programme national des énergies renouvelables lancé en 2011 et élevé au rang de «priorité nationale» par le chef de l'Etat en 2015, avec l'objectif de ramener à 30% le taux de production de l'énergie à partir du non conventionnel. Le représentant du ministère de l'Energie poursuivra que «nous sommes en train d'engager une nouvelle dynamique pour lancer de grandes capacités, mais avec une exigence qui devient partie intégrante de notre stratégie nationale en la matière, c'est l'exigence industrielle. On s'est aperçu que la réussite du programme dépend des capacités industrielles et de l'intégration nationale qu'on devra mettre en place. Alors, nous avons pris la décision de réaliser une composante énergétique. C'est-à-dire toutes les centrales de production de l'électricité à partir du renouvelable, en même temps avec le développement d'une industrie nationale. Cette industrie nationale sera réalisée en partenariat. Des concertations et des discussions sont en cours entre les ministères de l'Energie et de l'Industrie. Nous avons élaboré une stratégie d'intégration nationale avec des objectifs précis». «Nous ne pouvons intéresser les investisseurs potentiels, nationaux ou étrangers, avec des centrales de 40 ou 50 MW. Il faut dépasser les 1 000 et 2 000 MW. C'est cela qui intéresse les investisseurs. On compte lancer, d'ici à la fin de l'année, un appel aux investisseurs pour la réalisation de centrales de cette capacité», ajoutera-t-il, précisant que ce ne sera pas l'Etat qui va consentir les gros investissements dans ce domaine mais les partenaires, nationaux ou étrangers. «Dans le domaine des énergies renouvelables, le partenaire doit être détenteur de technologie et d'investissements importants», a-t-il souligné. En revanche, l'Etat s'engage à rendre disponibles et accessibles les terrains devant abriter les projets de centrales électriques. Interrogé sur la possibilité d'exporter le surplus de production, il dira que cela nécessite des raccordements vers les pays «acheteurs», mais que les marchés, comme ceux européens, «ne sont pas aussi ouverts qu'on peut le croire». Concernant le nucléaire, il dira que «c'est complexe. Il faut le faire de manière responsable». Pour en revenir à l'électricité, celle conventionnelle, l'invité de la rédaction assurera que «la lutte contre le gaspillage de cette énergie précieuse, subventionnée par l'Etat, est notre cheval de bataille. Nous devons engager des actions de sensibilisation pour changer les modes de consommation». K. M.