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Violences faites aux femmes : 8 000 plaintes en neuf mois
De lourdes peines d'emprisonnement allant jusqu'à la perpétuité au cas de mort de la victime
Publié dans La Tribune le 26 - 11 - 2016

La violence faite aux femmes, un phénomène inquiétant qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes en Algérie. Selon les chiffres dévoilés par la direction générale de la Sureté nationale- Dgsn, plus de 8 000 plaintes relatives aux violences faites à l'égard des femmes ont été déposées par les victimes durant les neuf premiers mois de 2016. «8 441 plaintes ont été enregistrées dont 6 080 physiques et 2 026 de maltraitance», a relevé jeudi la commissaire chargée des personnes en détresses à la Dgsn, Nassima Khouassi, à la Radio nationale. Mme Khouassi, qui était présente au lancement de la 4e édition de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, a affirmé que ces violences sont faites en premier lieu par «la personne étrangère, suivie de l'époux et en fin les membres de la famille».
La violence faite aux femmes, un phénomène inquiétant qui ne cesse de prendre des proportions alarmantes en Algérie. Selon les chiffres dévoilés par la direction générale de la Sureté nationale- Dgsn, plus de 8 000 plaintes relatives aux violences faites à l'égard des femmes ont été déposées par les victimes durant les neuf premiers mois de 2016. «8 441 plaintes ont été enregistrées dont 6 080 physiques et 2 026 de maltraitance», a relevé jeudi la commissaire chargée des personnes en détresses à la Dgsn, Nassima Khouassi, à la Radio nationale. Mme Khouassi, qui était présente au lancement de la 4e édition de la campagne de sensibilisation sur la lutte contre la violence à l'égard des femmes, a affirmé que ces violences sont faites en premier lieu par «la personne étrangère, suivie de l'époux et en fin les membres de la famille». La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem, a appelé jeudi à Alger, la société civile à contribuer «efficacement» aux efforts visant à mettre fin à la violence faite aux femmes. Mme Mounia Meslem qui présidait la 2e édition de la cérémonie de remise du Prix national de lutte contre la violence faite aux femmes, a appelé la société civile à «contribuer efficacement aux efforts visant à mettre fin à la violence contre la femme». Elle a exhorté les experts à «poursuivre les études et recherches autour de la problématique de la violence au sein de la société en vue d'adopter des référents scientifiques pour tracer une politique nationale en la matière». Elle a appelé les intervenants à redoubler d'efforts afin de circonscrire la sphère du comportement négatif à travers «un traitement à la source et une prise en charge des facteurs aggravants». A ce propos, Mme Meslem a indiqué qu'«il est mondialement reconnu à l'Algérie son rôle pionnier au double plan arabe et africain dans la mise au point de stratégies nationales visant la promotion de la femme dans divers domaines». Les lois algériennes ont permis à la femme de «faire son entrée dans le monde du travail en l'encourageant à occuper des postes de responsabilité et à saisir les opportunités afin de progresser dans les différents domaines en l'impliquant au dialogue social et en tenant compte de ses propositions». D'autre part, la ministre de la Solidarité sociale a précisé que les campagnes médiatiques et les cycles de formation initiés par le secteur pour renforcer les capacités des équipes multisectorielles chargées d'accueillir les femmes victimes de violence ou en difficulté, de les écouter et de les accompagner en vue de leur réinsertion constituaient «un des axes majeurs sur lequel repose la stratégie globale de lutte contre la violence faite aux femmes». Elle a souligné à ce propos, qu'environ 1 000 femmes en situation difficile ont été prises en charge au niveau des centres d'accueil relevant du secteur tout comme elles ont bénéficié d'une orientation, d'une formation et d'une aide sociale. Concernant le Prix national sur la lutte contre la violence faite aux femmes, elle a estimé qu'elle représentait un «précieux acquis pour les chercheurs, les professionnels et inventeurs et les religieux appelés à contribuer à travers leurs travaux, à la lutte contre cette violence». Par ailleurs, Mme Meslem a annoncé la création d'une commission qui regroupe des représentants des secteurs de la Solidarité nationale et des Finances et des experts pour «mettre au point un programme global de prise en charge des nécessiteux et définir des mécanismes d'aide». Elle a rappelé en outre, le rôle des cellules de proximité dans les opérations de sensibilisation et la contribution des bureaux de médiation au niveau des directions de l'action sociale à travers les wilayas lancées depuis six mois pour résoudre les problèmes familiaux. Le Prix national de lutte contre la violence faite aux femmes a été décerné à l'enseignant universitaire, Labiod Boubkeur, de Djelfa qui a présenté un exposé sur ce thème du point de vue juridique. Par ailleurs, un mécanisme d'accompagnement des femmes victimes de violence pour une meilleure prise en charge de leurs problèmes a été vivement recommandé lors d'un atelier de réflexion stratégique organisé, jeudi à Oran, par l'association «Action et promotion sociale et culturelle - Chougrani». Ce mécanisme répond à un besoin de terrain avec, à la clef, la création d'un agent de soutien aux femmes victimes de violence, a indiqué à l'APS la chef de projet «Aswat DZ», Attika Belahcene, en marge de cette rencontre, qui a vu la participation de représentants de la direction de l'action sociale, de la direction de la santé et de la population et de la sûreté de wilaya. Le travail d'accompagnement, a-t-elle expliqué, se fera par des professionnels en insertion sociale dont des psychologues, des juristes, des médecins et représentants des corps de sécurité. L'objectif est de mettre en synergie tous ces intervenants pour prendre en charge efficacement les problèmes des femmes victimes de violence, a indiqué, pour sa part, la présidente de l'association «Femmes algériennes revendiquant leurs droits» (Fard), Fatma Boufenik, enseignante à l'université d'Oran. Elle a, dans ce sens, appelé à la création d'un conseil consultatif régional qui aura pour mission d'élaborer, sur la base des résultats obtenus, les termes de référence d'un nouveau métier spécialisé dans l'accompagnement des femmes victimes de violence et d'intervention auprès d'enfants témoins. De son côté, la représentante de la direction de l'action sociale de la wilaya d'Oran, Nassima Tabet, a appelé au renforcement de cette action collective, avec l'appui des pouvoirs publics. Pour rappel, la nouvelle loi criminalisant les violences faites aux femmes est entrée en vigueur officiellement au mois de janvier. Elle prévoit de lourdes peines d'emprisonnement allant jusqu'à la perpétuité au cas où « les coups portés ou les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort, l'ont pourtant occasionnée».
F. O./APS


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