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38 ans après, un phénomène Boumediene
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2016

Si on veut faire consensuel pour la classe politique et certaines élites, autant bifurquer et changer tout de suite de sujet. Ensuite, que dire de plus et de nouveau sur Houari Boumediene qui ne l'ait pas déjà été ? C'est que trente-huit ans après sa disparition prématurée (il n'avait que 46 ans) que certaines voix veulent auréoler de mystère, la prégnance de l'homme dans la conscience de beaucoup d'Algériens reste un phénomène qui, lui, peut être expliqué. Et puis il y a ces deux témoignages, l'un attendu l'autre plutôt surprenant, faits à quelques mois d'intervalle dans le courant de cette année qui s'achève, qui corroborent éloquemment la stature de grand homme d'Etat du militaire austère devenu Président respecté du peuple. Respecté parce qu'il n'a pas commencé grand et que c'est avec le temps qu'il s'est bonifié en prenant rapidement du vent dans la voile, rejoignant le carré réduit des grands dirigeants de ce monde.
Mohamed-Saïd Mazouzi, le Mandela algérien qui passa dix-sept ans d'une traite dans les geôles colonialistes, résuma en quelques mots les sentiments que continuait de lui inspirer Houari Boumediene : «Il a commis l'erreur de mourir.» L'ancien ministre du Travail, que le chef d'état-major de l'ALN de 1959 à 1962 tenait en haute estime est allé en cinq mots au plus profond de la relation, parfois ambivalente, qu'entretenait Boumediene avec le peuple. Parti en avril dernier à 90 ans en laissant à ses compatriotes des Mémoires (un volumineux livre de 500 pages) à considérer comme un viatique pour l'avenir, le vieux militant ne put se retenir : il déplora dans des termes de colère et de tristesse l'indigence de la succession choisie pour le colosse.
L'autre témoignage est celui d'un étranger et il vaut son pesant d'or pour au moins deux bonnes raisons. Son auteur est un ancien chef d'Etat français, le premier à faire en cette qualité une visite officielle en Algérie en 1975 à l'invitation de Boumediene. Il s'agit de Valéry Giscard d'Estaing, qui présida aux destinées de son pays de 1974 à 1981 et qui, dans le passé, était plutôt connu pour être partisan de l'Algérie française. Ce qui rend son témoignage plus crédible encore, car ses propos sur son ancien homologue algérien, en plus d'être une preuve de sa résilience réussie par rapport à notre guerre d'indépendance, traduisent ses fines qualités d'observation et d'analyse.
Dans une longue interview diffusée le 30 novembre sur la chaîne française de télévision LCP, le prédécesseur de Mitterrand à l'Elysée délivre un message qui sonne comme une sentence. Reconnaissant que Boumediene était, contrairement à l'idée répandue, «chaleureux et très correct», il pense (regrette ?) qu'«il n'a jamais été remplacé par quelqu'un de son envergure». L'ancien Président français aurait-il eu vent du témoignage de Mohamed-Saïd Mazouzi ? Sans façon, les qualités de celui que la presse étrangère prenait plaisir à désigner sous son grade militaire de colonel avait beaucoup de qualités, en particulier son étonnante capacité à faire face et à maîtriser les situations. Dictateur à son avènement au pouvoir, pouvait-il se laisser gagner par la «tentation démocratique» ? Oui, sans l'ombre d'un doute. Mais à une condition sine qua non : sans rien perdre de la force de l'Etat.
A. S.


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