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Fonds publics perdus !
Publié dans La Tribune le 31 - 12 - 2016

Il y a de quoi en être surpris ! Le chiffre officiel est en effet effarant ! Il a été dévoilé jeudi par le ministre de l'Habitat lui-même : environ 70% des bénéficiaires de Logements publics locatifs (LPL), gérés par les Offices HLM (Opgi), n'ont pas payé leurs loyers en 2016 ! Abdelmadjid Tebboune, qui a déploré «le non-paiement par des bénéficiaires de logements publics locatifs de leur loyer qui ne dépasse guère les 1 200 dinars par mois», a indiqué que le montant global des impayés dus aux Opgi s'élève à quelque 31 milliards de dinars. Un chiffre astronomique ! A juste titre, le ministre souligne que «le non-paiement du loyer est injustifié dans la mesure où le montant exigé est très symbolique», et alors même que l'entretien des immeubles est à la charge de l'administration. Et alors même qu'ils auraient versé, rubis sur l'ongle et d'avance, leurs loyers s'ils étaient dans le privé ! Situation réellement déplorable mais qui ne peut durer indéfiniment. Il est donc plus que jamais urgent de s'occuper de ses créances car s'acquitter de son loyer est un acte civique au même titre que le paiement de l'impôt. Le ministre a donc eu raison de mettre en place un groupe de travail réunissant des directeurs d'Opgi de wilayas pour tenter de trouver des solutions au problème. Ses propositions seront soumises au gouvernement fin janvier prochain aux fins de prises de mesures appropriées. Le chiffre de 31 milliards de dinars d'impayés pour la seule année 2016 ne signifie pas pour autant que les locataires furent de bons payeurs les années précédentes, car un mauvais payeur a souvent de la suite dans les mauvaises idées ! Ces arriérés de loyers sont donc, à ce jour, des fonds publics perdus et un énorme manque à gagner pour l'Etat. Au même titre que les redevances et autres contributions fiscales non honorées par des délinquants fiscaux qui ne payent pas l'impôt ou trichent pour en payer le moins possible. Tout cet argent, qui a échappé au percepteur, s'ajoute aux enveloppes allouées à la construction des logements du parc immobilier public. Dans tous les cas de figure, ce sont des centaines de milliards de dinars dépensés pour redistribuer la rente nationale mais aussi pour garantir la paix sociale. Ils s'additionnent nécessairement aux transferts sociaux visibles, évalués par le Premier ministre Abdelmalek Sellal à 23,7% du PIB. Au tire de fonds perdus, il y a aussi le renflouement perpétuel d'entreprises publiques qui s'avèrent être toujours des gouffres financiers. Et il n'y a pas que les entreprises symboliques des secteurs stratégiques comme la Snvi, Asmidal ou le complexe sidérurgique d'El Hadjar à être concernées. Dans ce tonneau des Danaïdes, l'Etat a injecté, presque en pure perte, quelques milliards de dollars dans l'espoir de relancer l'activité, maintenir les emplois et assurer les salaires. Mais, à ce jour, pas de plan de restructuration sérieux, rigoureux et clair pour restructurer profondément ces pompes à fric. En fait, à travers leur mise sous constante perfusion financière, l'Etat opère, de manière indirecte, d'autres transferts sociaux qui ne disent pas leur nom ! Et ce sont, là aussi, des fonds publics perdus. Au même titre que certains crédits publics accordés à des entreprises publiques ou privées peu solvables et qui participent assez peu à la création de richesses et de valeur ajoutée. Le Premier ministre a fait à ce sujet, et à maintes reprises, le constat qui veut que les Algériens soient devenus des rentiers indécrottables. Le constat est juste mais il oublie de préciser que c'est justement l'Etat, le modèle économique du pays et le rapport des Algériens au travail qui en font des acteurs passifs et des consommateurs compulsifs.
N. K.

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