L'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), très actif sur le terrain, défend bec et ongles les droits des artistes victimes de piratages et menace de recourir à la justice contre des chaînes de télévision qui ne se conforment pas à la réglementation en vigueur. Il faut dire que ces chaînes font peu de cas des droits d'auteur en diffusant des œuvres d'artistes sans autorisation et en ne payant pas un sou alors qu'elles engrangent des millions de dinars avec les spots publicitaires et les émissions qui utilisent ces productions artistiques. L'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda), très actif sur le terrain, défend bec et ongles les droits des artistes victimes de piratages et menace de recourir à la justice contre des chaînes de télévision qui ne se conforment pas à la réglementation en vigueur. Il faut dire que ces chaînes font peu de cas des droits d'auteur en diffusant des œuvres d'artistes sans autorisation et en ne payant pas un sou alors qu'elles engrangent des millions de dinars avec les spots publicitaires et les émissions qui utilisent ces productions artistiques. Une situation qui porte préjudice aux artistes et auteurs aussi bien sur le plan moral que celui financier sans payer. Ce rappel à l'ordre par l'Onda est unanimement salué par l'ensemble des artistes qui espéraient pareilles mesures qui protégeraient leurs œuvres et qui les encourage à créer et à produire sachant qu'ils profiteront du fruit de leur travail. L'Onda ne s'arrête pas là et se charge de redistribuer l'argent collecté grâce aux paiements des droits aux bénéficiaires. 600 millions de dinars représentant des taxes, des droits d'exploitation des chaînes radio et télévision ainsi que les diffuseurs d'œuvres artistiques sur le net ont ainsi été remis à des artistes la semaine dernière. Ce montant dont une partie ira aux jeunes talents, à la promotion de la culture et au financement de festivals profitera aussi à quelque 2 669 artistes, interprètes et producteurs. D'un autre côté, et dans le cadre de sa lutte contre le piratage, l'office a récemment procédé à la destruction de deux millions de supports illégaux saisis et retirés du marché. L'assainissement continue et les agents de l'Onda traquent les pirates où qu'ils soient, toutes les œuvres sont concernées qu'elles soient réalisées par des artistes nationaux ou étrangers car l'Etat algérien est responsable devant les juridictions étrangères de ces piratages. L'Onda, considéré comme leur bras séculier, les artistes voient en cette prise en main une forme de salut et un encouragement pour aller de l'avant sachant qu'il y a une instance qui les défend et qui est intraitable s'agissant de la défense de leurs droits. «Ces mesures prises par l'Onda nous réconfortent et nous encouragent. II est temps d'extirper tous les parasites qui profitent de nos œuvres et qui font fortune sur notre dos. Le travail c'est nous qui le faisons, c'est des jours et des nuits qu'on passe à composer, à introduire des nouveautés, à créer, à essayer de répondre aux attentes du public, et ces pirates nous volent le fruit de notre travail», nous dit M'Barek Dakhla, un chanteur chaâbi connu à Annaba. Pour un autre artiste, musicien de son état, l'Onda a fait un travail fort louable mais côté ministère, il reste beaucoup à faire en matière de culture. «Il faudrait que la direction de la culture sorte de sa coquille et aille sur le terrain au contact des artistes pour être près d'eux, prendre en charge leurs préoccupations et donner une vie à la culture. Il faudrait que la maison de la culture, le théâtre, les salles de spectacle, les cinémas reprennent vie. Tous ces espaces sont plongés dans une profonde léthargie et ne s'animent qu'occasionnellement, ce n'est pas suffisant car la culture est une affaire de tous les jours, elle donne un rythme à la vie citadine. Il y a aussi la question de la couverture sociale de l'artiste, une carte professionnelle de l'artiste et surtout ce respect de l'artiste qui est un être sensible, un être à part dans la société», nous confie-t-il. La vie culturelle dans la 4e ville d'Algérie est au ras des pâquerettes et c'est tout juste si on fait semblant avec quelque spectacle improvisé pour lequel aucune publicité n'est faite et qui se déroule presque à huis clos. Il faut dire que le théâtre ne vibre plus sous le son des voix des acteurs et les rideaux se sont rouillés du fait qu'ils ne sont plus actionnés. La maison de la culture n'a gardé que le nom puisque ce sont des conférences et des meetings qui y sont organisés et le musée est assimilé à une remise où sont déposées les vieilleries dont on ne veut plus en entendre parler. Une vie culturelle ? On repassera. M. R.