Le financement du grand projet de réalisation d'une usine de montage de véhicules de tourisme portant la marque du géant mondial de l'industrie automobile, l'allemand Volkswagen, qui sera implantée à Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane, par la société algérienne Sovac-Production sera assuré par le Crédit populaire algérien (CPA). Le financement du grand projet de réalisation d'une usine de montage de véhicules de tourisme portant la marque du géant mondial de l'industrie automobile, l'allemand Volkswagen, qui sera implantée à Sidi Khettab, dans la wilaya de Relizane, par la société algérienne Sovac-Production sera assuré par le Crédit populaire algérien (CPA). Cette banque publique va en effet accompagner le Groupe dans ses besoins de financement et d'exploitation exprimés dans la première phase du projet d'un montant de 6,5 milliards de dinars dont 80%, soit 5 milliards de dinars, seront assurés par le CPA. Ce montage financier a fait l'objet d'une convention de partenariat signée hier par le P-dg du CPA, Omar Boudiab, et le P-dg du Groupe Sovac, Mourad Eulmi. Commentant la convention, M. Boudiab dira que c'est «un honneur pour notre banque d'avoir été sollicitée par le Groupe Sovac pour financer un tel projet d'un coût global estimé 170 millions d'euros». De son côté, M. Eulmi a indiqué que «le choix porté sur le CPA n'est pas fortuit car devant un projet d'une si grande envergure il nous fallait une banque qui puisse être à la hauteur, et le CPA, avec son expérience, était tout indiqué». A la question de la Tribune sur le taux d'intérêt du crédit convenu entre les deux parties, le P-dg du CPA dira qu'il a été fixé à «6,5%, mais avec cette particularité : le Groupe va bénéficier d'un taux de bonification comme l'indique la réglementation puisque le projet s'inscrit dans le cadre de l'investissement productif. Cela veut dire que le Trésor public va assister le Groupe dans le payement des intérêts revenant à la banque de financement». «Il s'agit d'un financement qui s'étalera sur plusieurs phases. Cette première phase de financement est destinée à la réalisation des infrastructures et à l'acquisition des équipements […]. Le CPA assurera, en outre, l'accompagnement du cycle d'exploitation du projet à travers la mise à disposition de concours d'exploitation devant permettre de soutenir le programme de production durant ses différentes phases. En résumé, le CPA sera là pour mettre en place les financements nécessaires pour les actifs circulants et les équipements de cette activité industrielle», précisera M. Boudiab. Rappelons que le projet de Sidi Khettab va créer 1 800 emplois directs et 3 500 emplois indirects. Avec une production qui va atteindre 12 000 véhicules en 2017. Sovac-production prévoit d'augmenter ses capacités de production à 30 000 unités en 2018 pour arriver à 100 000 véhicules en 2022, avec un taux d'intégration de 40% comme l'exige le cahier des charges. Notons qu'à cette même occasion, le CPA et Sovac-production ont signé un accord pour l'acquisition, par les particuliers, des véhicules Volkswagen fabriqués localement par Sovac. En vertu de cet accord, le CPA va accorder des crédits qui peuvent atteindre jusqu'à 90% du prix des véhicules fabriqués par Sovac dans la limite de trois millions de dinars, sachant que l'apport personnel de l'emprunteur doit être de 10% au minimum, a précisé M. Boudiab. Selon lui, le financement de l'acquisition des véhicules portera sur la gamme des 4 modèles qui seront montés en Algérie à savoir Golf 7 et Caddy (Volkswagen), Ibiza (Seat) et Octavia (Skoda). Le taux d'intérêt qui sera appliqué est fixé à 8% avec une durée de remboursement variant entre 12 et 60 mois. Cette convention sera effective dès la sortie des premiers véhicules de l'usine de Sidi Khettab, prévue à partir de juin prochain, a avancé le P-dg de CPA. A la question d'un confrère se rapportant aux crédits conforme à la chariâa, M. Boudiab a indiqué que «c'est une volonté des autorités publiques de mettre en place, à travers les banques, des produits financiers islamiques permettant aux clients désireux de bénéficier de ce type de prestations de trouver une réponse à leur demande». «La concrétisation de ce projet, sur lequel les banques publiques sont en train de travailler, va prendre plusieurs mois car il s'agit de produits tout à fait différents des crédits classiques. Actuellement, nous travaillons sur les aspects réglementaires et commerciaux et ceux relatifs à la gestion des risques de tels produits», ajoutera-t-il. Pour la mise sur pied de ce produit financier, le CPA a commencé à organiser des cycles de formation et des séminaires et fait appel à des bureaux d'études pour l'aider à élaborer cette catégorie de prestations financières, a-t-il souligné enfin. Z. A.