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Pétrole, syndicalisme : mythes fondateurs
Publié dans La Tribune le 25 - 02 - 2009

24 février 1956, 24 février 1971. Double anniversaire. Deux dates distinctes. Deux symboles. Deux mythes fondateurs de la RADP, la jeune République algérienne démocratique et populaire. D'abord, du syndicalisme algérien. Ensuite, du recouvrement de la souveraineté nationale sur les hydrocarbures, mère nourricière de la nation. Né dans le feu de l'action révolutionnaire, le syndicalisme algérien était, par nécessité patriotique et par exigence militante, un instrument de combat unitaire. Formés dans le creuset de la lutte nationaliste, ses membres, à commencer par le mythique premier chef, Aïssat Idir, furent de vaillants djounoud et de grands martyrs. Mais, une fois l'indépendance recouvrée, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) apprendra vite, à ses dépens, que l'autonomie syndicale était un luxe de démocratie évoluée. Elle deviendra alors un appendice syndical du parti unique. Elle en sera une des «organisations de masse». Sous-entendu, un cadre politique de mobilisation des travailleurs. En réalité, un étouffoir des revendications purement syndicales. Bon an, mal an, ce schéma opératoire sera en vigueur sous le parti unique. Il le sera aussi après le basculement de l'Algérie dans le multipartisme. Paradoxe de la démocratisation du pays par le haut, le multipartisme ne favorisera pas le pluralisme syndical. Relais politique et caisse de résonnance syndicale, l'UGTA restera une centrale hégémonique. Les débordements sporadiques sur sa gauche, fait d'un syndicalisme autonome en laborieuse formation, constituent à ce jour une exception à la règle du quasi monopole syndical. L'UGTA, c'est finalement le syndicalisme sans syndicats dignes de ce nom. A l'image du multipartisme algérien, ce pluralisme politique sans démocratie. Le 24 février, dans l'imaginaire collectif algérien, c'est encore plus
le pétrole. Hier, particulièrement, sa nationalisation par le président Houari Boumediene. Et, aujourd'hui, le statut de Sonatrach, première entreprise en Afrique et 12e dans le classement des compagnies pétrolières mondiales. Et, demain, second exportateur de GNL au monde. Cette position de rang, Sonatrach aurait pu la perdre un jour. Et, l'Algérie, du coup, beaucoup de sa souveraineté. Précisément, sa mainmise sur les richesses pétrolières et gazières de son sous-sol et le contrôle de sa production. L'instrument de cette dépossession ? Une loi scélérate adoptée à la hussarde en avril 2005 et combattue énergiquement par de rares voix de patriotes vigilants et pugnaces. Ces irréductibles ont certainement éprouvé le soulagement de leur vie, deux ans plus tard. A cette date, le président de la République, garant de la souveraineté nationale, avait fait adopter une nouvelle mouture de cette loi. Décision salutaire : l'Etat algérien, au nom de la défense du Bien commun, recouvrait de nouveau son droit régalien sur les richesses nationales. Sonatrach, par conséquent, n'allait plus être en situation d'infériorité structurelle et financière sur le marché pétrolier. Elle gardait ses chances d'être concurrentielle en matière de prospection et de production, notamment du rythme de production qui correspond aux besoins et intérêts du pays. Dieu merci, le courage politique a fini par vaincre le lobbying économique le plus puissant. Ce jour d'adoption d'une loi, finalement souveraine, l'Etat algérien a envoyé un message particulièrement fort : la souveraineté nationale ne se négocie pas et l'Algérie n'a pas vocation à distribuer cadeaux et autres étrennes à des multinationales âpres aux gains.
Au même titre que le 24 Février 1956 et le 24 Février 1971, ce jour d'adoption d'une loi sur les hydrocarbures, finalement souveraine, fut également un autre mythe fondateur de la République.
N. K.


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