La protection du consommateur a été au cœur du discours électoral du président du parti Ahd 54 et candidat à l'élection présidentielle du 9 avril prochain, M. Ali Fawzi Rebaïne. Au cinquième jour de la campagne à Mascara, où il a animé son meeting, le candidat propose, une fois élu à la magistrature suprême du pays, d'encourager la création d'une association nationale de protection du consommateur et de contrôle des médicaments. M. Rebaïne a estimé que «les médicaments produits en Algérie ne sont pas conformes aux normes», déplorant ainsi l'absence de laboratoires spécialisés capables d'en attester de la qualité. Il a également critiqué la politique d'importation des produits médicaux, soulignant à ce titre que l'importation de ces produits «se fait par le biais de personnes qui ne sont pas du métier». Le président de Ahd 54 a pris la grève des praticiens de la santé comme prétexte pour aborder la situation socioprofessionnelle de cette catégorie, déclarant à ce sujet que «le médecin figure au bas de l'échelle sociale» avant de s'engager à «le réhabiliter» s'il est élu. Détaillant sa vision pour le secteur de la santé, le candidat Ali Rebaïne a insisté sur une réelle réforme des hôpitaux se déclarant prêt «à réformer les hôpitaux et à résoudre le problème de l'indemnisation des soins lourds». Pour ce faire, le président de Ahd 54 préconise le renforcement du fonds d'indemnisations de la Caisse nationale de sécurité sociale et la création de sociétés d'assurances et de banques privées. L'orateur a également critiqué le système de cotisation des travailleurs et des salariés (aux caisses d'assurance sociale), déclarant à ce titre que l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) «est le seul bénéficiaire de ce système. Si je suis élu à la présidence de la République, j'ouvrirai les portes au pluralisme syndical, pour permettre aux organisations des travailleurs de contrôler les cotisations alimentant les fonds de la caisse de sécurité sociale», a déclaré le candidat aux prochains présidentielles, avant d'appeler l'assistance de voter en masse en sa faveur pour «encourager les compétences à occuper des postes de responsabilité». M. Ali Fawzi Rebaïne qui affirme que l'Algérie dispose de tous les moyens financiers et humains pour imposer un changement et aboutir à une bonne gouvernance soutient qu'il faut «faire confiance à la nouvelle élite qui veut diriger le pays en vue d'opérer une véritable rupture avec l'ancien système». Le candidat qui se qualifie d'opposant au pouvoir appelle les citoyens à voter pour lui, pour le changement car «le maintien au pouvoir des mêmes gouvernants engendre les mêmes problèmes auxquels est confronté le pays». H.Y.
