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Le prix du succès
Clubs algériens de football
Publié dans La Tribune le 05 - 07 - 2009

Comme les autres institutions sportives, les clubs de football ont-ils été touchés par la crise économique et l'effondrement des Bourses ? Malgré quelques faillites, la plupart des grands clubs sont toujours présents lors des transferts, se permettant le luxe de débourser des sommes qui dépassent l'entendement parfois. La JSK et son concurrent traditionnel, le MC Alger, l'ES Sétif ou l'USM Annaba participeront aux Ligues arabe ou africaine des champions, les plus prestigieuses des compétitions. Pour cela, il leur faut un renfort de taille : ce qui sera également un signe de bonne santé des clubs historiques algériens. Pourtant, le football actuel demande des moyens financiers énormes. L'argent est devenu l'une de ses composantes essentielles : sans un budget de plusieurs dizaines -voire de centaines de millions de dinars ou d'euros- il est presque impossible d'avoir des résultats sportifs sur la scène internationale. Comment alors les clubs algériens ou africains peuvent-ils suivre, eux qui ne disposent pas d'une économie nationale aussi solide ? Avant, dans le système algérien, le sport était relativement riche et exclusivement financé par l'Etat et ses entreprises nationalises. Les clubs de l'élite, par exemple, étaient sponsorisés par des entreprises très riches. Evidemment, avec la transition, leur budget s'est effondré. Ils ont donc été soumis à la privatisation, à la restructuration ; ils ont accumulé des dettes, des déficits… Il leur fallait donc trouver de l'argent frais. Mais il est très difficile de connaître le budget et le mode de financement de ces clubs. L'argent a de tout temps été le nerf de tout essor économique, il doit cependant être utilisé à bon escient. Au-delà des rétributions et autres avantages accordés aux joueurs et au staff technique, ne serait-il pas plus prudent et conséquent d'investir et de faire fructifier cette manne financière ? Disposer dans le futur de leurs propres sources de financement, à même de leur permettre une autonomie indépendante et lucrative, devrait être une des priorités des comités directeurs. L'ivresse du moment et la succession des bons résultats ne doivent nullement occulter le futur et ses besoins et cela va de la stabilité de toute la composante à une parfaite rigueur dans tous les domaines et, surtout, comme dans tous les grands clubs, penser à l'émergence de talents. Cependant, le travail de longue haleine semble n'intéresser ni les présidents ni les joueurs, ni le staff technique. On ne cherche que l'argent, la gloire et... les logements sociaux.
Est-ce la déchéance de l'ancien club roi de l'Afrique, la JSK ?
La Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), avec un budget avoisinant les 250 millions de dinars, soit environ 2 millions d'euros, reste l'un des clubs les plus riches d'Afrique. C'est le plus titré d'Algérie avec une Supercoupe d'Afrique, une Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe, six Coupes de la CAF, dont trois consécutives : 2000, 2001, 2002, 14 Championnat d'Algérie et 4 Coupes d'Algérie, une Supercoupe d'Algérie. De 1946 à 2009, la JSK a remporté 26 titres, toutes compétions confondues. En 1956, la Jeunesse sportive de Kabylie, au même titre que tous les autres clubs algériens, a cessé toute activité suite à l'appel du FLN. Elle reprendra du service en 1962, une fois l'Algérie devenue indépendante ; elle est incontestablement le meilleur club de football en Afrique. Le président Mohand Cherif Hannachi éprouve du mal à garder ses joueurs. La cascade de départs, ce qui ne contribue pas à redorer l'image du «club de la Kabylie», a été inutile. Comment a-t-il pu passer de la gloire à la déchéance ?
Il a vu ses meilleurs joueurs le quitter pour les clubs plus riches, plus cotés. Le club a continué à décliner, passant la saison 2007-2008 de la première place avec le titre de champion, à la deuxième place. Seuls deux clubs évoluent encore aujourd'hui en première division algérienne, l'ES Sétif et l'USM
Annaba arrivent à attirer les meilleurs joueurs de notre championnat ou d'ailleurs. Pour les autres clubs de football, la cherté et les coûts hyperélevés semblent avoir le plus souvent signifié ralentissement ou disparition.
Des salaires de 10 et 15 millions par mois
Tout le monde ou presque pense que les dépenses se sont envolées dans le football à cause des revenus exorbitants exigés par les joueurs. Ainsi, un joueur, qui vient à peine de percer, toucherait dix millions ou 15 millions de centimes par mois. Les primes de matches peuvent être copieuses en cas de succès à l'extérieur. Par contre, un joueur d'une équipe du milieu de tableau en butte à des problèmes financiers récurrents n'a pas de salaire et touchera trois fois moins fréquemment sa prime de match, sachant en plus qu'elle est moins conséquente que chez les ténors du championnat. L'argent ne coule pas à flots pourtant si l'on se base sur les lamentations des présidents de club à l'orée de chaque saison, allant jusqu'à menacer de remettre les clés dans le cas où les responsables du sport n'alimenteraient pas leurs caisses. Les indemnités de transfert souvent importantes ont beaucoup contribué à alimenter la légende des footballeurs surpayés. Ainsi, un large public pense encore aux 2 milliards offerts au milieu de terrain Khaled Lemouchia pour rempiler au sein du club, ou encore au 1,5 milliard de centimes déboursé par Abdelkrim Serrar, le président de l'ES Sétif, pour s'offrir, les services de Faouzi Chaouchi, le gardien de la JSK. Même une star confirmée comme Hocine Achiou pouvait encore négocier une prime de signature supérieure à un milliard après son retour en forme au sein de la JSK. Le MC Alger, son ancien club l'USM Alger, et l'USM Annaba lui font miroiter des sommes colossales pour signer un bail avec eux. Actuellement, les joueurs pensent protéger leurs intérêts en ne signant que pour une année afin de renégocier une nouvelle prime de signature à l'intersaison.
Cela crée une instabilité sportive nuisible au club et au joueur plutôt appâté par les gains que par un CV riche en titres ou encore une progression constante qui lui permettra d'intégrer un club professionnel. L'ère des footballeurs très chers va commencer maintenant.
Platini s'attaque aux transferts
Le foot-business et Michel Platini font deux. Après avoir basé sa campagne sur la lutte contre la mainmise de l'argent sur le ballon rond, le président de l'UEFA va passer à l'action. Au programme : création d'une DNCG européenne, régulation du marché des transferts, fin de la vie à crédit. Le surendettement n'est pas l'apanage des ménages français. S'il n'est pas pour l'introduction des quotas «6+5» visant à garantir un nombre minimum de joueurs nationaux par équipe,
Michel Platini est exaspéré en revanche par la tendance de rachat des grands et moyens clubs par des milliardaires et des dépenses faramineuses qui s'ensuivent. Le président de l'UEFA veut en finir avec les transactions pharaoniques et autres déficits outranciers qui touchent de nombreuses formations, anglaises et espagnoles notamment. «Il faut empêcher les déficits des clubs. Ce n'est pas une attaque contre les clubs anglais mais contre une forme de tricherie.»
«Supprimer les transferts de janvier»
«Nous devons veiller à ce que les clubs restent proches de l'équilibre. Sans cela, ils attireront des stars, mettront en vente des maillots et des places au stade hors de prix, et le football pourrait y perdre son côté populaire. On ne peut gagner à crédit. On va travailler avec des experts pour créer une DNCG [organisme de contrôle de gestion des clubs] européenne pour protéger tout le monde. Je veux qu'un club qui vient jouer une compétition européenne soit en équilibre
financier», explique Platini. Pour réguler le marché des transferts, le Français se dit prêt à aller jusqu'à supprimer la session hivernale. «Je pense que l'UEFA doit réfléchir à l'ensemble du marché des transferts. Voir un joueur se retrouver dans trois clubs différents est aberrant. Et j'aurais même envie de
réfléchir à supprimer la fenêtre des transferts de janvier.» Difficile de dépenser à tout-va dans ces conditions. S'il ne va pas jusque-là, Platini entend bien freiner quelques-unes des dérives du foot-business. Les dossiers Cristiano Ronaldo (courtisé outre mesure par le Real Madrid), Tulio de Melo (passé du Mans à Lille en passant par Palerme) et Robinho (maillots vendus prématurément par Chelsea) en sont des illustrations.
Y. B.


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