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Le manque de personnel spécialisé rend certains équipements non fonctionnels à Aïn Defla
Alors que la construction des structures sanitaires se poursuit dans cette wilaya
Publié dans La Tribune le 14 - 08 - 2009


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
Le secteur de la santé demeure l'un des secteurs les plus importants et joue un rôle primordial dans la protection de la santé des personnes. Pour de nombreuses structures d'analyses économiques au niveau international, l'indice de développement est également calculé sur la base de la qualité des soins, de la performance de ce secteur et du taux de couverture médicale. Tout pays, conscient de l'importance de ce secteur, essaye de le développer ; cependant, cette action est tributaire de plusieurs paramètres, y compris ceux liées au développement global. Des politiques ont été lancées dans ce cadre par de nombreux pays. L'Algérie, qui a engagé des réformes profondes ces dernières années, a, certes, atteint quelques objectifs concernant l'augmentation des structures sanitaires, mais la qualité des soins est souvent critiquée par la population qui ne cesse de tirer à boulets rouges sur ce secteur. Au niveau de la wilaya de Aïn Defla, la population se plaint du manque d'équipements médicaux, de médecins spécialistes et de la dégradation de la qualité des soins.
De nombreux patients sont, parfois, obligés de s'adresser à des médecins privés, particulièrement dans les cliniques chirurgicales existant dans les wilayas
avoisinantes pour y subir une intervention chirurgicale ou pour des soins spécialisés. Il semble, selon des citoyens interrogés à ce sujet, que seuls les soins classiques sont fournis aux malades, vu le manque de spécialistes et de moyens matériels. Certains équipements médicaux existent mais ces derniers restent non fonctionnels pour des raisons liées au manque de personnels. Il est arrivé que le service du scanner de l'hôpital de Aïn Defla enregistre en même temps la mise en congé de maternité de deux radiologues. Entre autres, certains médecins disent que le matériel existe au niveau des structures sanitaires et peut même être acheté par les services concernés une fois celui-ci commandé par les praticiens. Cependant, d'après eux, il existe un manque flagrant de personnel médical, dont le salaire est insuffisant pour fournir plus d'efforts. «On effectue plus de 7 ans d'études et aujourd'hui on touche moins que certains fonctionnaires qui n'ont fait que 4 ans d'études universitaires», dira un médecin, avant d'ajouter que de nombreux médecins se sentent marginalisés par cette grille des salaires. En plus, l'absence d'avantages liés à l'octroi de logement ou autres influe aussi sur le rendement du personnel. En somme, dans cette wilaya, il reste beaucoup à faire pour rendre le secteur de la santé efficace et performant. Le recrutement de personnel par l'ouverture de nouveaux postes budgétaires est très important pour garantir une bonne couverture médicale à la population de cette wilaya, dont une grande partie est classée éparse.


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