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Pourquoi les intellectuels ne saisissent-ils pas les problèmes de la société ?
La commémoration du 5 Octobre planche sur le rôle de la culture dans l'éveil citoyen
Publié dans La Tribune le 05 - 10 - 2009


Photo : Sahel
Par Abderrahmane Semmar
Nos élites intellectuelles sont démissionnaires. C'est le constat amer qu'ont pu dresser communément les intervenants et les participants au séminaire organisé par le Rassemblement algérien des jeunes (RAJ) portant sur «l'Octobre des libertés». Lors d'une conférence-débat axée sur le rôle de la
culture dans l'éveil citoyen, la cinéaste Habiba Djahnine et le journaliste auteur Mustapha Benfodil n'ont pas hésité à mettre en exergue l'engagement dérisoire de nos intellectuels dans les combats menés par la société civile en quête de libertés individuelles et de droits sociaux. Dans ce contexte, les intervenants ont émis toute une réflexion sur la place de l'intellectuel dans la cité. «L'artiste ne peut pas réagir au jour le jour à l'actualité. Mais cela ne le dédouane pas de ses devoirs à l'égard de la société. L'audience dont jouissent les écrivains fait en sorte que ces derniers représentent de véritables tribunes ambulantes. Comme disait Sartre, l'écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi», relève à ce propos Mustapha Benfodil. Selon notre interlocuteur, «le régime a toujours culpabilisé les intellectuels qui ne s'inscrivent pas dans la ligne idéologique du pouvoir». Mais aujourd'hui, on assiste à l'avènement de «l'intellectuel apparatchik», constate l'auteur qui signale que les artistes sont confinés désormais dans des «réserves culturelles» pour ne pas déranger l'ordre établi. Ainsi, les intellectuels algériens n'investissent désormais que des lieux culturels «régentés» et contrôlés. Cette situation inspire à l'auteur une lancinante interrogation : «La littérature est-elle une langue de bois à l'heure de la harga et de la hogra ?»
A ce sujet, il planait dans la salle et parmi l'assistance l'ombre de Mustapha Lacheraf qui n'y était pas allé de main morte avec les artistes de son époque. Dressant un procès sans complaisance de l'intelligentsia algérienne de la période révolutionnaire, Mustapha Lacheraf n'a pas hésité à souligner que ces «intellectuels n'ont jamais saisi les problèmes de leur société». Pour de nombreux participants au séminaire organisé par le RAJ, cette sentence est toujours d'actualité aujourd'hui. L'artiste algérien n'est plus la voix de ceux qui n'en ont pas. A l'heure où des mouvements de protestation animent la société, nos écrivains et artistes brillent par leur manque de solidarité et leur quasi-absence des débats publics. Il est fini le temps où Mohamed Dib se considérait comme «un écrivain public» qui se sentait lié à la société par un contrat moral. La culture de la lutte a été remplacée par à une culture du consentement dans une Algérie en proie à de multiples explosions sociales. Et pour éviter le drame de la décadence, Mustapha Benfodil lance un appel aux «artistes pour rester en alerte, agacer et harasser». Quand à Habiba Djahnine, symbole de le nouvelle génération de documentaristes algériens et fondatrice des «Rencontres du film
documentaire» qui se tiennent depuis 2003 dans la ville de Béjaïa, elle préconise de «créer des espaces de paroles et d'expression afin de réfléchir sur ce que l'Algérie a connu depuis Octobre 1988». «Il nous faut des lieux de diffusion de culture et non pas de nouvelles institutions», insiste-t-elle en relevant que «l'artiste a besoin de passeur pour mettre son œuvre dans le débat public». Enfin, Othmane Mokhdaf représentant d'Action jeunesse et Fatna Afid de l'ODT, organisation syndicale marocaine, plaident pour une «culture alternative» qui engloberait toutes les formes culturelles rebelles à même de lutter contre la démission et la régression de l'élite intellectuelle.


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