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Les bureaux de change autonomes inexistants en Algérie
Bien qu'autorisés depuis 1997
Publié dans La Tribune le 26 - 10 - 2009

Les hasards du calendrier sont parfois étonnants : au moment où le gouverneur de la Banque d'Algérie parle de l'ouverture de bureaux de change, le marché parallèle connaît, en cette période, une dynamique exceptionnelle pour les «cambistes». Ces derniers, «aidés» par l'envolée de l'euro face au billet vert en profitent pour faire des affaires. La problématique de la mise en place des bureaux de change est ainsi revenue sur le devant de la scène bancaire nationale à la faveur du passage, la semaine dernière, de Mohamed Laksaci, gouverneur de la BA, devant les députés. Selon Laksaci, les autorités monétaires sont prêtes à accorder le feu vert à l'ouverture des bureaux de change en Algérie. L'objectif est d'absorber la devise qui circule hors des circuits légaux.
La même source a même renvoyé la balle dans le camp des établissements habilités à ce genre d'opérations, en ce sens qu'aucune demande d'une quelconque partie pour l'ouverture de ces bureaux n'a été enregistrée à l'heure actuelle. Mais son passage à l'APN, aux dires des spécialistes de la finance, n'est pas convaincant au sujet des bureaux de change. Et pour cause, ce que n'a pas dit Laksaci, ou qu'il a omis de mettre en exergue, ajoutent les mêmes sources, est que la décision d'autoriser l'exercice de ce genre de bureaux remonte à… 1997. Car, les fameux bureaux de change autonomes, qui ont fait couler beaucoup d'encre et sont autorisés officiellement depuis 1997 en vertu de l'instruction n°3-97 relative à l'immatriculation autorisant le traitement des opérations de commerce extérieur et/ou de change manuel, n'ont jamais vu le jour. Conséquence : cela n'a fait que prolonger l'existence du marché noir. Voulant vraisemblablement s'en laver les mains, le gouverneur de la plus haute autorité monétaire algérienne a même souligné que le marché parallèle de la devise n'est pas le résultat d'un laxisme de la part des autorités concernées. Sollicités par nos soins, certains experts nous ont indiqué que ce type d'activités bancaires, basé sur l'intermédiation, existe partout dans le monde, y compris dans des pays où la monnaie nationale n'est pas totalement convertible. «Je peux vous dire que ces bureaux de change sont «banalisés» dans plusieurs pays, y compris chez nos plus proches voisins où cela se pratique dans ce qui ressemble à des kiosques à même la rue», nous a expliqué un autre expert. A la question de savoir pourquoi, 12 ans après la mise en œuvre de ladite instruction, aucun établissement n'a voulu se spécialiser dans ce genre d'opérations, la réponse d'un responsable d'une institution bancaire est la suivante : «Les conditions actuelles ne permettent pas la création de bureaux de change autonomes. Car, en l'état actuel des choses, le taux de change appliqué [officiel] par les banques est de l'ordre de 1%. Or, avec un taux pareil, ce ne serait guère profitable pour ces bureaux», nous a-t-il expliqué. En décodé, avec un taux de 1%, les bureaux de change ne pourront guère couvrir leurs charges et dépenses. En l'absence de bureaux de change autonomes, les opérations de change se font dans des lieux bien spécialisés, en plus, bien sûr, des bureaux relevant des établissements bancaires. Etant donné que ces derniers procèdent au change à des conditions très strictes (présence de plusieurs pièces justificatives), ce qui n'est guère du goût de certains, le marché parallèle de change connaît une dynamique exceptionnelle, ces derniers jours. A Alger, le square Port Saïd réputé plus grand marché parallèle des devises, l'ambiance est plutôt bon enfant. Jeudi dernier, cet endroit a connu une grande activité, des personnes, tous âges confondus, tenant à la main de grosses liasses de billets de 1 000 DA et divers billets en euros et en dollars qu'ils montrent aux passants en attendant de potentiels clients qui souhaiteraient «acheter» ou «vendre». «Habituellement, l'euro baisse fortement à l'automne, à la fin des vacances estivales. Cependant, il y a une forte demande ces jours-ci en prévision du pèlerinage aux Lieux saints», nous précise-t-on d'emblée au square Port Saïd. Pour Karim, un cambiste, des centaines de personnes viennent changer une certaine somme pour pouvoir accomplir leur pèlerinage à La Mecque. «En plus du change habituel qui se fait en euros, une certaine catégorie de personnes viennent acheter la monnaie américaine», précise-t-il plus loin. Cette flambée de la monnaie européenne serait liée à deux phénomènes : la récente hausse de l'euro face aux autres devises, notamment le dollar américain, et une forte demande émanant d'importateurs algériens. Ces «cambistes» nous ont informés, toutefois, que la valeur des monnaies étrangères, précisément l'euro, a connu une courbe ascendante ces derniers temps due à la flambée de la monnaie unique, qui serait liée à deux phénomènes : la récente dégringolade du dollar face aux autres devises et une forte demande émanant de personnes s'apprêtant à accomplir le cinquième pilier de l'islam et la omra, ainsi que certains importateurs algériens désirant éviter le circuit officiel. «Les personnes viennent ici pour acheter des euros, d'autant que les banques ne peuvent vendre que de très petites sommes de devises, ce qui les oblige à recourir au marché parallèle», a-t-il tenu à dire. Sollicités, certains experts ont affirmé que le maintien de ce genre de lieux profite à certains barons et importateurs. Des sommes colossales, parfois des millions de dinars «transitent» par ces lieux et échappent totalement au circuit officiel, causant ainsi un préjudice énorme au Trésor public. «Le fait que ces opérations de change se font au su et vu des pouvoirs publics, et face à l'absence d'une explication économique rationnelle, on peut déduire aisément que le maintien de ces lieux est délibéré. Cela répond même aux besoins de certains hauts responsables de l'Etat qui, via des intermédiaires, font le change de plusieurs millions de dinars et ce, sans passer par les banques. Cet état de fait est profitable pour eux», nous a résumé
M. Ouchichi, enseignant à la faculté des sciences économiques de l'Université de Béjaïa.
S. B.


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