Photo : Sahel Par Sihem Ammour Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a inauguré officiellement, hier, la 14e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA) à l'esplanade du complexe olympique Mohamed Boudiaf. La première halte de chef de l'Etat, accompagné du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de la ministre de la Culture Khalida Toumi et de plusieurs membres du gouvernement, a été effectuée au stand de la Palestine, invité d'honneur de SILA. Le président de la République a suivi avec attention les explications du responsable du stand qui, outre les livres exposés, lui a présenté des tableaux et de photos illustrant la lutte du peuple palestinien contre l'oppression sioniste. Le chef de l'Etat a poursuivi sa visite du SILA en s'arrêtant à plusieurs stands de maisons d'édition algériennes et étrangères, à l'instar celles de l'ANEP, Casbah, Dalimen, OPU, Alpha Design, Galimmard, El Hikma, où les exposants se sont attelés à donner des explications au chef de l'Etat sur les ouvrages présentés dans le cadre de ce salon. Au stand de l'Office des publications universitaires (OPU), suite aux explications sur les activités de cet office, dont les ouvrages sont principalement destinés aux universitaires et chercheurs, le président de la République a demandé à ce que l'OPU élargisse ses activités à destination d'un plus large lectorat. A celui des éditions Gallimard, le chef de l'Etat s'est attardé à découvrir le large panel des livres proposés avec une attention particulière pour les livres de poésie et pour enfants. Le chef de l'Etat a également marqué une longue halte au niveau du stand de Casbah éditions et Alpha Design et a demandé des précisions sur le nombre de publications éditées en arabe et en français et le nombre de lectorat dans les deux langues. Le dernier stand visité par M. Bouteflika est celui d'un éditeur égyptien spécialisé dans les publications juridiques. Le représentant égyptien a rendu hommage à la révolution algérienne et au président de la république pour tous les efforts qu'il déploie pour le développement et de la promotion de la science et de la culture. Après l'inauguration officielle du Sila 2009, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a déclaré que «la question centrale d'un salon du livre consiste en l'échange de droits et d'achat de titres parce que le plus important c'est qu'il existe une industrie du livre, et qu'à titre d'exemple, le dictionnaire Larousse, au lieu qu'il soit importé, doit être fabriqué en Algérie. Mon rôle en tant que ministre de la Culture c'est que tous nos enfants accèdent aux auteurs classiques algériens, à l'instar de Mohamed Dib, en arabe, en français et en tamazight. Pour cela, nous devons convaincre les maisons d'édition étrangères qui détiennent les droits pour le fabriquer an Algérie afin de le rendre accessible.» Mme Toumi a également souligné qu'au SILA il n'y a pas de censure, mais le respect d'une réglementation qui dit clairement que les livres qui ne sont pas autorisés sont, entre autres, les livres qui touchent à la sécurité du pays, ceux qui font l'apologie du terrorisme et du racisme, ceux qui portent atteinte à la sacralité à la guerre de libération nationale. Elle a conclu son intervention en soulignant que «l'espoir est que l'Algérie cesse d'être un importateur des livres tout faits, que l'Algérie devienne un pays possédant une véritable industrie du livre. Pour cela, notre ministère a proposé dans les projets de loi 2009 plusieurs batteries fiscales qui sont fondamentales pour que quiconque qui investit dans le livre bénéficie d'avantages pour l'investissement, dont celui de l'exonération d'impôts pendants cinq années.» Habituellement organisé au Palais des expositions de la Société algérienne des foires et exposition (Safex), le SILA 2009 qui se poursuivra jusqu'au 6 novembre prochain, a lieu cette année sous un chapiteau de 13 000 m⊃2;. La Palestine et l'Afrique sont les invités d'honneur de cette édition au cours de laquelle un hommage sera rendu, à l'occasion du 20e anniversaire de la disparition de Kateb Yacine et à Francis Jeanson, fondateur du réseau des «porteurs des valises». Il est également prévu plusieurs conférences autour de la thématique du livre et de l'écriture littéraires. Cette année, 343 éditeurs nationaux et étrangers sont présents avec près de quelque 120 000 titres.