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Les Egyptiens aux abois
Ils décident de «poignarder» dans le dos leurs «frères» algériens
Publié dans La Tribune le 14 - 11 - 2009


Photo : APS
Par Hasna Yacoub
Des images de Rafik Haliche, Khaled Lamouchia ou encore de Saïfi, visage ensanglanté, ont fait le tour du monde sur les sites Internet, témoignant de l'attaque bestiale et brutale dont a fait l'objet l'équipe nationale de football, jeudi dernier, de la part de supporters haineux et dénués du moindre esprit sportif. Malgré cette réalité patente, les Egyptiens veulent faire croire que «l'attaque n'est qu'une mise en scène». Grotesque ! Dommage que le ridicule ne
tue pas Les Fennecs ne sont pas près d'oublier leur arrivée en Egypte. Ils sont tombés dans un véritable guet-apens à deux jours du match face à ce même pays qui devrait leur offrir une qualification pour le Mondial sud-africain. Alors qu'ils transitaient par l'aéroport pour rejoindre leur hôtel du Caire,la capitale, où ils doivent disputer aujourd'hui le match décisif pour leur qualification au Mondial 2010, les joueurs de l'équipe nationale ont été victimes d'un véritable traquenard «Ils ont caillassé le bus avec de grosses briques. Des joueurs, la tête ouverte et en sang, étaient allongés dans le bus. Toutes les vitres étaient cassées», a raconté Antar Yahia au micro de RMC. Choqué, ce talentueux défenseur n'hésite pas à mettre en cause les autorités locales, coupables, selon lui, de ne pas avoir suffisamment assuré leur sécurité. «Ils ont laissé faire, déplore-t-il. On ne peut pas envoyer des pavés de 5 kilos des 50 mètres. Ils ont laissé faire et ne faisaient que regarder. C'est une honte!». En tout, ce ne sont pas moins de cinq joueurs qui ont été blessés dans cette embuscade : Yazid Mansouri, Rafik Haliche, Rafik Saïfi, Fawzi Chaouchi et Khaled Lemmouchia. Ce dernier a même dû être transporté à l'hôpital pour soigner ses blessures à la tête. «Tant que la vie des joueurs n'est pas assurée, on a peur de jouer le match», conclut Yahia.
Faut-il rappeler après ces témoignages l'accueil des Pharaons à l'aéroport Houari Boumediène par leurs homologues algériens lors du match aller, qui s'est déroulé à Blida, par des fleurs.
Cela ne semble pas avoir de l'importance dans un pays où malgré l'évidence, sa presse, loin de toute déontologie, a accusé l'équipe nationale de football d'avoir mis en scène l'attaque, qualifiant l'affaire d'«incident étrange» et «monté de toutes pièces». Qui y a-t-il d'«étrange» que des joueurs soient blessés par les verres de vitrines parties en éclats après les jets de pavés de 5 kilos ? Qui y a-t-il d'étrange que le bus des Verts soit attaqué après le choix par les autorités égyptiennes d'un itinéraire non sécurisé et leur omission de garantir la sécurité du bus qui transportait les Fennecs ? Ce qui est étrange, c'est plutôt l'absence d'escorte, surtout que la tension n'a cessé de monter ces dernières semaines entre les supporteurs des deux équipes par médias interposés et sur Internet au point que les autorités des deux pays ont multiplié les appels au calme.
L'Etat égyptien se devait et se doit d'assurer la sécurité des joueurs et des supporters algériens qui se sont déplacés pour cette rencontre. Les deux ministres des Affaires étrangères se sont d'ailleurs entretenu au sujet du match d'aujourd'hui car les deux Etats se sont rendu comptes que l'affaire ne se place pas uniquement sur le terrain sportif mais qu'elle s'est transformée en véritable casse-tête pour les relations bilatérales. Ne fallait-il pas donc prévoir des mesures de sécurité renforcées pour ces jours de haute tension ? Non, l'Egypte a choisi de laisser faire ces supporters et ne semble point «contrariée» que ces derniers aient pris à partie des femmes, des vieux et des enfants algériens à la sortie même de l'aéroport du Caire. La sauvagerie de ces attaques a d'ailleurs été immortalisée par les envoyés spéciaux de la presse algérienne qui ont eux-mêmes été tabassés.
Selon les envoyés du quotidien El Khabar, «les représentants des médias algériens ont été agressés par les forces de l'ordre égyptiennes».
Photos à l'appui, les journalistes d'Echibek, le quotidien sportif algérien, ont fait état de l'absence d'un cordon de sécurité à l'aéroport du Caire. «Le nombre des éléments de sécurité chargés de maintenir l'ordre au niveau de l'aéroport n'excède pas la cinquantaine de policiers (…). Les supporters égyptiens (environ deux mille), munis d'armes blanches, ont réussi à attaquer de nombreux supporters algériens et des membres des médias, et ce après avoir eu une certaine liberté de mouvement».
Complicité? Possible! Les journalistes algériens se sont d'ailleurs demandé les raisons qui ont poussé la sécurité égyptienne au niveau de l'aéroport à les entasser au milieu de deux feux «Les Algériens se sont retrouvés pris en sandwich: face à eux les supporters égyptiens qui leur jetaient des pierres et derrière eux les coups de ceinturon des policiers. De nombreuses femmes présentes ont été frappées et malmenées». Au milieu des représailles sauvages, un enfant de 13 ans a été tabassé par des policiers égyptiens. Venu du Canada avec son père pour supporter les Fennecs, l'enfant a été victime de coups de ceinturon.
Une fois leur hargne déversée, les supporters égyptiens ont brûlé le drapeau algérien. Il s'agit là de graves agressions. Nous sommes loin de la guerre par forums Internet interposés, loin des batailles électroniques : le sang a coulé ! Et au lieu d'agir dans l'intérêt des deux Etats, les autorités égyptiennes n'ont rien trouvé de mieux à faire que d'appeler l'ambassadeur algérien en Egypte, Abdelkader Hadjar, pour lui faire cas de leurs préoccupations concernant les ressortissants égyptiens vivant en Algérie pour lesquels il faudra assurer la sécurité! L'Algérie a déjà démontré le fair-play de ses supporters et les joueurs égyptiens ont été très bien accueillis, ainsi que leurs supporters.
Mais qu'ont fait les autorités égyptiennes pour la sécurité de leurs hôtes algériens ? Rien! Toute honte bue, elles se permettent de «convoquer» l'ambassadeur algérien en Egypte non pour présenter des excuses mais pour exiger une meilleure protection de ses compatriotes alors qu'elles-mêmes
ont failli.
Ce qui s'est passé jeudi dernier en Egypte est une honte. Les deux équipes se sont déjà affrontées des dizaines de fois, chacune ayant remporté des victoires et subi des défaites, mais dans le respect de l'esprit sportif. Jamais ces rencontres n'avaient eu un tel impact sur la population ou de répercussions sur la politique. Ce spectacle est navrant, et si la FIFA ne prend pas la bonne décision des violences autour du stade ne sont pas à écarter. Un jeu mérite-t-il une telle charge de haine ? Les Egyptiens veulent-ils arracher les billets pour l'Afrique du Sud sur les corps d'Algériens? Tout le monde sait que ce sont les 90 minutes de jeu qui doivent désigner l'équipe gagnante mais apparemment la rivalité a quitté le terrain : elle se déroule en plein rue, malheureusement avec des poignards dans le dos.


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