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Petits raccommodages routiniers, longs délais de réalisation
Constantine paye cher sa métamorphose et sa modernisation
Publié dans La Tribune le 13 - 01 - 2010


Photo : A. Lemili
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Le Théâtre régional de Constantine, à travers une pièce qu'il a produite, aura mis à nu les défaillances de l'administration locale dans la prise en charge de la gestion de la cité du Vieux Rocher. «Allah la irebhek ya la commune» (Que Dieu ne rende jamais rentable la commune), telle a été l'expression émise par un comédien sur les planches du théâtre. Cette défaillance dans la réfection des chaussées, le nettoyage, l'entretien des voies… qui remonte à loin demeure
malheureusement perceptible après plus de deux décennies. Les rues et ruelles continuent de subir la dégradation après le bricolage. Une situation aggravée par l'ouverture à Constantine de plusieurs chantiers d'envergure, ce qui complique davantage le quotidien des citoyens. Aussi, le manque de coordination des services compétents conduit souvent à des imperfections après leur passage. Il n'est pas rare de voir la majorité des municipalités que compte la wilaya en butte à des problèmes de réfection. Aléatoires, la plupart des aménagements se font ainsi. Des trottoirs inexistants à cause de cette manie de bitumer les chaussées sans décaper le vieux revêtement, des ruelles noyées par les eaux en temps de pluie, des dos-d'âne et des cassis placés dans l'irrespect total des normes en vigueur et parfois sans aucune signalisation, ce qui cause de bien mauvaises surprises aux usagers, surprises qui peuvent leur coûter cher en pièces mécaniques.
«On nous fait payer des vignettes pour rien. Les véhicules circulent sur des chaussées très accidentées», se plaint un chauffeur de taxi. Les responsables locaux se cachent parfois derrière le fait que «la wilaya de Constantine refait sa toilette. Il est donc inutile de rafistoler des aires traversées par des chantiers». Cependant, lorsqu'on aperçoit des routes menant à des organismes publics et autres instituts «affaissées», il advient de signaler la paresse des équipes d'intervention. Pour cela, citons l'exemple de l'entrée de la faculté de médecine située aux Chalets des pins.
Au quotidien, à pied ou en voiture, étudiants et enseignants sont obligés de slalomer pour contourner la boue et les nids-de-poule… aggravés par les précipitations. Sur un autre plan, autrement plus compliqué, le chef-lieu s'est encore rétréci en raison des travaux de réalisation du tramway. Trois ans durant les citoyens devront faire contre mauvaise fortune bon cœur. Ni le nouveau plan de circulation ni les contours tracés par les Italiens chargés de ce projet n'ont pu alléger les déboires en matière de fluidité de la circulation.
Aux horaires de pointe, c'est la galère aux points névralgiques du chantier qui s'étend jusqu'à l'université Mentouri. «On sait pertinemment que ce n'est pas
facile d'entamer un tel chantier sans qu'il engendre des désagréments. Toutefois, il importe de ne pas verrouiller toute la cité au risque de paralyser tout le monde», s'insurge un citoyen.
A ce sujet, on se souviendra qu'avant même le lancement des travaux, le chef de projet de la société italienne Pizzarotti avait alerté sur les désagréments que pourraient occasionner les travaux. Et ce n'est pas un phénomène local, mais bien national. Cependant, si la cité a bénéficié d'un salutaire coup de toilettage et de construction, les entreprises désignées par la commune pour se charger du suivi sans aller contre le cours des travaux piétinent. C'est ce qui a, entre autres, courroucé le wali de Constantine et l'a poussé à décider du transfert des principaux travaux que la municipalité, qui est souvent montrée du doigt ces derniers temps, n'arrivait pas à prendre en charge. L'hôtel de ville est ainsi en mauvaise posture dès lors qu'aucun projet à l'avenir ne lui sera accordé sans le suivi rigoureux de l'APW. Et ce n'est pas la doléance brandie à chaque fois par le maire de Constantine, M. Chibane, qui, imputant les retards des réalisations au manque d'encadrement dans l'effectif communal, demande son renforcement par des ouvriers spécialisés, qui y changera quelque chose.
Sous un autre angle, il convient de signaler que le laisser-aller constaté dans la rénovation et la réfection des rues de Constantine ne date pas d'aujourd'hui.
En fait, les citoyens s'habituent et considèrent ce phénomène comme récurrent. Les routes sont embellies et bitumées à chaque visite officielle d'un haut responsable, le Président principalement. «On aurait aimé que M. Bouteflika visite Constantine tous les six mois pour voir toutes les rues de la wilaya telles qu'elles sont à longueur d'année», lâche un sexagénaire. Par ailleurs, si l'on évoque le budget relatif au développement de la commune, d'aucuns estiment qu'il est plus que suffisant pour entretenir les routes et que rien ne justifie le laisser-aller qui a transformé nos routes en gruyère, même au niveau de quelques cités résidentielles où l'eau ruisselle ou stagne à longueur d'année … En ce qui concerne ce dernier point, après le passage des Chinois sous la coupe de la Marseillaise des eaux, engagée dans la réfection du réseau d'alimentation en eau potable, et des fuites qui s'en étaient suivies au niveau de quelques cités comme El Gammas, pour ne citer que celle-ci, la circonscription espérait en finir avec des réparations imparfaites, notamment avec l'avènement de la Société mixte (Someaco) des eaux et de l'assainissement de Constantine qui prend en charge le secteur à travers les communes. Il n'en fut rien !
L'entreprise a mis un temps d'observation de près de 6 mois. Et ce n'est que ces derniers temps que l'on peut observer des véhicules de service frappés du slogan de la société sillonner les artères de la ville. Du moins, des défections perdurent. «La complexité du réseau vétuste complique la mission des équipes
d'intervention malgré leur multiplication.
De plus, la société avait mis du temps pour entamer sa mission» avance un cadre local. Ledit contrat, pour rappel, aura coûté 3 milliards de dinars et s'étale sur 5 ans. En somme, Constantine étouffe par son exiguïté, par son urbanisation anarchique, par son tissu et relief spécifiques, mais aussi par un flagrant manque de coordination dans l'intervention rapide, assortie d'une esthétique à chaque apparition de fracture…


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