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Quand le Sahel alimente les groupes terroristes
Utilisé comme base arrière pour se régénérer grâce au trafic d'armes, de drogue et des prises d'otages
Publié dans La Tribune le 07 - 03 - 2010

L'enjeu de la région sahélo-saharienne est l'un des plus importants sur la carte géopolitique internationale. Les frontières de l'Algérie avec les pays du Sahel n'intéressent pas uniquement les Etats des deux rives mais elles sont la convoitise de plusieurs autres forces internationales. Ces dernières ont vite compris que la région est une porte qui s'ouvre sur le continent africain et une terre qui regorge de richesses naturelles. Parmi elles, le pétrole et les diamants, mais aussi l'uranium, le phosphate, l'or, le fer, le manganèse, le zinc, le cuivre… Dans une géostratégie finement étudiée, les forces internationales ont conclu que la sécurité et la stabilité de cette région permettrait un accès illimité aux marchés producteurs. De leur côté, l'AQMI (El Qaïda au Maghreb islamique) et les contrebandiers ont également saisi l'importance de cette région. Cette ceinture aride située entre le désert du Sahara, au nord, et les régions tropicales, au sud, est très difficilement contrôlable en raison de son immensité, plus de 5 millions de km2, et de son relief. Les terroristes ont vite adopté cette région comme base arrière pour se régénérer grâce à la présence de gros intérêts des contrebandiers et des trafiquants de drogue, d'armes et d'autres produits. En un mot, le Sahel est la région de tous les dangers. C'est la plaque tournante qui met le plus en évidence l'interconnexion entre le terrorisme, la contrebande et la drogue. Une corrélation qui alimente les groupes armés et leur permet de renaître de leurs cendres. Pour preuve, les hommes de Droudkel, l'actuel chef de l'AQMI sont clients auprès des trafiquants du Sahel. Zoheir Harkat, alias Sofiane Fassila, était l'un des négociateurs dans l'achat d'armes. Abattu en 2007, Sofiane Fassila était “émir” de katibet El Anssar, relevant de la zone 2 du GSPC avant d'être promu “émir” de cette zone. Il a été cité par Abdelkader Benmessaoud, ex “émir” de la zone 9 du GSPC, repenti, comme étant l'un des négociateurs pour l'achat d'armes et organisateur avéré de l'acheminement de véhicules vers l'Algérie à partir d'un pays voisin, pour leur utilisation dans des attentats terroristes. Dans l'organisation de l'AQMI, le Sud algérien, vu son importance au plan de la superficie, a été au cœur de plusieurs guerres intestines. La zone 9 (Sahara) a été sous la responsabilité de Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El Abbes. Ce dernier, précisons-le, est entré en négociations avec les services de sécurité pour une reddition mais ne s'est toujours pas livré. Il a cependant décidé de marquer une trêve. Mokhtar Belmokhtar a fait état de son retrait du GSPC avec la phalange des Moultahamoun et a annoncé le gel de ses activités. Il évoluerait actuellement entre le Mali et le Niger où il entretient d'excellentes relations avec les chefs de tribus touareg, comme l'a déclaré son bras droit, Abdelkader Benmessaoud. Au fait, Mokhtar Belmokhtar a décidé de se retirer du GSPC à la suite des guerres intestines qui ont miné le GSPC. L'actuel “émir” national, Abdelmalek Droudkel, qui se serait imposé à la tête de l'organisation après la mort de Nabil Sahraoui, en 2005, aurait décidé d'écarter tous ceux qui n'ont pas reconnu sa souveraineté, dont Belmokhtar. Le tristement célèbre Abderrazak El Para, qui était à la tête de katibat Tarek Ibn Ziad, régnait, à cette même époque, sur toute la zone sahélo-saharienne. De son vrai nom Amari Saifi, Abderrazak El Para, ex-«émir» de la zone 5, arrêté au Tchad et extradé vers l'Algérie, assurait l'achat des armes. Cet ancien parachutiste, déserteur des rangs de l'ANP, s'est illustré au mois de décembre 2002 par l'enlèvement de 32 touristes occidentaux dans le sud du pays. Un enlèvement, rappelons-le, qui avait tenu l'opinion publique en haleine pendant près de cinq mois, durant lesquels un premier groupe de dix-sept otages a été libéré par les troupes de l'ANP à Tamanrasset, alors que le second groupe a été forcé de suivre les ravisseurs jusqu'au nord du Mali, à Kidal, où il a été libéré en contrepartie du paiement par le gouvernement allemand d'une rançon de plus de 5 millions d'euros. Avec cet argent, El Para a renforcé son organisation militairement, matériellement et humainement. Mais sous les pressions des chefs de tribus, El Para et ses troupes ont quitté Kidal pour rejoindre le nord du Niger où ils ont dû affronter l'offensive menée par l'armée nigérienne. Au Tchad, où il a tenté de se réfugier, le groupe d'El Para a fini par tomber entre les mains des combattants du MDJT (Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad).
Pour en revenir à la réalité des transactions au Sahel, il faut rappeler que l'arrestation à Nouakchott des cinq terroristes mauritaniens proches de la Branche El Qaïda Maghreb islamique a permis d'assécher une des sources d'approvisionnement des terroristes algériens. Il faut aussi rappeler les déclarations d'une source sécuritaire, citée par la presse nationale, qui a affirmé que pas moins d'un millier de véhicules volés par des éléments de l'ex-GSPC a été acheminé puis vendu au Mali et au Niger par cette organisation terroriste et que l'argent de ces ventes a été utilisé pour l'achat d'armes et de munitions. Il y a lieu de citer également la déclaration du ministre délégué à l'Intérieur marocain, Fouad Ali El Himma, qui a affirmé, il y a quelques années, que «81 000 kalachnikovs sont en circulation dans la région du Sahel». Mieux, le démantèlement dans ce pays voisin d'un réseau de 20 recruteurs pour l'ex-GSPC est la preuve que seule une lutte commune des pays du Sahel pourrait venir à bout de ce fléau. Car avec le démantèlement de ce réseau, il a été possible de confirmer qu'en s'organisant avec d'autres groupes extrémistes installés dans les pays voisins, les éléments du GSPC arrivaient à recruter et à acheminer des armes. A ce trafic de drogue s'ajoutent les prises d'otages, devenues non seulement un moyen de pression, mais aussi la principale source de revenus d'AQMI. Raison pour laquelle Alger a condamné «l'attitude inamicale» du gouvernement malien qui a libéré, dernièrement, quatre terroristes, cédant aux pressions de la France. Paris, rappelons-le, a obtempéré aux exigences de l'AQMI qui détenait un otage français, Pierre Camatte. Bamako qui a ouvert ainsi une crise diplomatique avec Alger pour faire plaisir à la France –qui, à n'en pas douter, démontre le double langage de ce pays européen quant à la lutte antiterroriste- mine tous les efforts de lutte dans la région sahélo-saharienne. La décision malienne est un précédent grave qui ouvre la porte aux terroristes et à tous les bandits pour prendre des otages et exiger la libération de leurs acolytes ou encore amasser des sommes colossales qui leur serviront à se redéployer.
H. Y.


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