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Trois pôles et des perspectives qualitatives
Université Ferhat Abbas de Sétif
Publié dans La Tribune le 24 - 04 - 2010

De notre envoyé spécial à Sétif
Nasser Hannachi
«Votre université donne envie de refaire son cursus», avait déclaré un jour un haut responsable au recteur de l'université Ferhat Abbas de Sétif. Une appréciation qui dépeint le calme, la sérénité et la rigueur prévalant au sein de ce groupement universitaire séparé, où on se surprend à chercher la masse estudiantine !
A El Bez ou à El Mabouda, la fluidité rend le brouhaha des étudiants presque imperceptible. C'est une conception locale permettant aux espaces destinés à l'enseignement et aux infrastructures d'accompagnement de communiquer avec facilité.
L'université de Sétif dégage un autre caractère. Elle récuse le terme de faculté «nouvelle», estimant qu'elle avait décroché son statut il y a des années et ses développements dans les différentes spécialités viennent appuyer ce «postulat».
En somme, elle a tout d'une faculté qui «diplôme» des milliers de disciples…
Et la dernière visite du président de la République dans cette enceinte aura stimulé, voire conforté davantage le corps de l'enseignement supérieur à aller de l'avant dès lors que M. Bouteflika promet «une bonne réhabilitation» des hommes et des femmes du savoir…
Centre universitaire en 1978, l'université Ferhat Abbas s'est consolidée depuis. Elle a été reconstituée en un certain nombre d'instituts nationaux en 1984, puis décrétée université en 1989. Depuis, le pôle universitaire des Hauts Plateaux s'est vu élargi. Baptisée université Ferhat Abbas en octobre 1992 (UFAS), elle comporte l'ancien campus sis à Mabouda et le nouveau, implanté à quelques encablures à El Bez précisément. Un troisième campus appelé El Hidab est en cours de réalisation et sera réalisé d'ici la rentrée prochaine.
Il accueillera près de 10 000 places pédagogiques. L'université forme actuellement plus de 53 000 étudiants, un effectif en nette progression.
Evoquer les extensions au niveau des charnières universitaires renvoie à lever une équivoque.
De l'avis du recteur M. Chakib Arslene Baki qui nous a reçus dans son bureau mardi dernier, «c'est une opération de création de nouvelles infrastructures, faisant suite à une demande de la population d'étudiants de plus en plus importante. Je ne suis pas d'accord avec la notion de création de pôle universitaire car il existe déjà et ce, depuis 1978». Considérant cette appellation comme un «diminutif», il estime que l'UFAS est déjà un grand pôle. En clair, elle ne pourra donc être assimilée à une université qui prendra en charge le surplus d'étudiants venant d'autres universités du pays. Corroborant ses dires, le recteur a mis l'accent sur l'existence d'une seule administration pour l'UFAS.
«Il importe de lever l'amalgame entre la notion de pôle universitaire et les infrastructures (bâti). Les bâtiments ne constituent pas un pôle universitaire car ce dernier étant défini par un programme pédagogique, une politique de formation et de recherche scientifique, de ressources humaines… le fait de construire des bâtisses n'est pas automatiquement une création de nouvelles spécialités», a-t-il insisté.
La politique de développement du rectorat a permis une réorganisation structurelle de l'université.
La création d'instituts nouveaux et de nouvelles facultés vient conforter la thèse, et le décret en est paru. Des efforts matérialisés par la disponibilité de 8 facultés (science, médecine, lettres, sciences économiques…) et de deux instituts faisant la «fierté» des campus des Hauts Plateaux.
Il s'agit de l'option optique et mécanique de précision et de la science de la terre.
«Tout cela n'a pas été acquis aléatoirement. Ainsi, nous avons introduit un dossier détaillé à la tutelle qui a intercédé auprès des services du gouvernement pour approbation de la sollicitation et faire aboutir le décret en vue de restructurer l'université.»
Pour rester dans le contexte de la restructuration, celle-ci, selon le recteur, sous-entend une redistribution des espaces : «A titre d'exemple, la faculté de biologie qui est opérationnelle depuis l'année dernière a été pensée il y a plus de trois ans. Pour l'heure, la structure est prête. Elle attend une organisation administrative réelle.»
Le discours de Bouteflika à l'occasion de la rentrée universitaire «raisonne» encore
Avant d'arpenter les escaliers de la mini-tour où est située l'administration à El Bez, un clin d'œil illustre encore le discours du président de la République (prononcé à l'occasion de l'ouverture de la rentée universitaire de l'année en cours). Il est illustré dans un numéro spécial à l'entrée. Comme un serment aux futurs diplômés ou a fortiori aux personnes de la recherche scientifique, le message du président de la République retentit encore dans le rectorat. «L'Etat poursuivra son effort en matière de promotion de l'enseignement supérieur et de développement des ressources humaines dans les domaines de la recherche scientifique.» C'est un réconfort qui fait l'unanimité à l'UFAS. Plus que des mots, il y a du concret. «Bouteflika attache une importance extraordinaire à l'université algérienne et à la recherche. Cela se traduit par les moyens colossaux qui sont mis à la disposition du secteur», reconnaît l'administration universitaire locale. Questionné sur une éventuelle attention assez sympathique sur l'intéressement davantage par le président sur l'université de Sétif, notre interlocuteur l'anapathologiste et biologiste de formation rétorque simplement : «L'université algérienne forme une seule unité et elle est régie par les textes qui la font fonctionner.»
Répartition adéquate des effectifs en attendant la livraison du pôle d'El Hidhab
Du moins, le président de la République aura conforté la famille universitaire en lui promettant une prise en charge encore meilleure. L'UFAS adhère, voire croit dur comme fer à la future université algérienne forte en enseignement de qualité qui réponde aux besoins nationaux quant aux spécialités réclamées. El Bez renferme à lui seul près de 32 000 étudiants. Tandis que l'autre ancien campus en compte 10 000 en plus du CFA avec 5 000. Les deux zones universitaires restantes accueillent plus de 8 000 étudiants, notamment en histoire et sciences sociales. Par cette répartition, les places pédagogiques sont assurées quoique avec un léger parcours du combattant étant donné la donne aléatoire du taux de réussite annuel au baccalauréat. Cependant, le recteur avoue que l'état des anciens campus est pour le moins vétuste car datant de plus de trente ans. «En dépit de cela, nous avons pu garantir une place pédagogique pour chaque étudiant. El Hidhab viendra en renfort pour soulager l'université des problèmes que nous rencontrons à prendre en charge les étudiants. Nous souhaitons que l'ensemble des campus de Sétif soient du même niveau. Cela dit, le but étant d'arriver à nominaliser les structures d'accueil et les amener à un niveau au moins équivalent au niveau moyen de ce qu'on a à El Bez», dira M. Baki, et de s'expliquer sur la réhabilitation de l'ancien institut des travaux publics : «Nous disposons d'une enveloppe conséquente qui nous a été accordée par le ministère. D'ici la rentée prochaine, les étudiants au CFA ne vont plus souffrir…» Sur un autre plan l'UFAS aura respiré l'année dernière, le nombre de bacheliers n'ayant pas dépassé les 5000 nouveaux !
Une chute dans le taux qui n'a pas compliqué la prise en charge de tous les nouveaux bacheliers. C'est dans cette perspective d'ailleurs que nous comptons «réhabiliter pour pallier tout débordement en places pédagogiques», a-t-il commenté.
Inscrit à Sétif ou à Batna, l'université n'est pas propre à la ville
«L'université est de statut national», répond le recteur de l'UFAS à une question sur le rush des nouveaux inscrits des différentes régions limitrophes. «Le programme est national et les préoccupations le sont autant», renchérit-il. Plus loin, à propos de la fausse donne sur l'obligation de s'inscrire dans la faculté où l'on réside, notre interlocuteur estimera que «l'université n'est pas une entreprise de wilaya, encore moins un centre de formation professionnelle.» Sur un autre plan, il revendiquera : «Le ministère de l'Enseignement supérieur et la communauté universitaire d'encadrement ont initié une politique différente en arrivant à la suggestion suivante : ériger en chaque université des formations d'excellence destinées aux étudiants bien évidemment excellents.» Pour le cas de l'UFAS, l'optique de précision occupe le haut du pavé vise un effectif de 100 étudiants suivis par des professeurs de haut niveau.
Le génie des matériaux s'impose également dans cette faculté. Par ailleurs, il faut souligner que les filières les plus prisées demeurent la pharmacie, l'architecture… Un constat qui ne diffère pas de loin de celui enregistré à travers toutes les facultés réparties en Algérie.
Encadrement et logement : une équation difficile à résoudre
1 500 professeurs permanents assurent l'encadrement à l'ensemble des étudiants. Soit un encadreur pour 35 universitaires. Un rapport demeurant loin des normes internationales qui prônent un enseignant pour 25. «Du moins, nous avons des filières qui sont suffisamment encadrées. Il nous manque un encadrement adéquat dans les spécialités ‘‘fines'' des sciences humaines comme la linguistique, la didactique. Aussi, il faut y ajouter la filière communication», avoue le recteur qui se rabat sur les enseignants associés pour permettre à chaque étudiant de suivre son module. Toutefois, les postes budgétaires ne sont pas disponibles à chaque sonnette d'alarme. Pour ce faire, un dossier argumentaire devrait justifier les besoins. Sinon, c'est la solidarité interuniversitaire qui résorbe ce déficit. Sur un autre plan, et non des moindres, relatif à l'hébergement des enseignants, le recteur soulignera que «le logement tout seul n'est pas le paradis. Et il ne faut pas en faire un frein pour l'enseignement». Concernant le quota en résidences réservées au corps des professeurs, il est de l'ordre de 340. «Seuls les ayants droit pourront en bénéficier», affirme-t-il. En parallèle, il fera savoir qu'«il n'existe pas des appartements d'accueil et, si le cas est justifié, ce serait une forte pression qui prévaudrait. Portant fièrement le nom de Ferhat Abbas, la faculté d'Aïn El Fouara n'entend pas faire dans l'exclusion quand il s'agit de recruter. Les portes sont ouvertes en cas de perspective qui le permettrait. Cependant, le problème du logement ne sera pas résolu pourtant en si peu de temps. Ce sera l'éternel frein pour les compétences à muter…


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