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Le plus lourd dossier de la réforme agraire
Sauvegarde et valorisation des terres agricoles
Publié dans La Tribune le 15 - 05 - 2010

L'Etat algérien resserre, doucement mais sûrement, le contrôle sur la gestion et l'exploitation des terres agricoles. Faisant l'objet de détournements et de trafics douteux depuis des décennies, les domaines arables sont désormais sérieusement protégés par la loi et font l'objet d'une attention particulière
des hautes autorités du pays. La concession des terres agricoles profitera dorénavant aux véritables producteurs. La colonisation française avait séquestré toutes les terres fertiles essentiellement des propriétés Aarch à l'époque ottomane, pour les confier à de gros colons venant de la rive sud de l'Europe. Les Bachaghas et les collaborateurs autochtones de l'occupation en ont également profité pour créer, eux aussi, des fermes où ils ont exploité, durant plus d'un siècle, les authentiques propriétaires. Les ouvriers agricoles de l'époque vivaient quasiment dans l'esclavage, et le bon produit de leur labeur était automatiquement expédié en métropole pour nourrir la bonne société française d'alors. Au lendemain de l'indépendance, la jeune République algérienne a d'abord procédé à la nationalisation de tous les domaines et de toutes les fermes existants avant de lancer son mégaprojet de la révolution agraire. Les 1000 villages agricoles créés dans le courant des années 1970 prendront ensuite le relais avant de s'essouffler au milieu des années 1980, faute d'une politique efficiente et de rigueur stratégique. Après quelques années de flottement, des EAC (exploitations collectives) et des EAI (exploitations individuelles) ont été créées au début des années 1990, dans le but d'assurer l'entretien et l'exploitation. C'est au cours de la décennie 1990 que la dilapidation du patrimoine agricole allait connaître son paroxysme : urbanisation anarchique sous la complicité des autorités de l'époque, vaste trafic de terrains d'assiette profitant à de douteuses coopératives immobilières, et sous-location de parcelles à de petits exploitants, à la merci des spéculateurs. Profitant de la crise sécuritaire qui a
fortement caractérisé cette période, les fameuses EAC ont impunément usé et abusé de cet important portefeuille foncier. Mitidja, Hauts Plateaux, régions steppiques, la vallée de la Soummam, partout à travers le territoire national, les terres agricoles ont été manifestement détournées de leur vocation. A partir de l'année 2000 et avec le retour progressif du pays à la stabilité, l'Etat s'est progressivement engagé à venir en aide à la filière à travers le Plan national de régulation et développement agricole (PNRDA). De conséquentes subventions ont été allouées aux véritables promoteurs : céréaliculture, arboriculture, produits maraîchers, élevage, pêche, équipement et technologie agroalimentaire. Tous les segments du secteur avaient grandement bénéficié de ce plan qui, malgré de graves erreurs de gestion, a donné des résultats probants au bout de quelques années seulement. Des records de production ont été atteints, on parle même d'autonomie alimentaire puisque l'Algérie se prépare à exporter cette année ses excédents. Pour la première fois depuis 43 ans, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), réputé pour ses grosses importations de grains, s'apprête à mettre de grosses quantités d'orge locale sur les marchés internationaux. Pour compléter cette réforme du secteur agricole, le Conseil des ministres vient juste d'adopter une série de mesures pour protéger les terres agricoles et fixer des lois strictes pour leur exploitation. Tout en maintenant la souveraineté de l'Etat sur le foncier agricole public, les nouveaux textes consacrent l'exclusivité de l'exploitation aux seuls opérateurs nationaux et fixent la durée de concession à seulement 40 années renouvelables. «Il importe de préserver la propriété de l'Etat sur les terres agricoles publiques, de les valoriser et de sanctionner sévèrement toute tentative de les détourner de leur vocation», recommande le président de la République qui accorde une importance particulière à ce dossier. Cette nouvelle politique agricole est visiblement payante comme en témoignent ses résultats.
K. A.


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