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Algérie, ceux qui vont à Pékin… te saluent
La boxe, ultime satisfaction nationale et internationale
Publié dans La Tribune le 11 - 05 - 2008


Photo : Riad
Par A. Lemili
Aurait-il pu en être autrement d'une discipline sportive qui véhicule, depuis la nuit des temps, la réputation d'un sport de la marge. La boxe ? Une discipline puisée à partir de la mythologie grecque et paradoxalement appelée «noble art» à sa naissance dans une Angleterre victorienne sériant déjà les femmes en une catégorie sous-qualifiée et établissant hiérarchiquement le machisme entre les hommes. Le «noble art» n'était-il pas, d'ailleurs, une affaire d'aristocrates à laquelle la roture ne pouvait prétendre pour régler un différend, fût-il d'honneur ?
Parlons-en par conséquent dans un pays… l'Algérie qui, avec près de cinquante ans d'indépendance et autant de débauche sportive toutes disciplines confondues, n'a de légitimes satisfaction et consécration à ne retenir que celles ramenées grâce à la boxe… Aussi bien orbi qu'urbi, aussi bien chez les amateurs que les professionnels.
Comme celle qui l'ont précédée à Split, à Los Angeles, la cuvée de cette année a du bon. Elle partira dans l'anonymat le plus absolu, à l'exception de quelques entrefilets parus dans un ou deux quotidiens d'information, au championnat d'Afrique et plus particulièrement représentera l'Algérie au rendez-vous planétaire de Pékin comme elle a su faire honneur aux couleurs nationales ailleurs. A ce stade et compte tenu de la manière très discrète avec laquelle ils se sont qualifiés aux différentes manifestations internationales officielles (Coupe maghrébine à Tunis) auxquelles il faudra ajouter celles de préparation (tournois de Turquie, Moscou et Helsinki où les Algériens ont brillé) et les sollicitations de pays voisins ou éloignés dans le but de rehausser qualitativement des tournois huppés.
Dès lors, tout peut être pardonné aux pugilistes algériens, de faire ou de ne pas faire de résultats, de briller ou de passer à côté, de vivre des moments fabuleux ou de solitude extrême, de revenir glorieux au pays, comme par hasard à leur descente d'avion pour y être glorifiés par des officiels qui seront là pour les besoins des caméras… ou rejoindre leur chez-soi très souvent si ce n'est généralement modeste pour ne pas dire fruste au cas où ils n'auraient fait que de la participation.
Mais comme l'a si bien immortalisé Pierre de Coubertin, l'essentiel aura été de… participer et mille fois plus qu'une, sachant l'environnement hostile d'où sont venus ces boxeurs et leurs conditions de préparation.
En tout état de cause, les Kramou, Chadi, Ouradi, Benchebia, Kassel, Ouettar, Touibini et éventuellement Oussaci ont droit à la reconnaissance nationale même si ce dernier récemment blessé pourrait ne pas être du voyage. Contrairement, donc, au football qui capitalise l'intérêt national officiel et populaire jusqu'à l'avoir dépouillé de sa personnalité, de son génie, phagocyte tous les financements possibles pour entretenir et rien qu'entretenir de fugaces espoirs et à la… clé les résultats que tout le monde connaît. A l'instar du reste des disciplines promues parents pauvres du sport national, la sélection algérienne détiendra le grand et tout autant immense honneur de représenter la nation, voire elle en portera la responsabilité le jour où elle foulera le sol chinois. Rien que pour en être arrivés là, les boxeurs et ceux qui ont contribué à cette extraordinaire aventure méritent d'être salués et salués bien bas.
L'histoire sportive nationale retiendra que, s'il y a eu une délégation en Chine et si l'emblème algérien y était présent à la cérémonie officielle d'ouverture, c'est aussi parce que et surtout les boxeurs ont rempli leur contrat.
Partant de cette vérité vraie, les pouvoirs publics sont dès lors en devoir d'établir un autre contrat à l'endroit de ces ambassadeurs, celui de les prendre en charge pendant et après les jeux Olympiques. Un contrat moral qui ne saurait oublier les services rendus d'autant plus que, dans leur majorité, les boxeurs sont d'extraction sociale très modeste.
Et même si ce n'est pas une particularité nationale qui mérite d'être signalée, il faudrait avoir le courage et la pudeur de se souvenir de ces nombreux champions qui ont donné leurs heures de gloire à l'Algérie et qui battent le pavé, se sont suicidés ou ont été victimes de meurtres crapuleux dans des endroits sordides parce qu'un jour ils ont été contraints d'aller monnayer leur talent ailleurs… dans le monde impitoyable du professionnalisme.


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