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«La modernité oui, mais sans toucher aux caractères spécifiques»
Bouamrane prône la lutte contre le sous-développement dans les pays musulmans
Publié dans La Tribune le 13 - 10 - 2010

«L'islam vit dans son époque», certifiait hier, cheikh Bouamrane lors d'une conférence de presse sur «la religion et la modernité dans l'espace musulman» organisé au centre de presse d'El Moudjahid. Par cette amorce, le président du Haut Conseil islamique (HCI) répondait aux attaques portées contre l'islam, taxé déjà au XIXe siècle d'immobilisme et de fanatisme par les orientalistes. Contre le premier grief, l'immobilisme, le Dr Bouamrane rappelle que les savants musulmans ont été les premiers avec Ibn Rochd (Averroès), El Kindi ou alors El Farabi à engager la réflexion autour de la relation entre la charia (les lois coraniques), la philosophie grecque et la raison. «Au XIIe siècle, du temps de la civilisation andalouse, trois mouvements philosophiques sont apparus : le premier avantage la religion sur la raison, le second privilégie la raison sur la religion et le troisième prône la complémentarité entre les deux», explique le président du HCI. Des traductions des œuvres d'Averroès naissent des courants chrétiens (saint Thomas d'Aquin, Léon Gauthier dit l'Averroès Latin) et juifs (Maimonide) qui sont à l'origine de la séparation du religieux et de l'Etat. «La laïcité est née de ces mouvements avec les révolutions française et américaine pour mettre un terme aux guerres fratricides. La laïcité avait pour premier ordre de garantir le respect des religions. C'est au XIXe siècle, avec la loi de Jules Ferry (France) que ce concept a pris le sens d'opposition à la religion», explique le Dr Bouamrane. L'orateur, sur cette question importante, notera qu'en islam il n'y a pas d'opposition entre le religieux et la raison. «On a un principe en islam qui s'appelle el idjtihad. C'est l'interprétation (des textes) et leur adaptation en fonction du temps et du lieu», précise-t-il en rappelant la parole du Prophète (QSSSL). «Au début de chaque siècle, Dieu suscitera un réformateur pour faire avancer les choses de sa religion.» Par ces déclarations, le président du HCI veut prouver que l'islam n'est pas une religion statique, immobile, mais au contraire ouverte aux circonstances de la vie. «La modernité, les peuples arabes et musulmans tentent de s'y adapter. Par la résorption du retard enregistré dans les domaines scientifiques, technologiques… on a même changé nos tenues vestimentaires.» Réfutant la notion de peuples sous-développés, «il y a des Etats sous-développés» précise-t-il, le Dr Bouamrane impute le «retard» enregistré par les musulmans essentiellement aux phases de colonisation. «C'est l'ignorance imposée aux populations colonisées qui est derrière ce retard. Il faut du temps et des efforts communs pour lutter contre ce fléau», prône-t-il.
S'agissant des dernières attaques contre l'islam, le président du HCI soutient que c'est «un nouveau genre de croisade. Celle de la laïcité et du matérialisme». «André Malraux disait : le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. Eh bien, on y est. L'être humain ne peut être dénué de toute culture métaphysique. Le matérialisme à outrance conduit au malaise. On le voit aujourd'hui. L'islam accepte la modernité, oui, doit lutter contre le sous-développement mais sans toucher aux caractères spécifiques de la religion», explique-t-il.
Quant au fanatisme, l'orateur se contentera de rappeler que le terme et la notion sont nés du Vatican. «On nous demande pourquoi les musulmans détestent les Etats-Unis. On répond, c'est à cause du droit de veto permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, activé à chaque fois qu'il s'agit des agressions commises par Israël. Ce n'est pas religieux, c'est simplement une question politique et de
colonisation», lance-t-il.
S. A.


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