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Le code de bonne gouvernance au ralenti
Adopté par des entreprises publiques, en attendant le secteur privé
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2010


Photo : S. Zoheir
Par Salah Benreguia
Le code de bonne gouvernance s'inscrit dans la nouvelle stratégie managériale, mondialement appliquée, adoptée il y a près de trois ans grâce au concours du Club d'action et de réflexion pour l'entreprise (Care), en collaboration avec l'ancien ministère des PME, dirigé alors par M. Benbada, et le Forum des chefs d'entreprise (FCE). Car la bonne gouvernance, soutiennent les experts, concerne, sans exception aucune, toutes les entreprises. «Une entreprise respectueuse des principes élémentaires du management, analysent-ils, n'est pas à l'abri de difficultés résultant de conflits internes et/ou avec l'environnement, ou de dérives sournoises dans ses pratiques et
décisions managériales.» Certains experts ajoutent que de telles difficultés peuvent lui être fatales alors qu'elles auraient pu être évitées. Elles proviennent d'un déficit de gouvernance. «Il est établi que les échecs récents, enregistrés par bon nombre d'entreprises, aussi bien grandes que PME, sont liés aux problèmes de non-conformité avec les règles de bonne gouvernance», indiquent les experts. Le bal a été ouvert par la plus grande compagnie du pays, en l'occurrence Sonatrach. Le groupe pétrolier s'est résolument engagé dans un nouveau mode de gouvernance.
Sonatrach ouvre le bal
Enregistrant depuis une dizaine d'années une croissance à deux chiffres continue, cette compagnie a été violement secouée, au début de l'année en cours, par une série de scandales ayant impliqué ses principaux responsables qui sont accusés de malversation et de passations de marchés contraires aux règles en vigueur. Là, les spécialistes estiment qu'avec l'adoption d'un code de bonne gouvernance, Sonatrach a voulu prôner l'intégrité et la transparence, le courage et l'engagement comme valeurs… Le message introductif du président-directeur général M. Cherouati, publié par le site de la compagnie, indique que Sonatrach «doit continuer à se montrer digne de la confiance que la nation place dans ses capacités et mériter la confiance et le respect de ses clients, de ses partenaires, comme se montrer intransigeante dans la préservation de ses intérêts». Ses relations sont établies sur «des bases saines et transparentes conformément aux normes et standards internationaux les plus élevés et selon les règles fondamentales de l'éthique».S'agissant dudit code, M. Cherouati estime qu'il sera «un engagement de toujours, un élément constitutif de la culture de notre Société, c'est l'axe central de Sonatrach». Son contenu s'applique à tous, qu'ils soient employés, agents de maîtrise, cadres, cadres supérieurs ou cadres dirigeants de Sonatrach, ses filiales et ses participations. Dans ce code, il a été signalé que les valeurs d'entreprise portent, quant à elles, sur la formation et l'amélioration des compétences des employés, la veille et la maîtrise de la technologie, l'amélioration et la qualité de l'environnement social, la satisfaction des clients et l'esprit de marketing, le respect des partenaires, le transfert de savoir-faire vers les autres entreprises algériennes, le respect de l'environnement et une démarche de développement durable, explique le document.Par ailleurs, le groupe Sonatrach s'est doté d'un comité d'éthique qui «veille au renforcement des pratiques éthiques au sein de la Société et au respect des dispositions du code de conduite». Ce comité est une structure permanente du groupe chargée du suivi des questions concernant l'éthique au sein de la Société et de veiller à ce que le code de conduite soit largement diffusé. L'autre point mis en valeur par les concepteurs du code de bonne gouvernance est l'intégrité au sein de son personnel. En effet, Sonatrach appelle ses différents cadres à se montrer «irréprochables, par leur intégrité et leur comportement» et être pour leurs subordonnés «des exemples dans le respect de ce code». Ils auront à soutenir ceux qui «relèvent et
signalent les infractions à ses dispositions». En matière d'emploi, la Société s'engage à «un traitement équitable devant l'emploi» et promet la création d'un environnement favorable d'épanouissement pour les employés en bannissant «toutes les formes de harcèlement, moral ou physique».
Sonelgaz suit le même chemin
L'autre entreprise publique ayant suivi le même chemin est Sonelgaz. Afin de renforcer le contrôle et asseoir fortement la bonne gouvernance, le Groupe Sonelgaz s'est, en effet, doté d'un code et d'un comité d'éthique. Pour les dirigeants de Sonelgaz, ce code est un «instrument supplémentaire pour asseoir et consolider davantage le processus et les pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux du groupe». «Le code d'éthique constitue un des jalons que le Groupe a posés pour consacrer des principes d'actions à mettre en pratique dans les relations entre clients et fournisseurs, la gestion des conflits d'intérêts et le respect des règles de concurrence. Grâce à ce code d'éthique qui met en avant des valeurs communes et des principes de comportement intègres, le Groupe Sonelgaz cherche à mieux sensibiliser les personnels de ses sociétés sur les questions de déontologie, de transparence et de moralisation de toute pratique d'entreprise», selon le premier responsable de cette compagnie. En plus du code d'éthique, ce groupe est l'une des premières sociétés à se doter d'un comité audit qui relève de la seule autorité du conseil d'administration, comité composé d'administrateurs et de membres indépendants. «Ce comité audit vient en prolongement de notre décision de créer deux directions exécutives chargées de l'audit du Groupe Sonelgaz, l'une dédiée aux actes de gestion, l'autre tournée vers les activités techniques», précise-t-on au niveau de Sonelgaz.
Les entreprises privées attendues
An niveau du secteur privé, même si le code de bonne gouvernance a été créé en 2008, on n'enregistre pas, à présent, une adhésion massive dans le milieu d'affaires privé. Actuellement, le seul changement opéré dans les stratégies managériales des entreprises privées algériennes, est l'ouverture du conseil d'administration à des experts indépendants. Là, l'exemple vient du plus grand groupe privé, en l'occurrence Cevital. Les experts en management soutiennent qu'il est capital, voire urgent, d'aller vers ce genre de mutation, d'autant que s'ouvrir sur l'extérieur et ne plus rester au stade «familial», permettra, en outre, de prévoir une bonne relève pour l'entreprise. «Dans les entreprises algériennes, il n'existe pas d'actionnaires externes ni d'administrateurs indépendants. Il n'y a pas non plus de directeurs et de managers autonomes. Le conseil d'administration est constitué principalement de membres de la famille. Les cadres managers ne sont pas motivés car il y a peu [ou pas] de délégation de pouvoirs, une faible transparence dans la gestion des ressources humaines, un risque de marginalisation des cadres non issus de la famille», nous a fait savoir un enseignant universitaire spécialisé en management d'entreprise. En clair, l'absence de gouvernance dans les entreprises familiales algériennes, autrement dit l'absence de système par lequel on peut s'assurer et vérifier que l'entreprise est bien gérée et performante, freine la création de valeurs et la compétitivité de celle-ci, ajoute l'universitaire. Et pour éviter, ce cas de figure, estime cet enseignant, le
groupe Cevital a effectué des changements nécessaires dans son système de gestion.


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