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Les évènements d'El Ayoun devraient faire changer de cap à la diplomatie française
Selon le représentant de Human Rights Watch à l'ONU
Publié dans La Tribune le 25 - 12 - 2010

La France devrait changer d'appréciation concernant le conflit sahraoui. Les événements qui ont embrasé El Ayoun, la capitale du Sahara occidental, le 8 novembre dernier, devraient convaincre la diplomatie française de «changer de cap sur un dossier peu connu, mais qui embarrasse jusqu'aux plus aguerris de ses diplomates», a indiqué le représentant de Human Rights Watch à l'ONU Philippe Bolopion. S'exprimant dans une tribune libre du quotidien français le Monde, reprise par l'agence de presse algérienne (APS), M. Bolopion a relevé que la France a longtemps usé de son droit de veto au Conseil de sécurité pour protéger son allié marocain et bloquer toute initiative pouvant aboutir à l'autodétermination au Sahara occidental. Le représentant de HWR a relevé que «depuis plusieurs années, à l'abri des portes closes du Conseil de sécurité de l'ONU, la France use du pouvoir de dissuasion que lui confère son droit de veto pour tenir les Nations unies à l'écart des questions touchant au respect des droits de l'Homme dans le territoire annexé par son allié marocain en 1975». Soulignant l'absence d'un mandat approprié, la mission de l'ONU au Sahara occidental, en l'occurrence la Minurso, est restée «aveugle» tout au long des événements qui ont opposé le mois dernier les forces de l'ordre marocaines aux militants sahraouis, les troubles les «plus graves» depuis le cessez-le-feu de 1991, a-t-il fait remarquer. Pour lui, le Conseil de sécurité de l'ONU, en charge de la paix internationale, «s'est vu dans l'incapacité de faire la part des choses entre le mouvement indépendantiste du Front Polisario, qui a dénoncé sans preuve le massacre de 36 manifestants pacifiques, et le Maroc qui prétendait, sans plus de crédibilité, libérer les milliers de civils sahraouis soi-disant retenus» en otages par des criminels dans un camp érigé en signe de protestation à proximité d'El Ayoun. M. Bolopion a estimé que «si ces événements s'étaient déroulés en République démocratique du Congo, en Haïti ou au Soudan, des experts en droits de l'Homme de l'ONU auraient immédiatement été dépêchés sur place pour établir une version objective des événements et informer le Conseil de sécurité, contribuant ainsi à apaiser les tensions». Selon une enquête de Human Rights Watch, «la présence d'observateurs de l'ONU aurait aussi pu s'avérer dissuasive pour les forces de sécurité marocaines qui ont à plusieurs reprises passé à tabac des personnes arrêtées à la suite des troubles». Toutes les missions de maintien de la paix de l'ONU établies depuis 1991 disposent de ces mécanismes, qui reposent sur le constat que «toute paix durable s'appuie sur le respect des droits de l'Homme. Partout ailleurs, du Darfour au Timor Leste, en passant par le Kosovo, la France soutient pleinement l'intégration croissante des questions touchant aux droits de l'Homme dans les missions de l'ONU». Il n'y a que sur le dossier sahraoui que Paris s'arc-boute, «persistant à défendre une anomalie historique», a-t-il déploré. «Au lieu de s'aligner sur Rabat, la France devrait convaincre le Maroc qu'il a tout à gagner à améliorer les conditions dans lesquelles vivent les Sahraouis sous son contrôle, souvent muselés et harcelés par les forces de l'ordre marocaines lorsqu'ils osent se prononcer pour l'indépendance», a affirmé le militant de Human Rights Watch pour qui le renouvellement du mandat de la Minurso, en avril 2011, «offre à la diplomatie française une chance de corriger la situation». Il conclura : «Il est temps que Paris reconnaisse que, sans un strict respect des droits des Sahraouis garanti par l'ONU, les deux camps continueront à se livrer à des campagnes de désinformation qui ne font que compliquer les efforts du Conseil de sécurité en faveur d'une solution politique.»
G. H.

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