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Sahara Occidental : Le parti pris de Sarkozy
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 12 - 2009

Décidément, la France s'obstine à ne pas faire évoluer sa position sur le conflit au Sahara Occidental, et reste toujours favorable aux thèses expansionnistes du Maroc. Cette position a été une nouvelle fois réaffirmée par la France au détour du dossier de la militante sahraouie des droits de l'homme, Aminatou Haidar. Dans un communiqué de l'Elysée relatif au dossier du Sahara Occidental qui mobilise la communauté internationale, le président Français «a salué la proposition du Royaume d'une large autonomie dans le cadre d'une solution politique sous les auspices des Nations unies». Il a, en outre, précisé que «en l'attente de cette solution, la législation marocaine s'applique» sur ce territoire.
Cette sortie pour le moins inattendue de Nicolas Sarkozy, qui contrarie tous les efforts du secrétaire général de l'ONU M. Ban Ki-moon, a été vivement dénoncée par la partie sahraouie, notamment le Président Mohamed Abdelaziz. «Le positionnement du président français, Nicolas Sarkozy, en faveur de la proposition marocaine de l'autonomie du Sahara Occidental est en contradiction avec la légalité internationale», a répliqué le dirigeant sahraoui, relevant dans une déclaration à l'agence de presse SPS qu'»il est regrettable de constater que le gouvernement français fasse l'éloge de la «proposition marocaine d'autonomie» du Sahara Occidental, quand celle-ci n'est qu'une proposition pour légitimer un fait accompli colonial, et qui bat en brèche le droit et la légalité internationale». Mohamed Abdelaziz, qui a déploré que la France fasse référence à la proposition marocaine, en omettant de relever celle du Front Polisario pour une solution à cette question de décolonisation, a réitéré que la proposition sahraouie «repose sur le respect de la légalité internationale, et l'application du droit international, notamment par la mise en oeuvre du droit universel et inaliénable à l'autodétermination du peuple sahraoui consacré par la charte et les résolutions de l'ONU».
Le Maroc et le Front Polisario mènent des négociations, actuellement en suspens, sous l'égide de l'ONU pour un début de solution à ce conflit. Plusieurs propositions de solutions sont sur la table des négociations. Le diplomate américain Christopher Ross a été nommé par M. Ban Ki-moon pour poursuivre un processus interrompu du fait de la partialité de l'ancien représentant personnel du SG de l'ONU, le Néerlandais Peter van Valsum. La position du président français a été, par ailleurs, assimilée par le chef de l'Etat sahraoui à une «attitude partisane», la qualifiant de «parti pris déconcertant avec l'expansionnisme marocain qui s'écarte de la neutralité positive qui sied à un pays membre du Conseil de sécurité comme la France». En outre, le président de la RASD a réaffirmé à l'intention de la France que «prétendre que la législation marocaine doit prévaloir dans le territoire du Sahara Occidental en attendant que soit réglé le statut définitif du territoire, c'est se situer en porte-à-faux du droit et de la légalité internationale».
La France a, ainsi et à travers un communiqué officiel, montré clairement ses préférences politiques, quitte à fouler aux pieds le droit international, et, pour le président sahraoui, «il s'agit d'un positionnement inacceptable, voire dangereux, puisque le Maroc est une puissance occupante au Sahara Occidental». Toutefois, le président sahraoui a tenu à saluer la position de son homologue français sur le cas de la militante des droits de l'homme sahraouie, Aminatou Haidar. Mais, celle-ci, dès son retour à El Ayoun, a été soumise à une vaste campagne de surveillance et d'intimidation. Dans la nuit de vendredi à samedi, les services de sécurité marocains avaient bouclé le quartier où réside Aminatou Haidar, empêchant les représentants des ONG des droits de l'homme, journalistes et amis de lui rendre visite après plus d'un mois de grève de la faim. «Des éléments de la police en uniforme et en civil soutenus par des forces auxiliaires ont encerclé le quartier Bir El Jadid et se sont déployés partout dans la ville avec des dizaines de véhicules pour empêcher d'éventuelles manifestations», selon des sources locales.
Depuis l'annonce du retour de Mme Haidar à El Ayoun, un important dispositif des forces de sécurité marocaines a été redéployé dans la ville, a indiqué SPS soulignant que des journalistes, des observateurs internationaux, des militants des droits de l'homme ainsi que des centaines de citoyens ont été empêchés de se rendre au domicile de Aminatou Haidar pour s'enquérir de son état de santé et lui témoigner leur solidarité. Pour autant, le retour d'Aminatou Haidar à El Ayoun occupée est une «victoire» pour tous les défenseurs des droits de l'homme à travers le monde, estime le centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (Robert F.Kennedy Center for Justice and Human Rights) dans un communiqué. Le centre «a toujours défendu le droit de Mme Haidar de retourner dans son pays, depuis son expulsion le 14 novembre dernier par le Maroc vers Lanzarote dans les îles espagnoles des Canaries», annonce sa directrice, Mme Monika Kalra Varma.
«Mes positions ne se vendent pas aux enchères», a martelé vendredi sur la chaîne France 24 Aminatou Haidar, qui a précisé qu'»elle n'avait offert aucune contrepartie au pouvoir marocain pour son retour dans la nuit de jeudi à vendredi dans son pays, au Sahara Occidental». «Il n'y a pas eu de conditions ni de contrepartie», a affirmé la militante sahraouie qui a fait une grève de la faim de plus d'un mois aux Canaries suscitant la solidarité internationale. «J'ai été informée hier par le président du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, j'ai été transportée dans un avion spécial à la ville occupée d'El Ayoun», a-t-elle ajouté à la chaîne française. L'épisode Haidar aura ainsi accentué les pressions internationales sur le Maroc, qui s'accroche à ses visées expansionnistes, soutenues parfois ouvertement par certaines capitales européennes, au mépris de la légalité internationale et au détriment d'une solution démocratique devant mettre un terme à un conflit qui n'a que trop duré.


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