De notre correspondant à Constantine A. Lemili «Les cadres du Snapap tiendront un sit-in de protestation devant le siège du Premier ministre le 10 avril prochain.» C'est avec la demande du «départ» du ministre de la Formation professionnelle l'une des informations les plus importantes faites par M. Felfoul, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de la fonction publique, au cours d'une conférence de presse tenue hier au CNFPH en marge des travaux du 4ème congrès de wilaya de Constantine.Un quatrième congrès tenu en présence d'un large auditoire et où la séquence émotion a eu droit de cité lors de la prise de parole de L. Benmili, annonçant avec des sanglots spontanés et sa désignation en qualité de secrétaire national chargé de l'organique et, donc, son retrait du secrétariat de wilaya au profit de M. Djebassi, fidèle parmi les fidèles.Au cours de la conférence de presse, M. Felfoul s'appesantira sur ce qui devrait alimenter l'actualité syndicale dans les jours à venir, à savoir la probabilité de la tenue d'un sit-in à hauteur du Premier ministère, histoire de signifier à son locataire la nécessité pour le gouvernement d'engager des changements systémiques de nature à ramener la sérénité parmi le peuple qui ne peut plus se contenter de réformettes superficielles qui ne font que reculer les échéances. L'animateur de la conférence en appelle donc à des mesures qui devraient être consenties dans l'immédiat en mettant à profit les différentes démarches pacifiques engagées par les Algériens depuis quelques mois. En soulignant que celle (démarche) du Snapap ne vient pas en guise de surenchère dans une conjoncture délétère, le secrétaire général rappellera qu'évoquer, voire dénoncer, la mauvaise gestion et la corruption relève de l'attitude responsable et citoyenne et que seules la lutte et la répression via des mécanismes infaillibles parviendront à les annihiler. Bien entendu, ces mécanismes n'auront pas l'efficacité souhaitée s'ils ne sont pas accompagnés de la poursuite des réformes déjà engagées de la justice, de l'ensemble de l'administration et des institutions de l'Etat. A également été évoquée la nécessité de révision des réformes entreprises dans le système éducatif qui ne semble pas, selon le communiqué rédigé à cet effet par le secrétariat général, avoir répondu aux objectifs arrêtés.Sur le plan de l'éthique, le syndicat autonome considère comme inéluctable la tenue d'une conférence nationale regroupant tous les acteurs politiques et syndicaux autour de ce qui rythme la société et les frémissements réguliers qui en sont les signes indicateurs depuis le début de l'année. Le communiqué est conclu par la nécessité de débattre de tout ce qui peut concerner la vie nationale entre Algériens strictement et, par voie de conséquence, le rejet de toute immixtion et/ou médiation étrangère.