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Les Ivoiriens enterreront-ils la hache de guerre ?
Fin imminente du règne de Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire
Publié dans La Tribune le 05 - 04 - 2011

La crise politico-militaire en Côte d'Ivoire s'est aggravée ces derniers jours en raison des affrontements qui opposent les Forces républicaines (FR) pro-Ouattara aux Forces de défense et de sécurité (FDS) à travers l'ensemble du territoire du pays. Cette bataille, violente par les armes utilisées et sanglante par le nombre de personnes déjà tuées, a fait revenir ce petit pays de l'Afrique de l'ouest à la case départ. La confusion générale et le chaos qui règnent dans le pays ne permettent pas encore de faire un bilan définitif et de mesurer l'ampleur des dégâts occasionnés. Depuis le début de la crise, née du second tour de la présidentielle du
28 novembre 2010, l'économie ivoirienne est à l'arrêt, notamment après les sanctions imposées par la communauté internationales, fin décembre dernier. Même si Laurent Gbagbo s'est rabattu sur la Chine et d'autres pays asiatiques pour faire tourner sa machine économique, particulièrement le commerce du café et du cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial, l'étau a continué de se resserrer autour de lui. Son champ d'action s'est réduit comme peau de chagrin. Les principales organisations régionales et internationales se sont prononcées, d'une seule voix, en faveur d'Alassane Ouattara, officiellement reconnu comme le nouveau chef d'Etat de la Côte d'Ivoire. Assuré du soutien international, M. Ouattara s'est lancé dans une nouvelle bataille, cette fois-ci armée, en s'appuyant sur les Forces nouvelles (FNCI) que dirigeait Guillaume Soro, l'ex-Premier ministre de M. Gbagbo. Les ex-rebelles des FNCI, formées de plusieurs groupes rebelles, contrôlent la moitié nord du pays depuis l'insurrection de 2002. La signature d'un accord politique, en 2007 à Ouagadougou (Burkina Faso), entre Laurent Gbagbo et les dirigeants de l'ancienne rébellion, n'a pas apaisé la tension sociale et politique qui perdurait depuis le début des années 1970. La tenue d'une présidentielle qui a porté au pouvoir Alassane Ouattara devait marquer un nouveau départ pour la Côte d'Ivoire qui a connu, ces trois dernières années, une remarquable croissance économique, fruit de l'accord de 2007. Mais cela ne fut pas le cas. Depuis la mi-décembre 2010, le pays est balayé par une nouvelle spirale de la violence après le refus du président sortant Laurent Gbagbo de céder le
pouvoir à son rival Alassane Ouattara. Après d'âpres négociations entre les deux camps, sous l'égide de la communauté internationale, pour trouver une issue politique à la crise, la diplomatie a laissé la place à la violence. Laurent Gbagbo a rejeté l'offre de l'Union africaine qui lui a proposé d'organiser une nouvelle présidentielle ou d'accepter un partage du pouvoir, contrairement à son rival Alassane Ouattara qui était prédisposé à accepter un nouveau test électoral. Jusqu'à fin décembre, c'étaient seulement de petites échauffourées entre les partisans des deux camps ou avec les forces de sécurité à Abidjan. Mais la situation a fini par dégénérer après que des miliciens pro-Gbagbo eurent tiré sur des manifestants qui exprimaient leur soutien à M. Ouattara, tuant au moins une dizaine de personnes dont des femmes. Les soldats de l'ex-rébellion du Nord ont en fait réinvesti le terrain des opérations, replongeant ainsi le pays dans une sanglante guerre civile qui a fait, en quatre mois, pas moins d'un millier de morts, selon des estimations provisoires de l'Onu et d'autres organisations humanitaires internationales activant sur place. Des exactions, imputées aux deux camps, ont même été commises dans l'ouest du pays, où 800 personnes ont été tuées en l'espace de trois jours. Des charniers ont été découverts mais chacun nie être l'auteur de ces atrocités. Il est vrai que quelqu'un devra répondre un jour de ces massacres mais la priorité maintenant est à la conclusion de la paix qui passera, selon l'Onu, par le départ de Laurent Gbagbo. Celui-ci ne semble pas prêt à lâcher prise et ses forces armées ont affirmé qu'elles continueront à lutter contre les soldats des FNCI même si elles doivent toutes périr. Pour eux, Alassane Ouattara est en train de perpétrer un coup d'Etat, avec le soutien de la France et de sa mission la Licorne, considérée comme un occupant étranger de la Côte d'Ivoire. La mission militaire française, qui dispose d'un millier de soldats à Abidjan, a dimanche renforcé son effectif avec 300 nouveaux soldats. Restés à l'écart des affrontements entre les FNCI et les FDS, les soldats français sont entrés en jeu en occupant, dans la même matinée de dimanche, l'aéroport d'Abidjan pour permettre le départ des étrangers qui le souhaitent. Près de deux mille ressortissants français et étrangers se sont réfugiés depuis vendredi dans le camp de la Licorne et d'autres arrivaient encore hier pour échapper aux violents combats à l'arme lourde à Abidjan. Pour les partisans d'Alassane Ouattara, la fin de la guerre est une question de quelques jours seulement.
Mais pour les forces loyales au président sortant, rien n'est encore joué.
L. M.


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