L'institut Cervantes d'Alger organise, lundi prochain à 17h30, une exposition commune intitulée Geoart de l'Autre de l'artiste peintre algérienne Djahida Houadef et de l'Espagnole Margarida Riea. Il s'agira, comme l'indique le nom de l'exposition, pour chaque artiste de s'inspirer de la «géographie» de l'autre «dans toute sa dimension culturelle». Une exploration visuelle de regards croisés sur les deux rives méditerranéennes qui promet d'être haute en couleur et riche de sensations. Les deux femmes partageant, par ailleurs, une amitié née «de rencontres hasardeuses» et «d'expositions communes».Djahida Houadef est née le 1er avril 1963 dans la wilaya de Batna, diplômée de l'Ecole nationale des Beaux-Arts. Elle a obtenu plusieurs distinctions dont un prix au Festival de la femme peintre d'Alger en 1992, le troisième prix du Festival des arts modernes d'Alger en 1995, ainsi qu'un prix en 1999 au Grand Prix de la peinture algérienne. Elle expose depuis 1986 de manière régulière en Algérie pour ses expositions personnelles, et entre l'Espagne, le Maroc, l'Algérie et la France où elle a participé à plusieurs expositions collectives, dont «La Méditerranée qui nous unit» à Barcelone en 2009. Margarida Riea est diplômée de l'Escuela Superior de Bellas Artes de Barcelone et de Escuela de Artes Aplicadas de Llojta. Elle est lauréate d'une mention spéciale du jury à la Muestra Internacional de Artes Plásticas de Argentona à Barcelone en 1988. Elle a aussi été nominée trois fois à la Muestra de Artes Plásticas Para Jóvenes de Generalitat de Cataluña, successivement en 1990, 1991 et 1992. Elle compte à son actif une douzaine d'expositions, dont deux à Alger et Tébessa. Ayant vécu en Algérie où elle s'est intéressée à la vie des Touareg, elle participe en 2010 au Colloque international d'imzad et expose ses toiles à Tamanrasset. En 2008, elle confiait d'ailleurs à notre confère d'Info Soir qu'«à Alger, je suis plus sensible à ce qui m'entoure, parce que l'Algérie est un pays qui touche l'âme, la saisit ; il y a quelque chose qui attire». F. B.
