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Pour Medelci, les accusations du CNT s'inscrivent dans un agenda étranger à la crise libyenne
Revenant sur la crise en Libye, les relations avec la France, le Maroc
Publié dans La Tribune le 23 - 04 - 2011


Photo : Riad
Par Amar Rafa
Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci a, lors d'un entretien exclusif à la Chaîne III de la radio nationale, rappelé les principes de la diplomatie algérienne vis-à-vis de la situation en Libye, qui reposent notamment sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays, affirmant que «l'Algérie continuera à ne pas émettre d'opinion sur le plan politique en ce qui concerne ce qui se passe dans un pays tiers». M. Medelci a souligné, à cet égard, que le respect de la souveraineté des autres pays, la non-ingérence étrangère, plus particulièrement le respect de la décision de chaque peuple et de sa souveraineté nationale sont les fondements de la position algérienne au sujet des questions tunisienne, égyptienne, yéménite, bahreïnie, ivoirienne ou libyenne. «Notre attitude a été, dans chaque cas cité, la même», a-t-il fait observer, indiquant qu'avec chacun de ces pays, «l'Algérie entretient de bonnes relations». Revenant sur le discours à la nation, dans lequel le chef de l'Etat a insisté particulièrement sur la non-ingérence,
M. Medelci a indiqué que, «aujourd'hui, nous constatons malheureusement que ce principe de non-ingérence est battu en brèche», faisant état de «philosophie nouvelle qui permet à la communauté internationale d'intervenir pour protéger les peuples, mais qui n'est pas encore partagée par tout le monde». Selon lui, «les conditions dans lesquelles doivent se faire ces interventions doivent êtres strictement organisées par les décisions du Conseil de sécurité et strictement respectées». Aussi «l'Algérie considère-t-elle comme très inamicale toute opinion exprimée sauf dans un cadre consensuel et dans un dialogue politique, en ce qui concerne sa politique». Le chef de la diplomatie algérienne a exprimé sa conviction que «la seule et la plus raisonnable solution, sur laquelle il y a un consensus général, c'est la solution politique». Celle-là même qui est «portée par l'Union africaine et que l'Algérie est en train de défendre», a-t-il poursuivi. S'agissant des accusations du Conseil national de transition (CNT) libyen, M. Medelci a rappelé les démentis apportés par le MAE algérien en affirmant : «Nous avons, au niveau du ministère des Affaires étrangères, apporté les démentis les plus clairs à ces accusations.» Et de poursuivre : «Nous avons eu l'occasion d'en parler avec plusieurs partenaires et avec tous les interlocuteurs que j'ai eus, y compris avec le ministre des Affaires étrangères français, Alain Juppé. Nous avons eu à exprimer notre conviction que s'agissant de ces accusations, nous les considérons comme des manœuvres dilatoires basées sur des agendas qui n'ont rien à voir avec l'affaire libyenne. Elles sont beaucoup plus anciennes que la crise en Libye, cela est très clair.» Il mentionnera au passage que lors de son premier contact avec le ministre des AE français, «Alain Juppé lui-même a considéré comme peu crédibles ce qu'il a qualifié de ‘‘rumeurs'', lorsqu'il a évoqué ces informations complètement farfelues qui présentent l'Algérie comme partie prenante du conflit entre Libyens», a-t-il ajouté. Quant aux commentaires de Juppé lors de leur entretien téléphonique, Medelci a déclaré que la discussion n'a pas porté uniquement sur le point indiqué, mais sur les relations bilatérales. D'ailleurs, a-t-il indiqué, «avec M. Juppé, nous avons convenu qu'il n'y a pas d'autres solutions que celle politique en Libye, et que cette solution doit être portée par les Libyens eux-mêmes». Les relations entre l'Algérie et la France «ne sont pas tendues», a estimé M. Medelci, ajoutant, toutefois : «Nous avons beaucoup d'intérêts communs et nous avons pour certaines situations internationales ou régionales des approches différentes.» Il a ajouté à ce sujet : «Il y a eu quelques problèmes que nous avons vécus au cours des dernières années, et qui ont eu le temps de se régler.» Le ministre des AE algérien n'a pas exclu, par ailleurs, que la situation en Libye puisse avoir des répercussions sur le terrorisme dans la région. Il a indiqué que «le risque sécuritaire n'est pas exagéré» et qu' «il peut avoir des conséquences fâcheuses pour la sous-région, pas seulement pour l'Algérie, mais aussi pour les autres pays de la région». Il a ajouté que «cela peut donner des ailes au terrorisme». Et ce, avant de faire état d'une sérieuse concertation avec les pays voisins, notamment du Sahel, pour faire face à la menace terroriste.A une question sur les cadres de concertation, il dira que l'Union du Maghreb arabe (UMA) «n'avance pas comme nous le souhaitons, mais elle n'est pas bloquée», a-t-il dit, en voulant pour preuve le lancement d'une banque maghrébine commune, qui va devenir opérationnelle cette année. Au sujet des relations bilatérales avec le Maroc, le ministre algérien des AE n'a pas exclu la réouverture des frontières en affirmant : «Nous n'avons pas exclu de rouvrir les frontières. Nous avons dit qu'il faut remettre sur le tapis les questions sensibles (énergie, agriculture…). Mais il serait malhonnête de situer un jour dans le calendrier.» Il a évoqué, en outre, le message envoyé par le président Bouteflika, à partir de Tlemcen, en précisant : «Notre président a passé un message récemment. Notre volonté est d'avoir une relation suivie avec le Maroc.»Qualifiant le dialogue au sein du groupe des 5+5 de «cadre intéressant», en exprimant la volonté d'Alger de le préserver, pour lui, l'UPM a toutefois subi les contrecoups d'un autre événement malheureux, l'agression de Ghaza. La Ligue arabe, quant à elle, traverse une situation singulière de son histoire ; beaucoup de pays de la région vivent une crise systémique, a-t-il estimé, affirmant que le prochain sommet de Baghdad n'est plus «pertinent aujourd'hui en termes de calendrier». Aussi, «l'Algérie ne soutient aucun candidat et n'est opposée à aucun. Elle est pour un candidat du consensus».
Les relations algéro-américaines sont «suivies et les consultations régulières», a affirmé M. Medelci pour indiquer que ces relations «évoluent tout à fait normalement. Il y a des avancées et les relations gagnent en intensité». Le rapport du département d'Etat sur les droits de l'Homme «n'a pas été plus critique que celui de l'année dernière», mais «marque des avancées» en matière des droits de l'Homme en Algérie, a-t-il ajouté.


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